Anne-Isabelle Münz, volontaire de solidarité internationale, engagée pour un projet d’eau et d’assainissement au Cambodge
Anne-Isabelle est arrivée au Cambodge en juillet 2021 et elle réalise une mission de volontariat de solidarité internationale (VSI) au sein de GESCOD (Grand Est Solidarités et Coopérations pour le Développement). Elle est responsable d’un projet pour alimenter en eau potable le village de Teuk Krohom et créer un syndicat des eaux dans le bassin de Stung Sen. Elle revient avec nous sur son parcours et son début de mission au Cambodge.
Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Anne-Isabelle Münz, j’ai 31 ans et je suis arrivée au Cambodge en juillet. J’arrive de France où je travaillais depuis un an et demi comme Coordinatrice des Projets Internationaux pour l’association Dynam’eau à Bordeaux. Je m’occupais de projets sur tout le continent africain, au Sénégal, au Togo, au Cameroun et au Maroc.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai commencé par faire un BTS Agricole à l’Institut des Sciences de la Nature et de l’Agroalimentaire de Bordeaux (ISNAB) et à la fin de diplôme, j’ai décidé de faire un autre BTS en Gestion et Maîtrise de l’Eau car j’ai un intérêt particulier pour la préservation de l’environnement. J’ai ensuite fait une formation pour être Responsable de Projets Eau, Hygiène et Assainissement (RPEHA) à l’école Bioforce, spécialisée dans l’humanitaire et la solidarité internationale à Lyon. C’est un domaine dans lequel j’ai toujours voulu travailler car mes parents ont travaillé dans ce domaine. J’ai toujours voyagé durant mon enfance et j’ai vécu en Inde, en Argentine, en Allemagne et en France, cela m’a donné envie de vivre d’autres expériences à l’étranger.
Durant cette formation, j’ai eu l’occasion de partir pour une mission de 6 mois au Togo, un pays où je n’avais jamais mis les pieds, pour être assistante du Coordinateur de Projets Eau, Hygiène et Assainissement au sein de l’ONG locale ORESPSA (Organisation Régionale pour la Promotion Sociale et Agricole). Nous travaillions pour alimenter en eau potable et construire des latrines dans cinq écoles primaires de la région des Savanes au Nord du pays. J’ai vraiment adoré cette mission, c’était passionnant.
De retour à Bordeaux j’ai travaillé pour l’association Dynam’eau qui travaille pour l’accès à l’eau potable dans les écoles sur le continent africain, mais avec la crise de la Covid-19, toutes les missions ont été annulées et nous gérions les projets depuis la France. Je voulais vraiment mettre mes expériences au profit d’une cause engagée en travaillant sur le terrain afin de voir directement les effets de mon travail et j’avais envie d’international, c’est pour cette raison que j’ai décidé de chercher une mission de volontariat !
Pour quelles raisons as-tu décidé de faire cette mission au Cambodge ?
Pour moi, le volontariat est une excellente façon de partir s’engager à l’étranger dans de bonnes conditions, dans un cadre qui garantit la qualité de la mission et son utilité locale. J’ai donc décidé de faire un VSI, je souhaitais travailler dans le domaine de l’aide au développement, c’était important pour moi d’être impliquée dans des projets avec des effets de long terme. Par ailleurs, j’ai vécu en Inde pendant 6 ans quand j’étais petite et je voulais retourner en Asie, mais je ne connaissais pas l’Asie du Sud-Est, c’était donc l’occasion de découvrir une nouvelle région et une nouvelle culture. Enfin, le projet au Cambodge était très intéressant pour moi professionnellement car je n’avais jamais travaillé sur ce type de projets, c’était un excellent moyen pour m’enrichir personnellement et sortir de ma zone de confort tout en développant de nouvelles compétences professionnelles que je pourrai valoriser dans la suite de mon parcours professionnel.
Peux-tu nous parler un peu de GESCOD et de ta mission ?
Ma mission est portée par l’association GESCOD, je suis la seule volontaire de cette association au Cambodge ! Je suis responsable d’un projet d’assainissement et d’alimentation en eau potable du village de Teuk Krohom dans la province de Preah Vihear, à la frontière Thaïlandaise. Ce projet est géré en partenariat avec le ministère cambodgien des Ressources en Eau et de la Météorologie et l’Autorité du Tonlé Sap. Il comporte plusieurs programmes : la construction d’un château d’eau pour alimenter en eau potable les maisons individuelles du village, la création d’un syndicat des eaux, et la réhabilitation des latrines de l’école, c’est donc très varié.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Ma mission n’est pas du tout impactée par la crise sanitaire, c’est vraiment une chance, je fais beaucoup de missions de terrain et je peux voir l’évolution du projet, ce qui fait que mon travail me plait beaucoup. Au quotidien, je suis en contact avec les populations ce qui me permet de vraiment découvrir la culture et les problématiques locales. C’est un défi car les différences culturelles sont importantes, mais c’est aussi ce qui rend les échanges riches et la mission passionnante ! J’ai bien réussi à m’intégrer dans les équipes de travail et je me sens utile. Je découvre également Phnom Penh et le Cambodge, je m’y sens bien et je suis ravie d’être ici.