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05 déc. 17

Céline, conseillère extérieure de la Fondation SOSUCAM en VSI

Céline est conseillère extérieure de la Fondation SOSUCAM en VSI (Volontariat de Solidarité Internationale). Elle nous raconte son parcours et nous présente ses missions, notamment la réhabilitation d'une école maternelle à Mbandjock au Cameroun.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Céline Masson. J’ai 28 ans et je suis originaire de la région parisienne. Après mes études en agro-développement à l’ISTOM, je suis partie une première fois comme volontaire de solidarité internationale (VSI) en Arménie en tant que coordinatrice terrain d’un projet d’élevage de vaches laitières pendant un peu plus d’un an. De retour en France, l’envie de travailler dans un contexte interculturel et de découvrir une nouvelle culture me démangeait. Je me suis donc de nouveau engagée en tant que VSI mais cette fois-ci pour une mission de 2 ans sur le continent africain, au Cameroun, en tant que conseillère extérieure de la Fondation SOSUCAM avec le CEFODE.

Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?

Au fil de mes expériences professionnelles, j’ai appris à savoir ce que j’aime faire et ce que je n’aime pas faire au quotidien dans mon travail. Quand j’ai vu l’offre de volontariat, tous les critères que je recherchais dans un emploi, étaient réunis : un travail qui allie terrain et social, le tout dans le domaine de l’agriculture et dans un milieu interculturel. Il va sans dire qu’il s’agit également d’une opportunité incontestable me permettant d’occuper un poste à responsabilité que j’aurais eu du mal à avoir en restant en France : c’est donc aussi un tremplin professionnel.

Quelle est ta mission en tant que volontaire ?

Je suis conseillère pour la Fondation SOSUCAM. J’accompagne et appuie des groupes (association, coopérative, etc.) dans la mise en place et la réalisation de leurs projets. Ces projets peuvent relever aussi bien du domaine de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et l’assainissement que de la santé. Nous mettons en œuvre des projets pour eux et avec eux, en cohérence avec leurs besoins exprimés. La Fondation vise à terme l’autonomisation de ces groupes.

Peux-tu nous parler d’un projet plus précisément ?

En ce moment, nous menons en partenariat avec France Volontaires une campagne de collecte de dons sur Wee-Jack, le réseau social de la solidarité internationale, pour réhabiliter l’école maternelle de Mbandjock. L’école est très abîmée : la toiture est perforée laissant passer l’eau et mouillant les enfants et leurs matériels pédagogiques ; il n’y a pas de clôture ce qui favorise les vols. On y « rentre comme dans un moulin à vent » aussi bien des inconnus que des motos. Tous ces facteurs font naître un climat d’insécurité pour les enfants.

Nous menons aussi bien une sensibilisation localement qu’à l’international. Depuis que le projet a été lancé, l’association des parents d’élèves, le corps enseignants et des bénévoles ont construit grâce à leurs propres moyens des balançoires et un toboggan pour que les enfants aient de quoi jouer pendant la récréation. L’école est un puits de connaissances mais surtout une école de la vie. Quand je vois la mobilisation locale pour cette école, ça me fait chaud au cœur et me donne la force de redoubler d’efforts pour rechercher des fonds.

Qu’as-tu appris/transmis ?

Via le poste que j’occupe, j’ai la chance de travailler sur divers projets aux thématiques très variées (pisciculture, forage, cacao, etc.). Ainsi, j’ai la chance d’apprendre au quotidien aussi bien d’un point de vue professionnel que personnel. En effet, il est intéressant d’entendre les questions de certaines personnes : « Est-ce qu’en France, il y a des forêts ? …Vous mangez aussi des bâtons de manioc ? ». Ce genre de questionnements peut paraitre naïf mais c’est à ce moment-là qu’on se rend compte de la chance qu’on a d’avoir eu une éducation riche et ouverte sur le monde.

Quels sont tes meilleurs souvenirs jusqu’ici ?

J’ai pleins de bon souvenirs mais si je devais en retenir qu’un ça serait lors de l’inauguration d’un projet de mise en place d’une banque d’intrants intégrant des formations sur la culture de cacao d’un de nos groupes de producteurs. Après avoir travaillé plusieurs mois avec ce groupe, leur projet allait voir le jour et cela aux yeux de tout le monde. Lors de la cérémonie et plus particulièrement du discours du président du groupe, des larmes de joie et de fierté me sont montés aux yeux. J’étais si heureuse pour eux, du travail et des épreuves par lesquelles ils étaient passés. Le tout se mêlant à une ambiance de fête.

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

A mon arrivée, le Cameroun m’a donné une impression de folie organisée, d’une ville qui grouille de partout et où la fête est reine des soirées. Il faut le dire, mes débuts ont été durs. J’ai beaucoup remis en question mon départ d’un point de vue personnel : « pourquoi partir alors que tu te sentais bien où tu étais ? ». Cependant, au fil du temps, des rencontres et de mes activités professionnelles, j’ai commencé à m’adapter et à me plaire ici. Les camerounais sont des personnes franches et attachantes.

Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ?

Une de mes plus grandes difficultés est de savoir que je noue des relations humaines fortes mais qui sont éphémères.

Que retiens-tu du pays jusqu’à présent ?

Un pays dur mais qui vaut la peine d’être connu.

L’école maternelle de Mbandjock est aujourd’hui confrontée à un besoin urgent : réhabiliter ses locaux et permettre à ses 160 élèves d’étudier et de grandir dans un environnement sain, sécuritaire et propice à leur développement. France Volontaires lance un appel aux dons pour soutenir ce projet : cliquez-ici pour en savoir plus !

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats du Cameroun : [[email protected]>mailto:[email protected]]