Passer au contenu principal
Actualités
15 sep. 25
Guadeloupe
Martinique
La Réunion
France
Nouvelle-Calédonie
Outre-mer

Outre-mer : renforcer le volontariat international et l’accompagnement des jeunes en mobilité

Le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) a adopté, le 11 juillet dernier, une série de recommandations pour améliorer la mobilité et l’insertion des jeunes ultramarins. Au cœur des propositions : un accompagnement renforcé et le développement du volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S).

Le déracinement, la distance avec la famille, les démarches administratives complexes et le coût des billets d’avion : partir en mobilité, que ce soit vers l’Hexagone ou à l’international, reste un défi pour des milliers de jeunes ultramarins. Conscient de ces freins, le COJ – instance consultative placée auprès du Premier ministre et chargée de créer de la cohérence dans les politiques publiques de jeunesse – a consacré son dernier rapport à la situation des jeunes des outre-mer.

Un accompagnement avant, pendant et après la mobilité internationale

Parmi ses vingt-deux recommandations, la n°11 attire l’attention : elle propose d’étendre les dispositifs de l’Agence de la mobilité en Outre-mer (LADOM) en instaurant un accompagnement systématique tout au long du parcours de mobilité des jeunes ultramarins. Celui-ci inclurait une préparation en amont, un suivi psychologique pour prévenir les décrochages liés au déracinement, et un appui administratif.

Cette orientation répond aux constats dressés par le COJ : malgré l’existence de dispositifs tels que le Passeport Mobilité Études ou Formation, la majorité des jeunes interrogés ignorent leur existence et se retrouvent seuls face aux obstacles. Sur les 2 653 jeunes ultramarins consultés, seuls 34 % avaient ainsi pu bénéficier d’une aide à la mobilité.

Le volontariat international au soutien des mobilités ultramarines

Le COJ insiste également sur l’importance du volontariat comme levier d’insertion et d’émancipation. Dans les outre-mer, l’engagement volontaire joue un rôle bien plus marqué qu’en Hexagone : un jeune sur quatre a par exemple déjà effectué un service civique, qui constitue souvent une étape décisive vers l’autonomie et l’emploi.

Une formation de candidates au départ en volontariat lors d’une formation courant juillet, dans les locaux de France Volontaires aux Antilles . © France Volontaires

Plus largement, c’est l’ensemble des dispositifs du volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) qui sont désormais appelés à être renforcés. « Il semble essentiel de mobiliser davantage le volontariat international pour les jeunes ultramarins, afin de leur offrir plus d’opportunités de mobilités solidaires et de favoriser le rayonnement de leurs collectivités dans leur environnement régional », souligne le rapport. Dans ce cadre, la Délégation générale à l’outre-mer (DGOM) et France Volontaires ont déjà engagé des travaux, formalisés par une convention signée le 2 juillet dernier.

Cette dynamique se traduit aussi sur le terrain. France Volontaires a récemment ouvert une antenne aux Antilles, qui vient compléter celles déjà actives à La Réunion et en Nouvelle-Calédonie. Une présence renforcée qui facilite l’accompagnement des jeunes au plus près de leurs réalités locales. Par ailleurs, plusieurs collectivités ultramarines s’engagent à travers leurs actions de coopération décentralisée, elles offrent à leurs jeunes la possibilité de partir en mission de volontariat dans des pays partenaires, élargissant ainsi le champ des opportunités.

Le COJ, une boussole pour les politiques publiques

Ces recommandations s’inscrivent dans la mission plus large du COJ : créer de la transversalité et de la cohérence dans les politiques publiques de jeunesse. Après avoir auditionné chercheurs, associations et institutions, et recueilli la parole de plus de 2 600 jeunes ultramarins, l’instance propose des solutions concrètes pour réduire les inégalités persistantes en matière de formation, d’emploi, de logement, de santé et de mobilité.

En plaçant le volontariat international parmi ses priorités, le COJ trace une voie ambitieuse : faire de la participation des jeunes ultramarins à des missions de solidarité internationale une expérience formatrice pour leur avenir.