TCHAD – Carnet de route des volontaires de réciprocité – Partie 5

Ali

Depuis mon précédant reporting tout se passe bien pour moi à Mâcon, je suis épanoui dans ma structure d’accueil et même en dehors.  J’ai effectué mon bilan à mi-parcours et je suis satisfait de ce que j’ai effectué jusqu’à présent, j’ai pu me rendre compte de mon évolution et des compétences que j’ai pu acquérir depuis mon arrivée. J’ai effectué plusieurs visites de terrain avec des conseillers en grande cultures de la CA71 avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à apprendre en raison de ma formation de base.

Ces visites m’ont aussi beaucoup apporté sur la confortation de mon choix sur mon après service civique, maintenant je sais ce que je veux réellement faire après ma mission. J’ai pris une semaine de congé pour faire un voyage à Paris et j’ai profité de ce temps pour visiter la ville de Rennes.

Depuis le mois dernier je travaille (sous la supervision de mon tuteur) sur l’adaptation (à une mission de service) d’un concept élaboré pour l’accompagnement des jeunes dans le cadre du projet Albouzhour. Ce travail me permet de mettre en pratique les outils méthodologiques que j’ai acquis lors de ma mission ; mais aussi de produire un document qui me permet de partager mon expérience de service civique. Cela dans le but de permettre aux tuteurs de mieux accompagner des futurs volontaires “Tchadiens” et aussi préparer ces volontaires à vivre pleinement leurs missions de service civique.

Mardochée

Ce mois, j’ai contribué à la réalisation de plusieurs activités permanentes et temporaires. Les activités permanentes sont les réunions d’informations collectives et de travail, les entretiens individuels et la publication des offres de mobilité internationale. Quatre activités temporaires ont été mises en place. Il s’agit d’un atelier d’initiation GOR que j’ai réalisé pour apprendre ma langue maternelle aux professionnels de la Mission Locale. Cet atelier m’a permis à la fois de leur apprendre les bases de ma langue maternelle à travers des mots et des expressions d’usage courant et de leur partager ma culture notamment la gastronomie.

La deuxième est la rencontre des volontaires internationaux qui s’est tenue à Lille. Cette rencontre a réuni des volontaires internationaux notamment en service civique et Corps Européens de la Solidarité. C’était aussi l’occasion de rencontrer Alexis et de discuter sur les actualités du pays. Après cela, une virée dans le cœur de Lille m’a permis de découvrir la grande Place de Lille appelée aussi place du Général de Gaulle.

La troisième activité ponctuelle est l’action santé au Musée du Louvre-Lens. Basée sur le principe « Manger Bouger », cette activité nous a permis de comprendre les clés d’une bonne alimentation et les bénéfices de l’activité physique qui sont des éléments essentiels pour une bonne santé.

La dernière dénommée « chantier créatif » est réalisée en partenariat avec Unis cité Lens-Béthune et la Caisse d’Épargne. C’est une activité qui nous a permis de réunir des jeunes en Contrat d’Engagement Jeune (CEJ), des personnes ayant un projet de volontariat et des professionnels afin de parler d’engagement, de solidarité et de mobilité.

Les différences observées

Sur le plan socio-culturel, les fêtes et les manifestations culturelles sont très appréciées et répandues. Elles sont généralement organisées par les différentes communes, ce qui très rare au Tchad. De la fête foraine en passant par la marche des géants, les concerts et le tir de feux d’artifice, il y a une forte mobilisation du public qui participe activement à ces célébrations considérées comme des traditions dans la région. Ces moments de détente rassemblent tout public (des jeunes adultes, des enfants, des personnes âgées) dans une ambiance de joie, de partage et d’union de cœur.

Sur le plan professionnel, je remarque une différence sur la notion de la hiérarchie. Ici le tutoiement n’est pas un réel problème dans le milieu professionnel tandis qu’au Tchad, c’est loin d’être le cas et considéré parfois comme un manque d’égard ou de politesse. Par contre, je réalise que le fait de tutoyer ses collègues ou collaborateurs, crée une relation de confiance et facilite l’intégration et l’adaptation dans son nouvel environnement avec succès. La mise en place de la salle des volontaires est un aspect professionnel aussi important car elle nous permet de recevoir les jeunes de manière moins formelle pour échanger de pair à pair et les accompagner dans leur projet de mobilité ou d’engagement en Service Civique.

