Ancrages : à Marseille, les volontaires internationaux incarnent des trajectoires inspirantes
A l’occasion du Forum Ancrages, France Volontaires a mis en lumière les volontaires français et internationaux qui créent des ponts entre la France et le continent africain. L’opérateur a bénéficié d’une belle reconnaissance institutionnelle dans le cadre de cet événement.
Lancée par Moussa Camarra, entrepreneur et fondateur de l’association Les Déterminés, et Michèle Rubirola, 1ere adjointe au Maire de Marseille, la seconde édition d’Ancrages s’est tenue à Marseille, épicentre des acteurs des diasporas africaines, au Palais du Pharo, le 16 avril. Portée par Les Déterminés, elle a bénéficié de l’appui du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français et de ses opérateurs France Volontaires, l’Agence Française de Développement, Business France, Expertise France, l’Institut français, Bpifrance, MansA Maison des Mondes Africains.
Lors d’une intervention par vidéo, le président de la République Emmanuel Macron a souhaité que le Forum soit l’occasion de « susciter des collaborations, encourager le partage de savoir-faire et le transfert de compétences, favoriser les mobilités croisées » dans le cadre des partenariats renouvelés avec le continent africain. « Je salue à cet égard l’action de France Volontaires sur les deux continents » a-t-il ajouté.
Le Ministre Jean-Noël Barrot a rencontré sur le stand de France Volontaires la 15aine de volontaires mobilisés par FV, originaires de France, du Bénin, du Burkina Faso, du Kenya, du Maroc, du Sénégal et de Tunisie, engagés dans plusieurs dispositifs : service civique, VSI, CES ou JSI.
Découvrez la vidéo récap’ de Jean-Noël Barrot ici.
Une participation en trois volets
- Une table ronde “S’engager à travers le volontariat international, Pour des projets porteurs de sens, entre l’Afrique et la France” a débuté par une intervention du directeur général de France Volontaires, Yann Delaunay, qui a lancé un appel aux volontaires en devenir à sauter le pas, et aux structures à ne pas hésiter à créer des opportunités de mission en mobilisant des volontaires internationaux d’échange et de solidarité (VIES).
Deux volontaires ont partagé leur expérience : d’abord Oumaima Marir, service civique marocaine envoyée en France par Migrations & Développement auprès du Centre Social Kleber géré par la Ligue de l’enseignement- Fédération des Bouches-du-Rhône dans le cadre du projet Jeunes des 2 Rives porté par Solidarité Laïque. « Le service civique à l’international est un opportunité précieuse qui nous aide à développer nos compétences et à affiner notre regard sur le monde » a-t-elle souligné ; Puis un ancien Volontaires de solidarité internationale (VSI) français, Hugo,Albouy, tout juste de retour de Mauritanie, a partagé son expérience. Il était mobilisé dans le cadre de la coopération décentralisée de la Région Sud avec ses partenaires mauritaniens, les Régions de Nouakchott et du Brakna. Il en tire la conclusion suivante : « Le volontaire construit des ponts par des liens de confiance entre les partenaires et permet de favoriser des dynamiques de projets durables ».
Les structures ont aussi eu la parole. Catherine Sabry Pachot, co-fondatrice et directrice de l’association Bokra Sawa, basée à Marseille, qui développe des projets de coopération culturelle entre les deux rives de la région méditerranéenne. Mobilise plusieurs volontaires à travers divers dispositifs de volontariat. Elle a pu évoquer ce que les mobilités croisées apportent aux jeunes concernés et aux organisations de la société civile, en termes d’acquisition de compétences « qu’on apprend principalement sur le terrain ». Elle a incité les structures qui hésitent à mobiliser des volontaires afin d’enrichir leurs actions.
Marine Fort pour le Département des Bouches du Rhône a pu démontrer comment le volontariat international dynamise la coopération internationale, grâce au programme Territoires Volontaires, piloté par France Volontaires avec le soutien du MEAE. Des volontaires kenyans en réciprocité sont ainsi en mission en France sur la thématique sports, santé et inclusion, auprès de l’Office municipal des Sports de Miramas. Un projet qui fait écho aux Jeux olympiques et Paralympiques de Paris puisque la délégation kenyane s’y est entrainée, créant des liens forts entre les deux territoires.
Elle a décrit le VIES comme « à la fois une finalité et un outil de la coopération décentralisée ». Selon elle, « en tant qu’outil, le volontariat international est une facilité pour disposer de ressources humaines et de passerelles pour développer nos coopérations. Les volontaires peuvent travailler sur des projets de coopération et avoir une plus-value spécifique à travers la maîtrise de la langue et la connaissance du pays étranger ».
Elle a ajouté : « le volontariat est également une fin en soi de la coopération décentralisée car il répond aux objectifs et aux valeurs portés par les acteurs de la coopération : « une collectivité territoriale qui fait de la coopération décentralisée cherche à créer des liens d’amitié, des liens historiques, des échanges culturels, professionnels, économiques avec les collectivités territoriales partenaires à l’étranger. Le volontariat international génère et entretient ces liens à travers le parcours des personnes et des communautés impliquées ».
- Un atelier organisé par France Volontaires avec le FORIM – réseau des diasporas solidaires a permis d’explorer « L’engagement des diasporas : entre appartenance, héritage et solidarité » sous la forme d’un débat mouvant qui a permis d’aborder des questions en lien avec l’identité et le sentiment d’appartenance à un pays, une culture. Les participants ont également échangé sur l’engagement des jeunes générations des diasporas qui semble différent de celui de leurs aînés, et qui peut être un moyen de se rapprocher de leur pays d’origine. Ces diverses réflexions viendront enrichir l’étude en cours de réalisation par le FORIM et France Volontaires, avec l’accompagnement du F3E, sur le lien entre volontariat et diasporas comme enjeux et apports pour la solidarité internationale.
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Enfin, le stand de France Volontaires, situé dans la partie Mobilités internationales et engagement du Village agora, a représenté un lieu d’information et d’échange sur le VIES avec le grand public, personnes en désir d’engagement, partenaires actuels ou futurs. Nos volontaires ont témoigné de leurs parcours pour inspirer les visiteurs du Forum et échangé activement avec plus de 200 personnes.
Dans le cadre d’Ancrages Marseille, les volontaires ont partagé un récit positif et inspirant pour les jeunes issus des diasporas, en incarnant des trajectoires exemplaires et des opportunités concrètes. Rendez-vous pour la 3e édition, fin 2025.