Adrien, assistant technique pour le projet One Health en Guinée forestière
Profondément attaché à un idéal d’amélioration des conditions de vie de la population mondiale, Adrien est engagé avec le Gret dans le Projet One Health. Envoyé en Guinée, il agit pour promouvoir de nouvelles pratiques, dans la perspective d’un ancrage de celles-ci sur le long terme, afin de protéger à la fois l’environnement, les populations animales, et la santé des populations humaines. Découvrez la mission d'Adrien !
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?
Adrien Trouvadis, 24 ans, agronome et assistant technique du GRET sur le projet One Health en Guinée forestière. Je suis rentré au GRET en alternance au siège à Paris lors de ma dernière année d’étude puis j’ai enchainé sur un contrat de 6 mois en Birmanie en tant qu’assistant technique, avant d’arriver en Guinée il y a 1 an.
Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?
Il y a de nombreuses raisons autant professionnelles que personnelles mais globalement je dirais que je souhaite travailler pour l’amélioration des conditions de vie des populations dans le monde. Je pense en effet que le développement concerne tous les pays du monde sans exception. Cependant, dans mes premiers projets d’engagement je priorise l’intervention dans des zones qui me paraissent prioritaires telles que la Guinée ou d’autres pays en développement. Je ne m’engage donc pas pour « aider » au sens humanitaire du terme mais bien pour participer à un mouvement social de développement des sociétés. Je m’engage notamment sur des sujets qui me paraissent essentiels tels que l’agriculture et tout ce qui en découle (alimentation, gestion des ressources naturelles, santé, climat, pauvreté, etc).
Quelle est ta mission en tant que volontaire ?
Je suis Assistant Technique sur le projet One Health mis en œuvre par le GRET et la MGE notre partenaire guinéen. Je suis en appui méthodologique et technique en tant qu’agronome sur des activités de promotion de l’agroécologie, de conseil agricole, d’amélioration des pratiques d’extraction d’huile de palme et d’étuvage du riz mais aussi de gestion durable des ressources naturelles. Toutes ces activités devant être bien intégrées pour avoir le maximum d’impacts à terme sur les santés environnementale, animale et humaine.
Le plus important, intéressant mais difficile, selon moi, dans cette mission c’est la posture d’accompagnement dans laquelle doit être l’assistant technique. Il doit à la fois avoir un œil sur tout ce qui se passe sur le projet (activités, logistique, budget, etc), construire un avis et des propositions les plus pertinentes possible puis les exprimer tout en s’imprégnant et comprenant les avis et les perceptions différentes des uns et des autres au sein de l’équipe. C’est finalement une position très diplomate où l’assistant technique, dans un apprentissage mutuel permanent, doit appuyer ses collègues pour faciliter leur intervention car c’est eux qui font le projet.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Ne connaissant pas l’Afrique de l’Ouest avant d’arriver mais ayant déjà voyagé dans de nombreux pays, j’ai eu tout de suite une très bonne impression de la Guinée mais surtout de la Guinée forestière qui est la région que je connais le mieux. Grâce à une équipe très présente, il n’y a pas eu de problème d’intégration, ni même de mal du pays dans les premiers mois. Venant d’une zone rurale de France, la vie à Nzérékoré me correspond tout à fait avec de beaux paysages et de belles rencontres.
Une petite anecdote rigolote preuve de bon accueil qui m’a été réservé. Étant à la maison d’accueil de l’évêché de Nzérékoré sur mon premier mois en Guinée, j’ai pu partager avec plusieurs prêtres un match de l’Euro 2020 dans la salle commune autour d’une repas partagé.
Qu’est-ce que t’a apporté ta mission sur le plan personnel et professionnel ?
Enormément de choses. Notamment des compétences professionnelles, une grande capacité d’adaptation et surtout une capacité à toujours dépasser le jugement premier pour tenter de comprendre les faits et gestes de chacun.
Quels sont tes projets post-volontariat ?
Rentrer en France sur des missions plus « politiques » et stratégiques aussi bien à l’international qu’en France pour travailler à la création de conditions favorables à l’amélioration des conditions de vie.
Un conseil aux futurs volontaires ?
Osez ! Toute expérience bonne comme mauvaise sera toujours bénéfique. Il faut par contre toujours garder une grande humilité et l’effort de dépasser les préjugés que l’ont à tous. Nous sommes tous déstabilisés par ce type d’aventure, c’est la manière dont on réagit qui fait que ça sera constructif ou non pour nous-mêmes.