Changements connus depuis mon arrivée

Les changements que j’ai connus ce mois de juin sont le développement de mon sens de l’autonomie et le travail en équipe grâce aux différentes activités mais notamment au chantier créatif qui m’a permis de diriger un groupe réunissant les jeunes et les professionnels à pouvoir libérer plus de créativité. Cela a créé un cadre d’échanges et de dialogue intergénérationnel et ça montre qu’il est possible de rassembler les personnes de différents horizons et de tout âge pour construire quelque chose de positif pour notre collectivité. L’action santé a sûrement eu un impact dans mon mode de consommation qui est devenu plus équilibré et varié.

Marthe

Le 30 juin j’ai accompagné deux de mes collègues animateurs à la Citadelle pour suivre une formation de kamishibai (théâtre japonais) et d’histoire sur tapis sur le cycle de la transformation et le mode de vie des papillons, avec des illustrations visuelles pour enfants. Dans le cadre de la formation à la citadelle c’est l’histoire d’un lynx (un animal en voie de disparition en France) qui est revalorisé, et dont le but était de « conscientiser » les enfants sur sa protection. La formation a été dispensée par la chargée de médiation culturelle à la Citadelle.

Le 30 Juillet j’ai présenté un spectacle sur la danse traditionnelle tchadienne sur la thématique médiévale. Pour cette action, et afin que tout se passe au mieux, j’étais accompagné par le personnel de la Maison de quartier.

Il est important de noter que l’accès aux différentes activités est gratuit et sur inscription pour faciliter l’organisation et le suivi dans chaque domaine d’activités. A cet effet, j’ai pris part à certaines activités telles que : grimpe dans les arbres, avec l’association IdéeHaut, où après avoir réussi à monter et redescendre, j’ai aidé les enfants à monter à leur tour. J’ai animé l’activité dessine ton blason auprès des enfants adultes et j’ai fait une sortie au village de viking où plusieurs activités ont été présentées : démonstrations de combats vikings, leur mode de vie, cuisines, habitation, croyances…

Le 21 juillet, j’étais en accompagnement avec mon collègue David sur l’animation de l’éveil artistique des enfants de 0-6 ans sur la peinture, où les enfants ont réalisés des descriptions formidables selon leur capacité.

Les formations :

J’ai suivi une formation en prévention et secours civique niveau1 dispensée par un organisme de secourisme, habilité par le ministère de l’intérieur. C’est une formation qui est basée sur les gestes de secours de première nécessité physique. Cette formation est l’une des formations obligatoires que le BFCI offre aux volontaires en service civique. Comment reconnaître une personne en besoin d’aide par les expressions gestuelles, ou par les paroles ? Comment intervenir dans le cadre ou la personne ne réagit pas ? Les numéros utiles en cas de besoin ?

Le 22 juillet, j’avais eu une rencontre avec mon confrère du Tchad en mission de service civique à Mâcon, ALI Ahmed. L’objectif de cette rencontre était de faire un point sur nos deux missions, et un échange sur nos différentes activités liées à notre mission de service civique et de réciprocité en France. A cet effet, plusieurs points ont été soulevés dans le cadre du processus de d’envoi des volontaires, les préparatifs de leurs départs dans les différentes structures, leurs séjours et leurs retours après la mission. Sur ce point, à partir de nos expériences déjà acquises sur le terrain, mon confrère et moi avions élaboré une fiche de recensements des besoins des volontaires pendant leurs missions et des pistes de propositions d’améliorations auprès de la structure d’envoi, de la structure d’accueil et des volontaires.

Au vu des contraintes et avantages recensés, nous tenions à saluer nos structures d’envoi et d’accueil. Pour des efforts fournis pour notre insertion dans la mission. Toutefois s’il est possible de prendre en compte notre plaidoyer de mettre plus de sceaux sur la communication et l’information détaillée à la disposition des volontaires avant leurs départ dans le nouvel environnement, les difficultés à affronter dans leurs parcours et au sein des structure partenaires. En partant sur ces bases simples comme le mode de transport, le mode de vie, les moyens d’accompagnements des tuteurs. Avoir une fiche de rétrospection et d’évaluation des compétences acquises par le volontaire avec son tuteur chaque semaine, afin d’avoir une vue claire et précise à chaque évolution. Pour permettre l’amélioration des points à chaque étape.