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27 juin. 19

Près de 200 organisations signataires de l’Appel pour le volontariat de demain

Communiqué de presse

Lancement de l’Appel pour le volontariat de demain

L’Appel a été officiellement signé par Jacques Godfrain, ancien Ministre et Président de France Volontaires, et Michel Tarran, Chef de la délégation pour les relations avec la société civile et les partenariats du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, en présence d’un certain nombre d’organisation signataires.

Parmi les structures et organisations associées, figurent :

  • les membres de France Volontaires, notamment le CCFD, les Scouts et Guide de France, La Ligue de l’Enseignement, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), Solidarité Laïque, AGIRabcd, etc
  • des collectifs associatifs français comme Coordination Sud et le Mouvement associatif,
  • des organisations internationales comme AVI (Australie), Comhlamh (Irlande)
  • des structures nationales des pays partenaires, telles l’Agence Nationale du Volontariat du Togo, le Consortium National de Participation Citoyenne (Madagascar), Aïcha (Maroc), TECHO (Pérou), etc.

Retrouvez ici l’Appel pour le volontariat de demain et la liste des signataires.

Le processus de signatures se poursuit à la fois en France et à l’international une  nouvelle communication sera faite à l’occasion de la Journée du Volontariat français, en octobre prochain.

Les 5 recommandations :

  • Le volontariat, levier des politiques publiques pour une société de l’engagement
  • Œuvrer pour la reconnaissance sociale et professionnelle du volontariat
  • Développer les opportunités d’engagement dans une démarche de qualité et d’accessibilité
  • Des mobilités croisées fondées sur des principes de partenariat, d’intérêts partagés et de réciprocité
  • Renforcer les coopérations entre États, et les partenariats État, collectivité, sociétés civiles pour un écosystème favorable au volontariat

Un message de soutien du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

Un message a été adressé à l’auditoire par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, félicitant France Volontaires pour ce 10e anniversaire et le “partenariat réussi” entre acteurs publics et associatifs réunis au sein de la plateforme France Volontaires. “L’appui au volontariat et à la mobilité des jeunes et des moins jeunes est l’une des composantes essentielles de la collaboration du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères avec les organisations de la société civile” indique-t-il , avant de poursuivre : “L’engagement citoyen à l’international est (..) essentiel pour développer en France une vision d’un monde plus juste, plus ouvert et dans lequel les partenariats sont équitables, efficaces et réciproques”.

Le ministre souligne également le souhait du ministère de “poursuivre cette dynamique positive pour favoriser le développement du VSI et des opportunités d’engagement volontaire, sous toutes leurs formes”, évoquant le principe de la réciprocité dans le volontariat, qualifié de “très bénéfique”, qui permet l’accueil en France de jeunes des pays partenaires dans lesquels sont déployés des volontaires français.

Des prises de position fortes durant la conférence

Sous la devise : “Volontaires, l’engagement en commun”, des décideurs politiques, et notamment des ministres de plusieurs pays partenaires (Burkina Faso, Cameroun, Equateur, Guinée et Togo), des membres de France Volontaires, des praticiens du volontariat, des partenaires des secteurs du développement et de la solidarité internationale, et bien évidemment des volontaires ont pris la parole et échangé sur l’évolution du volontariat, réponse commune à des défis partagés.

Le volontariat permet de “mettre ensemble de gens différents. Il défend l’entraide et la solidarité” a souligné en entame de la conférence Ahmed Galaï, membre de la Ligue tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme, membre du Quartet pour le dialogue national en Tunisie, Prix Nobel de la Paix.

Le volontariat comme réponse commune à des défis partagés

L’Appel inscrit le volontariat et son principe de réciprocité comme une réponse puissante et transversale aux trois grands défis actuels que sont la préservation de l’environnement et du climat, les mobilités et l’inclusion sociale et professionnelle.

Audrey Pulvar, directrice de African Pattern, a évoqué “une urgence climatique qui concerne l’ensemble de la planète pour laquelle le volontariat se justifie d’autant plus que chaque citoyen a son rôle à jouer”.

Salifo TIEMTORE, ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes du Burkina Faso et Victoire TOMEGAH DOGBE, ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes du Togo, se sont exprimés sur le défi de l’inclusion sociale et professionnelle. Cette dernière a souligné que “le volontariat a été pris comme un moyen pour faciliter l’employabilité, l’insertion professionnelle et l’engagement citoyen”. Le ministre bukinabè a évoqué la contribution du volontariat à la construction d’une société d’entraide, annonçant le lancement prochain d’un “centre de recherche sur le volontariat”, autour duquel le pays cherche à nouer des partenariats. Les deux ministres ont porté un plaidoyer pour le développement du volontariat international en réciprocité.

