Amélie, Volontaire en Service Civique auprès d’un foyer de jeunes filles en Côte d’Ivoire
Je pense avoir développé de nombreux savoir-être comme la patience et j’ai l’impression d’avoir beaucoup grandie durant ces 10 mois.
Après l’obtention de son diplôme d’éducatrice spécialisée, Amélie a décidé de se rendre utile en Côte d’Ivoire et de s’engager auprès d’une association locale. Envoyée par la Guilde, Amélie s’est impliquée dans les activités de La Mère de la Collégienne, association ayant pour objectifs de sensibiliser à la santé sexuelle et reproductive et au leadership féminin.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis une jeune femme dynamique ayant grandi dans les montagnes, et fan de sport. Je suis notamment monitrice de ski et j’adore la course à pied. J’ai obtenu mon diplôme d’éducatrice spécialisée en juillet 2021.
Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?
Après avoir fini mes études, je souhaitais voyager avant de commencer ma vie professionnelle. J’ai d’abord pensé à faire fille au pair puis j’ai décidé de me rendre utile dans une mission d’intérêt général. Après avoir fait des recherches, j’ai découvert qu’il était possible d’effectuer une mission de service civique à l’étranger, et j’ai décidé de sauter le pas.
Peux-tu nous présenter ta structure d’accueil et tes différentes missions ?
L’ONG pour laquelle j’ai travaillé accueillait des jeunes filles vulnérables, et nous menions des activités de sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive et au leadership féminin. J’ai également beaucoup accompagné les jeunes filles sur le plan scolaire, notamment en faisant de l’aide aux devoirs. Ayant rencontré de nombreuses difficultés dans ma première mission, j’ai fait le choix de changer de mission. Pour ma fin de volontariat, j’ai accompagné des femmes entrepreneures (Comman-Ya).
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
À mon arrivée en Côte d’Ivoire, j’ai d’abord eu du mal à m’acclimater à la chaleur, à l’humidité et à la nourriture locale. J’ai réussi à m’habituer petit à petit même s’il a été difficile pour moi de m’adapter à la quantité d’épices et notamment de piment dans les plats. J’ai également attrapé la fièvre typhoïde six jours après mon arrivée, mais tout est rentré dans l’ordre après un rapide passage à l’hôpital.
Est-ce que tu as connu des difficultés ? Et l’accomplissement dont tu es la plus fière durant ta mission ?
J’ai eu des difficultés relationnelles avec ma tutrice durant ma mission. J’ai fait le choix de changer de lieu de mission pour mes deux derniers mois. Cette période a été difficile à gérer pour moi, mais je suis contente d’avoir pu rebondir et d’avoir pu finir ma mission en Côte d’Ivoire. Durant ma mission, j’ai également eu la chance d’être lauréate de l’Institut de l’engagement, qui nous accompagne pour nos projets post volontariat.
Le meilleur moment que tu retiens dans ta mission ?
J’ai adoré tous les moments que j’ai passés auprès des filles que j’accompagnais durant ma première mission. J’ai l’impression d’avoir beaucoup appris à leur côté et j’en ressors grandie. J’ai également adoré les moments avec les autres volontaires et notamment les voyages que j’ai pu faire dans le pays durant mes vacances.
Quel bilan retire-tu de cette mission ?
Durant mon service civique, j’ai effectué des missions très différentes de mon travail d’éducatrice spécialisée. J’ai beaucoup aimé les réaliser mais cela m’a permis de me rendre compte que mon métier et le travail en équipe me manquaient réellement. Personnellement, je pense avoir développé de nombreux savoir-être comme la patience (il faut s’habituer à la lenteur du pays…) et j’ai l’impression d’avoir beaucoup grandie durant ces 10 mois.
Quels sont tes projets après cette expérience ?
Après mon expérience en Côte d’Ivoire, je vais commencer à exercer en tant qu’éducatrice spécialisée en France. Mais il n’est pas impossible que je reparte faire une mission de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) ou d’expatriation dans quelques années.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire du volontariat à l’international ?
Le premier conseil que je donnerai, c’est de se lancer dans l’expérience de volontariat si on en a l’envie. Beaucoup de personnes m’ont dit que j’avais beaucoup de chance de partir à l’étranger, alors que j’ai simplement saisi les opportunités qui s’offraient à moi et je me suis donnée les moyens de partir. Je pense aussi qu’il est important de bien se renseigner sur l’association avec laquelle nous allons partir ainsi que des conditions de vie dans lesquelles nous allons vivre.