Passer au contenu principal
19 sep. 25
France
Togo

Akossiwa Lycovine, volontaire togolaise à la Maison des jeunes et de la culture d’Angoulême

J’ai animé des activités éducatives et ludiques pour favoriser le développement personnel des enfants

Le volontariat est un outil puissant de transformation sociale, capable de créer de véritables dynamiques communautaires.

 

Akossiwa Lycovine Zadjie, Togolaise de 24 ans, vient de terminer son service civique après six mois en France. Sa mission ? L’appui à l’animation de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) Mosaïque à Angoulême. La mission d’Akossiwa a été déployée par l’association Cool’eurs du Monde.

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter ton parcours ?

Je suis Zadjie Akossiwa Lycovine, titulaire d’une licence fondamentale en sciences de gestion. Parallèlement à mes études universitaires, j’ai collaboré avec l’ONG IYF et d’autres associations sur des ateliers éducatifs, des formations et des conférences. Souhaitant élargir mon engagement à l’international, j’ai choisi d’effectuer une mission de volontariat en France afin d’enrichir mon parcours en management et en gestion de projets.

Pourquoi avoir choisi de t’engager comme volontaire ?

J’ai choisi le volontariat car je crois profondément à l’impact que chaque action, même petite, peut avoir dans la vie des autres. Servir autrui est, à mes yeux, la mission la plus noble qui soit. C’est aussi une manière d’apprendre au contact de différents publics – enfants, jeunes, adultes, personnes âgées – tout en partageant mes connaissances et mes valeurs. Le volontariat est pour moi une véritable école de la vie, qui permet à la fois de donner et de recevoir.

Rencontre avec Xavier Bonnefont, maire d’Angoulême pendant la Fête de la petite enfance

Peux-tu nous décrire ta mission et les actions effectuées ?

Ma mission a été très variée :

  1. Avec les enfants, j’ai animé des activités éducatives et ludiques pour favoriser leur développement personnel.

  2. Avec les jeunes, j’ai organisé des ateliers d’éveil, de réflexion et d’échanges pour stimuler leur esprit critique et leur implication dans la vie communautaire.

  3. Avec les personnes âgées et les habitants du quartier, j’ai participé à des activités collectives favorisant le dialogue intergénérationnel et la cohésion sociale.

En parallèle, j’ai contribué à l’organisation d’événements culturels et de séances de sensibilisation sur des thématiques éducatives, renforçant ainsi le lien social au sein de la communauté.

Jury lors d’un concours de plaidoirie à Angoulême

Quel est ton meilleur souvenir ?

Mon plus beau souvenir reste les moments de partage après les activités de groupe, que ce soit avec les collègues, les enfants ou les personnes âgées. Leurs sourires, leur enthousiasme, leur curiosité et leurs connaissances m’ont profondément marquée. Ces instants d’échange sincères me rappellent pourquoi j’ai choisi cette voie.

Ta plus grande difficulté ?

Au départ, j’ai dû m’adapter au climat et au rythme de vie local, assez différents de mes repères habituels. La gestion de groupes d’enfants aux niveaux d’attention et de discipline variés a également été un défi, mais elle m’a poussée à développer créativité et patience dans mes méthodes d’animation.

Qu’as-tu appris et transmis durant ton expérience ?

J’ai appris à m’adapter rapidement à des environnements nouveaux, à travailler avec des publics variés et à renforcer mes compétences en animation, gestion de groupe et organisation. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même : l’écoute, la patience et la créativité sont devenues des atouts précieux.

En retour, j’ai transmis aux bénéficiaires l’importance de la solidarité, des notions d’interculturalité, les cultures et valeurs de mon pays, le Togo, ainsi que la curiosité intellectuelle et la conviction que l’éducation est un levier de développement.

Visite avec les jeunes à la caserne des pompiers

Comment ta mission a-t-elle influencé ta vision du volontariat ou du travail en général ?

Cette mission a transformé ma vision du volontariat et du travail. Elle m’a montré que le volontariat est un outil puissant de transformation sociale, capable de créer de véritables dynamiques communautaires. J’ai compris que le travail ne se limite pas à l’aspect professionnel : il peut aussi être un acte d’engagement citoyen et un moyen de valoriser nos cultures africaines.

Présentation des mets togolais lors du 30ème anniversaire de l’association

Quels sont tes projets pour la suite ?

Je souhaite poursuivre mon engagement dans le secteur social et éducatif, en particulier auprès des jeunes et des communautés locales. Mon ambition est de développer, avec mon association JLC-Monde et en partenariat avec d’autres organisations, des projets structurants qui renforcent l’accès à l’éducation, au bien-être culturel et à la cohésion sociale, afin d’offrir de réelles opportunités aux générations futures.

Je voudrais également explorer des collaborations avec des entreprises, aussi bien dans la gestion de leurs activités que dans la mise en place de dispositifs favorisant l’insertion des jeunes dans le monde professionnel. Mon engagement repose sur cette double vision : éducation, impact social et management.

Présentation au festival des jeunes Talents à Pau

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui envisage de faire du volontariat international en France, au Togo ou ailleurs ?

Je lui dirais de foncer sans hésiter ! Le volontariat est une aventure humaine unique qui transforme en profondeur. Il faut arriver avec un esprit ouvert, une capacité d’adaptation et la volonté d’apprendre autant que de transmettre. Chaque jour est une découverte, chaque échange une richesse. C’est une expérience qui marque à vie et qui ouvre des perspectives, tant humaines que professionnelles.

Structure d’accueil : MJC Mosaïque d’Angoulême

La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) d’Angoulême, implantée à La Mosaïque dans le quartier de la Grande Garenne, est une association d’éducation populaire qui inscrit son action dans une mission d’intérêt général. Elle regroupe 5 établissements répartis sur deux pôles : l’animation socio-culturelle (CSCS et MDH) et l’hébergement social (A.I.L.E.S, F.I.L, S.A.S).

Avec près de 80 salariés et une équipe de bénévoles engagés au sein du Conseil d’administration, la MJC propose des activités d’animation, de médiation sociale et culturelle pour les habitants du territoire. Elle assure également un accompagnement social pour les personnes accueillies dans ses structures d’hébergement, favorisant l’autonomie, le lien social et l’accès aux droits fondamentaux.