Mamadou MOUCTAR DIALLO, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes de Guinée, a qualifié le volontariat international de « puissant levier de cohésion sociale ». La Guinée a valorisé la contribution des volontaires aux Objectifs de développement durable (ODD), dans la Revue nationale volontaire présentée en juillet 2018, devant le Forum politique de haut niveau sur le développement durable. Le sujet a été travaillé en lien avec la société civile guinéenne et France Volontaires. Le ministre a précisé : “en Guinée, toutes les organisations de volontariat nationales et locales ont ciblé les objectifs de développement durables comme l’ODD 17 et la mise en place d’un partenariat mondial qui mentionne les associations de volontaires comme contribuant à l’ensemble des objectifs.”

Cinq recommandations pour insuffler un élan collectif au volontariat de demain

Guillaume NICOLAS, vice-président du CLONG-Volontariat, délégué général de la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) a qualifié le volontariat de “réponse puissante aux enjeux de l’agenda 2030 et aux objectifs de développement durable, notamment les objectifs 1 et 17″. Corroboré par les propos d’une volontaire de la DCC, il a insisté sur le rôle transformateur du volontariat, comme le démontre une récente étude de la DCC : “Volontaires, le retour”. Il a également souligné le fait que le volontariat constitue un levier de développement à part entière, rappelant le rôle joué par France Volontaires et le CLONG-Volontariat lors des consultations dans le cadre du chantier de la modernisation de l’aide publique au développement.

A ce sujet, Hervé BERVILLE, député des Côtes-d’Armor, auteur du rapport sur la modernisation de la politique de partenariats et de solidarité internationale, a évoqué la future loi sur le développement solidaire, dans laquelle figurent des ambitions de développement du volontariat. “Le volontariat est à la politique de partenariats et de solidarité ce qu’est l’essence pour une voiture. Pour construire un partenariat on est obligé d’avoir de l’humain” a-t-il souligné.

La question de la reconnaissance sociale et professionnelle du volontariat a été abordée par Brikena XHOMAQI, directrice de la plateforme européenne Lifelong Learning Platform : “Le volontariat est une forme d’apprentissage. Concernant sa reconnaissance, le risque est le formalisme, ce qui lui enlèverait son dynamisme”. Hubert PENICAUD, vice-président de France Bénévolat, a évoqué les travaux en commun avec France Volontaires sur l’évolution du Passeport Bénévolat vers un Passeport Engagement : “Les différentes formes d’engagement permettent de construire des parcours d’engagement tout au long de la vie.”

Pour lutter contre le volontourisme il faut questionner le sens du projet : pourquoi on part, la réponse aux besoins locaux, l’impact du projet, son utilité au niveau communautaire” a posé Elise DROUET, déléguée nationale & commissaire internationale des Scouts et Guides de France (SGDF). Les propos de Sophal POT, directeur de l’ONG cambodgienne Organisation For Basic Training (OBT), lui ont fait écho, soulignant les conditions nécessaires pour un volontariat positif et réussi.

En réponse à la recommandation sur le développement des mobilités croisées et de la réciprocité dans le volontariat, Emmanuelle DAVIGNON LOUAZEL, de la Région Centre – Val de Loire a tenu à “réaffirmer l’enjeu du volontariat dans les coopérations décentralisées” jugé “essentiel”, et qui “permet de faire une place aux jeunes”.  Guilhem ARNAL de Solidarité Laïque, a évoqué le programme “Jeunes des deux rives” qui oeuvre au soutien de projets de jeunes de quartiers fragiles de France, Tunisie, Maroc et qui le font en réciprocité.

Enfin, Boureima NABALOUM, directeur général du programme national du volontariat du Burkina Faso, a plaidé pour un développement de l’accueil en France de jeunes volontaires burkinabè, dont plusieurs ont assisté à la conférence.

La dernière table ronde, consacrée aux partenariats, a permis au Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de Michel Tarran, de réaffirmer les  engagements des pouvoirs publics : “L’Etat répond présent pour les financements. L’enveloppe volontariat a augmenté de 10% pour atteindre 19 millions d’euros cette année. Nous souhaitons qu’elle suive la trajectoire d’augmentation de l’APD pour les prochaines années“.

Roland RIES, président de Cités Unies France et maire de Strasbourg, a évoqué “la solidarité internationale, l’interdépendance du village planétaire” et la nécessité pour les collectivités de jouer leur rôle en développant les échanges et en proposant aux jeunes notamment des opportunités d’engagement, pour contrer les “tendances contraires” montantes que sont le nationalisme et le populisme.

Le volontariat permet la coopération entre les Etats, et entre l’Etat et la société civile, a commenté Mounouna FOUTSOU, ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique du Cameroun, évoquant le volontariat comme un levier pour répondre aux aspirations des jeunes et plaidant pour davantage de réciprocité.  Elías TENORIO, secrétaire d’Etat à la jeunesse de l’Equateur, a quant à lui salué le rôle de France Volontaires dans l’accompagnement du développement du volontariat dans son pays, arguant pour la construction d’un cadre réglementaire nécessaire à une évolution qualitative.

