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17 oct. 16

Calvin, en Haïti : “Voyager pour se découvrir”

Qui es-tu ?

Peux-tu te présenter en 4 mots ?

  • Sociable
  • Ouvert
  • Soif de connaissances et de découverte
  • Positif

Pour quelle raison ce projet d’engagement en Service Civique ?

Pour découvrir d’autres cultures et d’autres méthodes d’apprentissage en lien avec mon domaine, à savoir le sport. C’est donc l’envie de quitter mon pays pour observer de nouvelles façons de vivre.

Quels objets as-tu apportés avec toi dans tes valises et pourquoi ?

De la crème solaire, contre le soleil. Mais finalement, j’en fais très peu usage.
L’appareil photo, pour capturer les paysages haïtiens au cours de mes missions et pendant mon temps libre.

L’interculturalité

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

  • J’ai eu très chaud !
  • Aussi, dès la sortie de l’aéroport, nous avons été pris d’assaut par des gens qui proposaient leurs services de taxi, ce qui a été assez oppressant pour moi. Mais ça n’a été qu’une impression momentanée. Les gens sont très sympas avec nous.
  • J’ai découvert des paysages bien différents de ceux de la France, et une forte urbanisation sur les montagnes, en particulier autour de la capitale.
  • J’ai également été surpris par : le nombre de personnes qui circulent et qui vendent sur les trottoirs des marchandises diverses et variées, par les nombreuses références à la religion, visibles sur les bus (toujours très colorés) et dans le choix des noms donnés aux boutiques, et enfin par le fait de se faire appeler « blanc » un peu partout, en particulier par les enfants.

Quelles sont les différences qui t’ont le plus marqué entre la France et Haïti ?

  • Les écarts de richesses, visibles à l’état des maisons, des voitures, à certaines tenues vestimentaires.
  • La facilité qu’ont les Haïtiens pour aborder les gens. Généralement, ils sont curieux et cherchent à connaître les différences entre les deux pays.
  • Leur gentillesse aussi, ils toujours prêts à rendre service.
  • Leur rapport à la religion, ils en parlent beaucoup. Ils demandent facilement la religion des autres et sont surpris, voire outrés, si on explique qu’on n’en a pas.
  • Les différences de modes de vie et de jugements. Par exemple, beaucoup d’Haïtiens voient d’un mauvais œil que quelqu’un fume.
  • Et enfin, la présence de nombreuses marchandes de « boîtes-manger » dans les rues.

La mission

Quelles sont les actions que tu as réalisées pour le moment ?

J’ai été impliqué dans l’organisation de la Journée de rencontre des volontaires, en juin, en termes de logistique, du déroulé de la partie récréative (olympiades), et de participation aux réunions de préparation.

Je suis parti dans le Sud (à Aquin) pour participer à un chantier de jeunes (de l’association française Ames Sans Frontières), qui consistait à la rénovation d’une école, et en effectuer le suivi.

J’ai assisté aux deux journées de formation sur l’accueil de chantiers de solidarité internationale et de volontaires de service civique, offertes à des représentants de structures d’accueil. J’y ai eu l’occasion de témoigner de mon expérience.

Je me suis joint à une tournée dans le Sud, en particulier à Jérémie, afin de repérer de jeunes promesses haïtiennes du football, aux côtés des entraîneurs et recruteurs du Club de Saint-Louis du Sud, en partenariat avec l’équipe de ligue 1 de football de Lille et de Bastia. Les jeunes repérés auront l’opportunité de partir faire un stage dans ces clubs français pour éventuellement y être recrutés.

J’ai contribué aux visites de deux chantiers localisés à Hinche, dans le Centre. J’ai aidé dans les questionnaires posés aux jeunes, à la prise de photos, etc.

J’ai pris part à la Journée Internationale de la Jeunesse, en août. J’étais posté au stand du Réseau de Promotion de Volontariat et de France Volontaires Haïti, je distribuais les dépliants de l’association.

J’ai suivi pendant une semaine les activités d’un volontaire de Solidarité Internationale d’Haïti Futur, Thomas Graveleine, à Camp Perrin dans le Sud. J’ai participé aux formations à l’usage de tableaux numériques de professeurs d’école primaire, je suis intervenu sur la thématique des plantes carnivores. Je les ai accompagnés lors de la visite du Jardin botanique des Cayes et j’ai aidé dans la logistique quotidienne (gestion du transport, etc.).

Je vais bientôt participé aux réunions du comité pour l’organisation de la Journée du Volontariat Français, qui se tiendra le 1er octobre à Port-au-Prince.

Au cours de ta mission de volontariat, quelles sont les trois compétences que tu as acquises jusqu’ici ?

  • La prise de parole en public, plus aisée et plus fréquente
  • Je me prends mieux en main : je suis plus autonome, plus débrouillard, grâce aux missions en province
  • Je prends plus de décisions, j’assume davantage de responsabilités

Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

J’ai connu des difficultés par rapport à la langue, mais à présent, ça va beaucoup mieux, je comprends mieux quand on me parle en créole et j’arrive à répondre à certaines phrases et à me débrouiller.

L’adaptation face à l’absence d’électricité certains jours ou certaines nuits. Cela signifie pas de ventilateur et devoir supporter les grosses chaleurs.
La peur de prendre les transports urbains. Mais maintenant, je n’hésite plus à prendre les motos-taxi.

Le regard méfiant des gens dans la rue. Aujourd’hui, ça n’est plus le cas, au contraire, tout le monde me dit bonjour dans mon quartier.

En tant qu’ambassadeur de l’engagement citoyen à l’international, quelles sont selon toi les qualités essentielles pour devenir volontaire ?

Il faut être curieux, ne pas avoir peur de quitter le cocon familial et de vivre plusieurs mois loin de la famille, se montrer sociable, et être autonome.

Si tu devais promouvoir l’engagement citoyen à l’international en une phrase…

Voyager pour se découvrir.

Et après ?

Quels sont tes projets post-volontariat ?

Je vais essayer de travailler à nouveau dans l’animation, ce que je faisais avant mon départ.

Et pourquoi ne pas tenter de mettre en place un projet pour revenir en Haïti. L’idée serait de construire un terrain de sport dans une ville de province, puis dans une seconde étape de créer un centre de formation pour entraîneurs de basketball.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Ne pas avoir peur de l’inconnu et bien se renseigner sur le pays de destination pour éviter les surprises. Et surtout, en profiter un maximum.

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats de Haïti : par mail [[email protected]>mailto:mail@mail]

Visitez le site du Réseau des Espaces Volontariats