Alice, volontaire ghanéenne engagée pour promouvoir la solidarité et la citoyenneté internationale en France
Alice fait partie de la troisième promotion de Volontaires Internationaux de Réciprocité ghanéen.ne.s. Elle répond à nos questions sur la mission de Service Civique qu'elle a effectuée en France.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Alice Egyriba Bennin, j’ai effectué ma mission de Service Civique pendant huit mois – du 4 novembre 2019 au 3 juillet 2020 – au sein de l’OGEC École Saint-Joseph de Saint-Thuriau et du Lycée Anne de Bretagne de Locminé.
En quoi consistait ta mission ?
Mes missions principales étaient de promouvoir la solidarité et la citoyenneté internationale auprès des élèves et des étudiant.e.s, et d’assister l’apprentissage de la langue anglaise.
J’ai animé divers ateliers (cuisine, danse, chant) et effectué une exposition afin de faire découvrir la culture ghanéenne ; organisé des ateliers et jeux en anglais et assisté les enseignant.e.s pendant les cours ; réalisé des outils de communication (blog, articles, plaquette…) dans le cadre de voyages/visites ; aidé les élèves dans la révision de leurs cours et dans leurs devoirs…
Comment avais-tu entendu parler de cette mission et comment avais-tu postulé ?
J’avais entendu parler de cette mission à l’Alliance Française d’Accra où j’étais en formation BTS en Administration Bilingue. J’ai postulé à travers France Volontaires Ghana ; j’ai d’abord envoyé ma lettre de motivation et mon CV, puis j’ai eu un entretien avec France Volontaires Ghana, et un deuxième par la suite avec le directeur et d’autres enseignant.e.s de mon institution d’accueil (l’école Saint-Joseph de Saint-Thuriau).
Quelles sont, d’après toi, les qualités nécessaires pour effectuer une mission de Volontariat International de Réciprocité en tant que Service Civique ?
Avoir un esprit ouvert, être capable de travailler en équipe, savoir prendre des initiatives, être créatif.ve, pouvoir s’adapter facilement à des situations inattendues.
Quels ont été les meilleurs moments de ta mission ?
Parmi les meilleurs moments de ma mission, je peux citer les partages de la culture ghanéenne avec les élèves à travers des chants et danses. J’étais si contente de voir la volonté avec laquelle ils voulaient apprendre une nouvelle culture. Les ateliers d’apprentissage de la langue anglaise ont également été l’un de mes meilleurs moments parce que les élèves étaient toujours enthousiastes.
Quels ont été les moments les plus difficiles ?
Je dirais la période d’hiver. Je crois que j’avais sous-estimé le froid en venant. J’ai vraiment eu du mal à m’adapter à ce moment de l’année, mais j’ai quand même réussi avec le temps.
Tu as été en mission en pleine pandémie de COVID-19. Comment as-tu vécu cela ?
Honnêtement, c’était très difficile de ne pas pouvoir travailler sur certains projets que mon équipe et moi avions déjà planifiés au début de l’année. En outre, j’avais déjà développé des affinités avec les élèves, c’était donc un peu difficile de passer un aussi long moment à la maison sans les voir. Néanmoins, dans l’ensemble, j’ai pu travailler à distance avec eux (une nouvelle expérience) et aussi passer plus de temps avec des familles, ce qui m’a offert l’opportunité de découvrir une partie de la culture française.
Qu’est-ce que cette mission t’a apporté ?
Cette mission m’a permis de développer mon estime et ma confiance en moi ainsi que mes compétences relationnelles et organisationnelles. De plus, j’arrive désormais à prendre beaucoup plus d’initiatives et à travailler avec aisance en équipe.
Ta vision de la France est-elle différente de ce qu’elle était avant ta mission ?
Absolument ! J’avais entendu des préjugés tels que les français ne sont pas conviviaux ou accueillants, mais j’ai pourtant été accueillie à bras ouverts par toute mon équipe et très bien accompagnée tout au long de ma mission.
Si tu devais résumer ton expérience en 1 mot – ou 1 phrase – qu’est-ce que cela serait ?
Enrichissante !
Quels sont tes projets maintenant que tu as terminé ta mission ?
Actuellement, je suis de nouveau en France pour suivre une formation en Licence (Langues Étrangères Appliquées) dans le but de voir mon rêve de traductrice/interprète se réaliser.