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17 mar. 21
Cameroun

Céline, volontaire de solidarité internationale à Douala, au Cameroun

Après une première expérience en service civique en Inde, Céline poursuit son parcours d'engagement avec une mission de volontariat de solidarité internationale à Douala, au Cameroun. Elle participe aux activités de la Fondation de la Société des Grands Moulins du Cameroun qui a pour mission l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Elle témoigne.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Céline, j’ai 26 ans, je suis diplômée d’une école de commerce où j’ai fait de l’alternance pendant 3 ans. J’ai travaillé dans deux grosses entreprises en tant qu’assistante marketing et communication puis commerciale, avec toujours cette idée en tête de passer au monde associatif. C’est à la fin de mes études que j’ai sauté le pas et je suis partie en Service Civique en Inde, pendant 1 an. J’ai adoré l’expérience, ce qui m’a conforté dans mon nouveau choix professionnel et m’a décidée de continuer dans cette voie.

Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?

Pour moi, ce contrat s’inscrit dans la continuité de mon projet professionnel car je suis convaincue d’avoir trouvé ma place dans le monde du développement. Le volontariat est une façon d’acquérir de l’expérience tout en étant encadrée et accompagnée. De plus, il me permet non seulement d’approfondir mes compétences professionnelles mais aussi de vivre une expérience interculturelle unique et inoubliable.

Quelle est ta mission en tant que volontaire ?

Je travaille pour une fondation d’entreprise, la Fondation SGMC, qui a pour mission l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Elle est basée dans 5 quartiers de Douala, où on travaille en binôme à la fois avec des associations locales via des projets à caractère communautaire, à la fois avec des porteurs de projet individuels dans le cadre de la mise en place d’activité génératrice de revenus (AGR). Les projets appuyés par la Fondation SGMC sont très divers et variés et font l’objet d’un véritable accompagnement en termes de formation et de suivi, en fonction des besoins des porteurs de projet.

Qu’as-tu appris/transmis ?

Je pense avoir plus appris que transmis. Le contexte du volontariat fait qu’on perd tous ses repères lorsqu’on arrive dans son pays d’accueil, on change de travail, d’environnement, d’habitudes et en plus de ça il faut bâtir sa vie sociale de zéro. Les chamboulements sont très rapprochés, ça oblige à aller chercher une énergie supplémentaire au plus profond de soi. A la fin de l’expérience, on a une meilleure connaissance de soi-même et de ses limites.

Une anecdote à nous raconter ?

C’est difficile de choisir une seule anecdote puisqu’en deux ans j’ai pu travailler sur une multitude de projets différents, dans des domaines très variés touchant à l’éducation, la santé, la protection de l’environnement, la culture, l’insertion socioprofessionnelle…

Je garde un très bon souvenir du festival Libres Ensemble, organisé par l’association Entre2Vers en septembre 2019 et appuyé sur le plan financier et logistique par la Fondation SGMC. Pendant 3 jours, les enfants de l’école publique de New Deïdo ont participé à des ateliers de danse, théâtre, musique, peinture et slam avant la restitution finale devant les parents, les directeurs et professeurs de l’école et la population du quartier. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec des personnes passionnées et engagées, qui ont mis toute leur énergie pour faire de l’événement une belle réussite.   

 

Comment as-tu adapté ta mission de volontariat en cette période de crise sanitaire ? 

Au démarrage de la pandémie, mon binôme et moi-même étions en confinement et donc en télétravail. Désormais, les locaux de la Fondation sont ouverts tout en respectant les mesures barrière et en faisant un point d’honneur à la sensibilisation de nos partenaires et des porteurs de projet concernant la propagation du virus au Cameroun.

La crise sanitaire change-t-elle ta vision de l’engagement ?

La crise actuelle me fait prendre conscience des différences de gestion et de moyens mis en œuvre pour la combattre et de la volonté de résilience des populations locales. Elle ne change pas ma vision de l’engagement, mais plutôt elle la conforte.

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée (mal du pays ? intégration ?)

Le Cameroun est un pays chaleureux, culturellement très riche et qui regorge de saveurs et paysages magnifiques, encore faut-il abandonner ses préjugés et se laisser tenter par l’aventure. Douala, quant à elle, est une ville qui ne dort jamais, paradis des fêtards et des personnes qui aiment avoir 1001 activités à faire. Une fois qu’on maîtrise la chaleur, le bruit, les contrastes entre les populations, le trafic, on s’y sent comme chez soi.

Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ?

Je n’ai pas rencontré de difficultés majeures dans le cadre de la mission de volontariat, cependant, concernant la sphère personnelle, il est parfois difficile de gérer l’éloignement avec les amis et la famille restés en France.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Restez ouverts d’esprit et prêts à vivre des expériences uniques ! Le volontariat est un échange et un partage constant d’expériences, cultures, traditions, soyez flexibles sur vos habitudes de vie et vous ne serez pas déçus !