Bérénice, volontaire à Abidjan : une année au service des enfants
J’ai mis mes compétences de psychomotricienne au service d’une trentaine d’enfants en situation de handicap
Bérénice Mairand vient tout juste de terminer son année de Volontariat de solidarité internationale (VSI) auprès de l’école Le Petit Baobab à Abidjan, une mission portée par la Fidesco. Cet engagement, mûrement réfléchi, s’inscrit dans une démarche personnelle nourrie depuis l’enfance.
Comment tout a commencé ?
J’ai découvert très tôt le goût de la solidarité. Alors que j’étais encore en école primaire, mes parents et moi sommes partis vivre une première expérience de volontariat à Madagascar, dans le cadre d’un contrat de VSI. Ces deux années ont été profondément marquantes et ont planté les graines de mon engagement futur.
Et après Madagascar ?
De retour en France, j’ai poursuivi ma scolarité, puis j’ai entamé des études de psychomotricité. Une fois diplômée, cela m’a semblé évident : c’était le bon moment pour m’engager à mon tour. Inspirée par le parcours de mes parents, j’ai commencé à envisager un VSI.
Pourquoi cette structure d’envoie ?
C’est tout naturellement que je me suis tournée vers Fidesco, l’organisme qui avait déjà accompagné ma famille. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que cette structure met l’accent sur l’engagement personnel, bien avant de parler de destination ou de mission concrète.
Quel conseil donnerais-tu à un futur volontaire ?
Pendant la formation, on nous conseille de ne pas prendre de grandes décisions avant six mois. C’est un excellent conseil ! Au début, tout est amplifié : les émotions, les doutes, la fatigue… Il faut se laisser un peu de temps.
Quel est ton moment préféré ?
Face à l’immensité de la mer à Grand-Bassam, ou chez Michelle, mon amie coiffeuse du quartier, quand on passe du temps à tresser ses clientes.
Quel était ton rôle sur place ?
J’occupais le poste de coordinatrice du service d’accompagnement et de soutien à l’inclusion. Une année riche et intense, durant laquelle j’ai mis mes compétences de psychomotricienne au service d’une trentaine d’enfants en situation de handicap. J’ai aussi accompagné les auxiliaires de vie scolaire, sensibilisé les familles, et créé du lien avec les parents.
Et en dehors du travail ?
Ma mission ne s’est pas limitée à mon poste. Je me suis pleinement immergée dans la culture locale, j’ai tissé des amitiés et j’ai vécu des moments inattendus… notamment grâce à ma passion : le violon, que je pratique depuis 15 ans.
Un jour, après une messe, un monsieur m’a proposé de me prêter un violon. De fil en aiguille, j’ai enregistré une partition pour un single et j’ai même participé à un concert avec l’Orchestre symphonique de Côte d’Ivoire.
Un bilan riche en apprentissages, donc ?
J’ai gagné en confiance, j’ai appris à oser, à donner davantage. La foi des gens ici m’a beaucoup touchée.
À mon retour en France, une chose est certaine : je continuerai de m’engager dans le monde associatif.
“Ce qui compte ce n’est pas ce que l’on donne mais l’amour avec lequel on donne” Mère Thérèsa