Une étude confirme les effets positifs de la réciprocité dans les échanges internationaux
Menée conjointement par France Volontaires, l’Agence du Service Civique et le F3E, une étude sur la réciprocité dans le volontariat international d’échange et de solidarité vient de paraître. Elle dresse un panorama de l’application de ce principe en France et en décrit les effets positifs dans le cadre des politiques de solidarité internationale. Ce travail s’inscrit dans la continuité de l’inscription du principe de réciprocité dans la loi depuis 2021.
Chaque année, la France déploie des volontaires à travers le monde et en accueille d’autres sur son territoire, issus des cinq continents. Ce principe de réciprocité, mis en œuvre dès 2011 à travers le dispositif de service civique, est désormais inscrit depuis 2021 dans la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. La France fait partie des rares pays à avoir enclenché une dynamique de réciprocité dans le volontariat, avec notamment l’Allemagne et la Norvège.
S’intéressant en particulier aux volontariats « longs » de plus de 6 mois, l’étude menée conjointement par France Volontaires, l’Agence du Service civique et le F3E a permis de comptabiliser l’accueil de 860 jeunes en service civique provenant de 61 pays hors Union européenne entre 2017 et 2022. À noter que 11 d’entre eux – principalement d’Afrique et d’Amérique du Sud et disposant d’un Espace Volontariats – se démarquent particulièrement puisqu’ils concentrent 60% des volontaires internationaux accueillis en France.
Les effets de la réciprocité sur les parcours des jeunes ont fait l’objet d’une analyse précise notamment sur la base d’entretiens individuels et collectifs, de questionnaires et d’ateliers. Il en ressort à la fois une amélioration significative des capacités personnelles (confiance en soi, autonomie, ouverture au monde, communication…) ainsi qu’une consolidation de leur engagement citoyen. L’impact est par ailleurs manifeste sur l’insertion professionnelle des jeunes. L’étude met également en exergue l’impact positif de ces expériences sur les structures d’accueil, notamment à travers le retour des tuteurs des volontaires, en stimulant et contribuant à la remobilisation des équipes, au sens donné à leurs missions, ainsi qu’à l’ouverture sur le monde. Par ailleurs, les effets du principe de réciprocité dans le volontariat se font également sentir sur les territoires ici et là-bas, par le renouvellement et la redynamisation de partenariats de coopération. Enfin, l’étude a permis d’identifier plusieurs pistes de recommandations adressées aux différents acteurs de la réciprocité en lien notamment avec l’amélioration des conditions d’accueil des volontaires, le renforcement des capacités des acteurs ou encore le renforcement de l’accompagnement au retour. Ces enjeux résonnent d’autant plus avec les ambitions renouvelées au plus haut niveau de l’État, et les évolutions récentes permettant désormais ces échanges réciproques pour le dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI), ouvrant un nouveau champ des possibles pour le secteur du volontariat international d’échange et de solidarité.
Verbatims
« La réciprocité dans le volontariat international d’échange et de solidarité concourt à des relations encore plus équilibrées avec nos pays partenaires et fait naitre des partenariats innovants. Les mobilités croisées ont un rôle de premier ordre à jouer, en favorisant une meilleure connaissance mutuelle, la déconstruction de préjugés, le partage de compétences, la coconstruction de projets concrets et la définition d’un nouveau référentiel commun. Il s’agit également d’un moyen de souligner que la France a autant à apprendre des jeunes du monde entier que les pays partenaires des volontaires Français ».
Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires
« Les résultats de cette étude prouvent les effets bénéfiques du principe de réciprocité dans le volontariat, avec 860 jeunes en mission de Service Civique à l’international provenant de 61 pays différents. Ce dispositif incarne l’idée que le partage est une voie vers la compréhension mutuelle. Dans cet échange d’engagement, les volontaires donnent de leur temps, de leurs compétences et de leur énergie, mais ils reçoivent également une précieuse expérience, une nouvelle perspective sur le monde et une formidable opportunité de grandir en tant qu’individus. »
Grégory Cazalet, directeur général de l’Agence du Service Civique
À propos de France Volontaires
France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères réunit l’État, des collectivités et des associations dans le cadre d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion du volontariat international d’échange et de solidarité (VIES), reconnu par la loi du 4 août 2021 comme levier transversal d’action de la politique de développement solidaire de la France. Elle s’appuie pour cela sur une présence en France (hexagonale et Outre-mer) et sur un réseau d’Espaces Volontariats en Afrique, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Océanie.
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