Refaire le monde, le Festival de la francophonie qui rend la langue vivante
En marge du XIXe Sommet de la francophonie qui se tient les 4 et 5 octobre à Villers-Cotterêts (Aisne), l’événement “Refaire le Monde, le Festival de la francophonie” s’installe au CENTQUATRE et à la Gaîté Lyrique, à Paris jusqu’à dimanche. Le mercredi 2 octobre, la séquence « Mobilité, volontariat et engagement citoyen dans l'espace francophone » organisée par France Volontaires, a permis de mettre en avant l’engagement de plusieurs jeunes francophones du monde entier.
« La langue française a été un tremplin pour moi qui venait de Slovaquie » explique Natalia Vessova, dans un français presque parfait teinté d’une pointe d’accent du sud-ouest. Comme onze autres jeunes venus du Bénin, de Tunisie, du Canada et d’autres pays membres (ou observateurs) de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la jeune femme est venue présenter son expérience au public massé dans l’auditorium de la Gaîté lyrique à l’occasion du festival Refaire le monde.
Natalia Vessova (volontaire slovaque du programme pour la francophonie à Buenos Aires), Liv Grannemann (volontaire à l’Office franco-allemand pour la jeunesse) et Jebali Fatma (volontaire tunisienne en Corps européen de solidarité dans l’Oise).
En trois minutes, elle explique son parcours : arrivée à onze ans dans l’hexagone « parce que [ses] parents étaient fans de la culture française », elle entame un cursus scolaire francophone à Toulouse puis poursuit des études supérieures dans notre pays. Elle obtiendra ainsi un master en relations internationales et diplomatie à Lyon, qui l’amènera ensuite à effectuer un stage à l’ambassade de France à Cuba et, aujourd’hui, à un volontariat de solidarité internationale (VSI) à Buenos Aires (Argentine) dans le cadre du programme Volontaires pour la francophonie.
Des amoureux de la langue française
Un parcours singulier où la pratique de la langue française tient une place particulière, comme pour ses camarades également présents sur l’estrade en cet après-midi d’échanges autour de la thématique « Mobilité, volontariat et engagement citoyen dans l’espace francophone ». L’occasion de parler études, entrepreneuriat, culture ou insertion professionnelle dans le monde francophone.
« La langue française facilite la fluidité des échanges commerciaux », revendique ainsi Jade Trépanier, jeune québécoise qui a créé son entreprise d’emballages réutilisables « PickPack » pendant la pandémie pour répondre aux préoccupations environnementales liées aux emballages à usage unique. Alajor Fatawu, anglophone originaire du Ghana, a pour sa part été assistant de langue anglaise à Rennes en 2022 : « professeur un jour, professeur toujours », comme il s’amuse à se décrire, il raconte comment il a décidé de créer sa propre école de langue pour enseigner le français dans son pays. De quoi « faciliter la coopération culturelle, scientifique et économique avec les pays voisins comme le Togo, la Côte d’Ivoire ou le Burkina-Faso ».
De la Gaîté lyrique jusqu’au CENTQUATRE
Cette heure et demie de discussion terminée, les douze jeunes se répartissent dans les stands du « village » des partenaires* afin d’échanger avec le public présent à la Gaîté lyrique pour profiter du festival. Outre les débats et rencontres, il est également possible d’aller feuilleter des centaines d’ouvrages en langue francophone dans la librairie installée expressément à l’étage pour l’occasion, d’assister aux émissions de Radio France International (RFI), qui a monté un studio d’enregistrement sur place, ou encore de parler avec Sébastien Grimaud, venu sur le stand de France Volontaires pour évoquer les curiosités de la langue française, qu’il présente de façon ludique sur le remarqué compte Instagram @Etymocurieux !
Sébastien Grimaud, auteur du compte Etymocurieux sur Instagram, en discussion avec Natalia Vessova et Kodjo Kokou sur le stand de France Volontaires.
Mobilisés pendant les quatre jours du festival, nos jeunes francophones seront également présents sur l’autre site des festivités, le CENTQUATRE-Paris, jusqu’au dimanche 5 octobre. Histoire de défendre la langue française, mais aussi leur engagement en tant que volontaires. Car comme le dit Kodjo Kokou, venu du Togo pour réaliser son service civique international à la Mission locale de Lens-Liévain, « Il n’y a pas de bonheur plus grand que celui que l’on se procure en aidant les autres ».
* Les partenaires de cette séquence : l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), Campus France, l’Agence du Service civique, France Éducation International (FEI), l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
La librairie francophone éphémère du festival.
Le stand de France Education international, qui gère le dispositif des assistants de langue.