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18 sep. 19

Sortie du livre “Tous volontaires au monde, jardiniers du bien commun” d’Édith Heurgon et d’Alain Raymond

« Tous volontaires au monde, jardiniers du bien commun – Solidarité, citoyenneté, mobilité, hospitalité – Une prospective du présent à deux voix », tel est le titre de l’ouvrage d’Édith Heurgon et Alain Raymond.

Son objectif : renouveler le volontariat à l’international pour qu’il puisse relever les défis contemporains. En effet, les écarts se creusent entre un contexte mondial en mutation profonde et une abondance d’initiatives solidaires proposant des voies citoyennes alternatives qui montrent que la société civile est prête à se mobiliser (avec sa jeunesse) sur des enjeux planétaires. Dans le cadre d’un volontariat au monde et d’une mobilité solidaire, les engagements citoyens de la société civile, les coopérations au sein des territoires et la formation de nouvelles alliances, semblent de nature à faire advenir des devenirs souhaitables.

Les auteurs 

Édith Heurgon, docteur en mathématiques appliquées, dirige depuis plusieurs décennies le Centre culturel international de Cerisy. Parallèlement, elle est conseillère en prospective du présent pour divers organismes parmi lesquels la plateforme France Volontaires.

Alain Raymond est ingénieur en agro-développement international (ISTOM-Angers), a diverses expériences de volontariat en Afrique et en Haïti avec les Volontaires du progrès, est fondateur et dirigeant des Ateliers de coopération (ACID), vacataire d’enseignement à l’Université Bordeaux Montaigne, ainsi que délégué à la prospective et à l’innovation chez France Volontaires.

3 questions à Alain Raymond

D’où vous est venue cette envie d’écrire ce livre ?

Dans mon parcours, la question de la transmission est constante. Avec l’AFVP, j’ai beaucoup travaillé sur la capitalisation des expériences des volontaires. J’ai aussi été à l’initiative de la mobilisation d’étudiants stagiaires en offrant un recul réflexif par rapport aux volontaires dans l’action. Le mémoire et sa soutenance universitaire permettaient ainsi aux expériences de volontaires de « rentrer » dans l’Université. Plus tard en 2005, à titre personnel je me suis impliqué dans la création d’un master à l’Université Bordeaux-Montaigne. J’ai animé le séminaire « projets européens » pendant 10 ans. Beaucoup de plaisir dans cette transmission d’expérience. Je pense en effet que lorsque l’on a eu une expérience comme le volontariat, mais plus largement pour toute autre expérience significative, il est important de la partager en quelque sorte de rendre cette expérience individuelle plus collective. C’est une des conditions à l’Utilité sociale. C’est donc ce devoir de transmission qui a animé le désir d’écriture de ce livre dont le résultat doit beaucoup à la qualité de la relation avec madame Édith Heurgon à l’origine de la prospective du présent. Mon souhait est que cet ouvrage contribue à prolonger la réflexion, à nourrir le débat et à éclairer la décision publique.

Quelques mots sur le « Volontariat-Monde » ?

L’intuition du Volontariat-Monde a émergé avant même le début de la démarche de prospective. En effet dans le contexte de désordre mondialisé les complexités se sont accrues (climat, terrorisme…). Le couple croissance = progrès ne fonctionne plus, le Nord et le Sud sont devenus inopérants, l’aide est remise en cause y compris la notion même de développement. Pour tout ça la notion de volontariat à l’international nécessitait d’être réinterrogée au regard des enjeux contemporains. C’est des sociétés civiles que l’impulsion est venue par l’observation de la multitude de réponses alternatives qui se mettent en œuvre et qui annoncent le renouveau de l’engagement volontaire. Cette respiration appelait à se débarrasser d’une posture de l’Universel de surplomb pour engager un Universel de la rencontre. À partir des enquêtes, de leurs analyses et du débat prospectif nous avons construit le schéma de l’écosystème du Volontariat-Monde qui s’élargit progressivement à différents espaces (coopération, réconciliation, circulation). Nous avons à l’issue du débat prospectif élargi dégagé quatre principes d’action fédérateurs : solidarité, citoyenneté, mobilité, hospitalité.

Pourquoi avez-vous choisi l’expression « jardiniers du bien commun » ?

Face aux désordres mondialisés les initiatives citoyennes paraissent comme une multitude de germes alternatifs qui pour lever et grandir nécessitent d’être cultivés dans l’esprit jardinier c’est-à-dire le prendre soin. La perspective d’un Volontariat-Monde confère ainsi aux volontaires un rôle de « pionniers ». Ces potentialités nécessitent que ces engagements et capacités individuels se déploient au niveau collectif. Là réside l’essentiel du challenge. Il convient pour se faire qu’ils bénéficient tout au long de leur parcours d’un accompagnement de la part des structures qui les animent, lesquelles devenant des Centres de ressources et de prospective partagée.

En savoir plus sur l’ouvrage

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