Basile, volontaire burkinabè à Nantes
Basile, 25 ans, est arrivé en France en octobre 2018. Envoyé par le Programme national de volontariat du Burkina Faso (GIP-PNVB), ce jeune burkinabè réalise une mission de service civique dans le cadre du programme de réciprocité de France Volontaires. Il rejoint l’antenne de France Volontaires à Nantes pour neuf mois.
Comment as-tu connu le programme de réciprocité ? Qu’est-ce qui t’a motivé à y participer ?
J’ai découvert cette opportunité de mission via le PNVB, Programme national de volontariat du Burkina Faso. Après avoir été bénévole dans plusieurs structures associatives, j’ai décidé de partir en mission en France pour différentes raisons : l’envie de me mettre au service de l’intérêt général tout en acquérant de l’expérience professionnelle et bien sûr, l’envie de découvrir une autre culture et d’autres environnements de travail.
Peux-tu nous parler de ta mission, qui s’est faite en plusieurs temps, et des structures qui t’ont accueilli ?
En tant qu’ambassadeur de la réciprocité, ma mission consiste à promouvoir le volontariat international de réciprocité auprès des associations, des collectivités et des jeunes de la région.
J’ai commencé par être immergé au sein du PNVB pendant deux semaines, en septembre dernier, où j’ai travaillé sur la base de données de volontaires de réciprocité actuels et passés.
J’ai ensuite intégré l’équipe de France Volontaires au Burkina Faso pendant deux semaines également. J’y ai découvert le fonctionnement de cette association, les différents types de volontariats existants, les outils utilisés, etc. L’idée était également de bien me familiariser avec le programme de réciprocité pour mieux le promouvoir en France mais aussi pour être en mesure de concevoir un guide de préparation à destination des futurs volontaires.
Et depuis maintenant un mois et demi, je travaille avec l’antenne de France Volontaires à Nantes qui oriente et accompagne les structures qui désirent envoyer ou accueillir des volontaires.
Ta mission ne fait que commencer, mais as-tu déjà développé des compétences particulières ?
Oui ! J’ai appris à être très ponctuel, chose qui semble être importante en France, et à m’organiser davantage dans mon travail. À force de présenter la plateforme France Volontaires à une audience, je constate que mes capacités d’expression orale s’améliorent de jour en jour.
Et d’un point de vue personnel, comment as-tu vécu ton arrivée en France ?
Mis à part mes valises qui sont arrivées avec plusieurs jours de retard, mon arrivée en France s’est bien passée. Avant le départ, j’ai bénéficié d’une séance de préparation proposée par France Volontaires qui a été très utile. Mais maintenant que je suis sur place, je pense qu’il serait intéressant de concevoir un module supplémentaire dans cette préparation qui intégrerait davantage l’aspect « vie sociale ».
Et pour les futures volontaires, qui s’imaginent – comme moi avant – que la France c’est l’eldorado à cause de ce qu’on voit à la télévision… sachez que ce n’est pas le cas.
Qu’envisages-tu pour la suite ?
Après ma mission, j’aimerais suivre une formation en gestion de projets humanitaires dans l’objectif de trouver un emploi dans le monde associatif. Et entre temps, je souhaite en apprendre davantage sur la culture française, visiter beaucoup de villes, rencontrer de nouvelles personnes !
Un conseil aux jeunes de ton pays et d’ailleurs ?
Tout jeune, surtout Africain qui respecte les critères d’admission, doit absolument vivre cette mobilité au moins une fois dans sa vie, c’est une expérience très enrichissante.
Source : Espace Volontariats Burkina Faso