À Brazzaville, Naïs et Elisabeth s’engagent au service de l’École Spéciale
“Nous échangeons beaucoup sur le suivi des commandes, les besoins en matériaux ou les articles à réapprovisionner.”
Cette année, l’École Spéciale de Brazzaville célèbre un demi-siècle d’engagement au service des jeunes en situation de vulnérabilité. Fondée en 1975, cette structure pionnière offre chaque année un refuge éducatif et humain à plus de 1 800 enfants, adolescents et adultes exclus du système scolaire traditionnel (qu’ils soient en situation de handicap, orphelins ou réfugiés).
Depuis plus de 20 ans, l’école accueille des volontaires qui viennent renforcer ses équipes. Parmi eux, Naïs et Elisabeth, deux volontaires de solidarité internationale envoyées par la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), apportent chaque jour leur énergie et leurs compétences au service du bon fonctionnement de l’école.
Des missions complémentaires pour un objectif commun
Leur quotidien est aussi riche que varié. Elisabeth, toujours le sourire aux lèvres, est chargée de l’administration, de la logistique et de la comptabilité. “On ne s’ennuie jamais à l’École Spéciale”, raconte-t-elle avec enthousiasme. “Il y a toujours quelque chose à faire, et c’est ce qui rend cette expérience si vivante.”
De son côté, Naïs coordonne la coopérative, pilier économique de l’établissement. Elle travaille en synergie avec les encadrants des ateliers pour suivre l’avancement des travaux et gérer la boutique où sont vendus les articles fabriqués par les élèves. “J’aime la relation que j’ai avec les encadrants”, confie-t-elle. “Nous échangeons beaucoup sur le suivi des commandes, les besoins en matériaux ou les articles à réapprovisionner.”
Une école, onze ateliers, un projet de société
Au sein de l’École Spéciale, l’apprentissage se fait par le geste. Onze ateliers forment les élèves à des métiers manuels et techniques : coiffure, informatique, menuiserie, soudure, vannerie, maraîchage, cuisine, couture, garnissage, aviculture, et électricité. Ces savoir-faire permettent non seulement de redonner confiance aux jeunes, mais aussi de générer des revenus indispensables à l’équilibre financier de l’école. L’établissement propose également un programme scolaire classique, du Cours Primaire (CP) à la cinquième, permettant aux élèves de suivre une scolarité générale adaptée à leur rythme. Par ailleurs, des cours d’alphabétisation sont ouverts aux adultes qui souhaitent apprendre à lire et à écrire, renforçant ainsi l’impact social de l’école sur toute la communauté.
Les salles accueillant les ateliers couture au sein de l’École Spéciale de Brazzaville
Une solidarité locale essentielle
L’École Spéciale propose un encadrement totalement gratuit pour ses élèves. Les ventes issues de la coopérative, tout comme les dons, permettent de rémunérer les encadrants, d’acheter le matériel nécessaire et de maintenir un cadre d’apprentissage de qualité.
Pour soutenir l’établissement, chacun peut contribuer à sa manière : vêtements, matériel, subvention… Plusieurs boîtes à dons sont disposées dans les enseignes de la ville, notamment à Park’N Shop, à la Pharmacie de la Gare, à Africa Shop, mais aussi au sein de plusieurs enseignes de l’hypermarché Géant Casino Grand Fleuve.
En s’engageant à Brazzaville, Naïs et Elisabeth ne font pas qu’apporter leur appui ; elles participent à une aventure humaine à fort impact. À l’image de l’École Spéciale : un lieu où chaque geste compte, où chacun a sa place et une chance de bâtir son avenir.
“Le bonheur est la seule chose qui se double, si on le partage” (Albert Schweitzer),
Cette citation reflète l’esprit de l’École spéciale et l’impact positif de l’engagement des volontaires depuis plus de 20 ans.