Coups de projecteur sur une décennie au service de l’engagement

Les 10 ans, ce sont aussi l’occasion de mettre en valeur les réalisations de la plateforme France Volontaires sur la décennie passée : de beaux projets sur l’accessibilité de tous et toutes aux opportunités d’engagement, comme IVO4All et Les Ambassadeurs de l’engagement citoyen international, des témoignages édifiants, qui donnent envie de s’engager, des publications basées sur des regards croisés praticiens-chercheurs comme la Cartographie des engagements volontaires et solidaires à l’international.

Autre acquis majeur : le développement des mobilités croisées et notamment de la réciprocité, qui permet d’accueillir en France des volontaires internationaux provenant de pays qui accueillent eux-mêmes des volontaires français, etc.

Ces coups de projecteurs ont été matérialisés le 25 juin à la BnF, par une exposition photo et seront valorisés tout au long de l’année, par des publications régulières sur le site de France Volontaires et les réseaux sociaux.

Qu’est-ce que le volontariat ?

Le volontariat est avant tout un engagement libre et responsable, qui permet à tout un chacun de consacrer du temps durant une période de sa vie à une action d’intérêt général en France ou à l’étranger, au sein d’une association ou d’un organisme à but non lucratif.

On a coutume de dire “à chacun son volontariat” car il existe différents types d’engagement volontaire ou bénévole ainsi que divers dispositifs qui répondent à des situations multiples en fonction des motivations, disponibilités ou sensibilités de chacun. Le projet de volontariat s’inscrit dans une démarche individuelle ou collective.

Certes, le profil de la personne qui vit une expérience de volontariat à l’international correspond à un jeune de 21 à 30 ans, avec un niveau d’étude supérieure (bac + 3). Mais en réalité, dès 16 ans, sans forcément de qualifications particulières, il est possible d’être volontaire. Il faut également souligner que de très nombreux séniors s’engagent sur des missions de quelques semaines à plusieurs mois. France Volontaires accompagne et encourage également le développement des mobilités croisées.

Les motivations pour un projet de volontariat sont diverses et parfois difficiles à identifier. Le besoin d’être utile, de contribuer à son échelle à une action d’intérêt général sur des thématiques avec des enjeux globaux représentent les principales motivations. Elles s’articulent souvent avec la recherche d’expériences à l’international et pour certains, professionnalisantes. Les compétences acquises et l’expérience peuvent en effet être valorisées pour ses études et pour son parcours professionnel.

Avant de choisir un volontariat, il faut donc se poser les bonnes questions à la fois sur ses aptitudes, ses connaissances et ses compétences. Il est important d’identifier et de veiller à l’équilibre entre ses propres motivations et celles des partenaires (d’accueil et d’envoi) qui accompagnent le projet de volontariat.

Incontestablement, le volontariat donne la possibilité de vivre de nouvelles expériences et de s’ouvrir à d’autres horizons et à d’autres cultures. Ce que retiennent habituellement les volontaires, c’est qu’ils ont beaucoup appris sur eux-mêmes, développé leurs compétences et vécu une expérience humaine unique.

France Volontaires et ses membres proposent des expériences de volontariat de qualité, et qui répondent au désir d’engagement, de rencontres interculturelles et de solidarité.

Qu’est-ce que France Volontaires ?

L’association France Volontaires est la plateforme française des Volontariats internationaux d’échange et de solidarité. Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, elle réunit l’État, des collectivités territoriales et des associations autour d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion des engagements volontaires et solidaires à l’international.

Elle s’appuie sur une présence en France (Hexagone et outre-mer) et sur un réseau d’Espaces volontariats en Afrique, en Asie et en Amérique latine et aux Caraïbes. Ces Espaces volontariats sont des leviers d’action, d’appui et de mise en réseau pour l’ensemble des volontaires et des acteurs du volontariat dans les pays où ils sont implantés, afin de sécuriser les parcours d’engagement et d’en multiplier les effets.

France Volontaires fait notamment connaître au plus grand nombre (institutions publiques, associations, grand public…) les dispositifs français et européens de volontariat à l’international (VSI, Engagement de service civique, CES, etc.). France Volontaires propose aussi une expertise, des formations et participe au renforcement des capacités de ses membres et partenaires en France et à l’international. L’enjeu de la qualité des missions est ainsi essentiel : le volontariat doit être utile socialement et surtout “ne pas nuire” aux autres et aux personnes qui s’engagent. C’est pourquoi France Volontaires est très vigilante sur le phénomène du volontourisme et joue un rôle important de sensibilisation des publics en quête d’engagement.

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