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08 mai. 17
Congo

Clément, au Congo : “Une expérience des plus enrichissantes”

"Une expérience des plus enrichissantes"

Qui es-tu ?

Peux-tu te présenter en 4 mots ?

  • Sportif
  • Humble
  • Blagueur
  • Simple

Pour quelle raison ce projet d’engagement en service civique ?

Tout d’abord pour découvrir d’autre chose que la France que se soit en termes de culture, de mode de vie. Ensuite, pour apporter sa pierre à l’édifice, même infime soit-elle, c’est comme ça que l’on avance. Puis aussi pour rebondir sur une blessure à la cheville puis une opération qui me bloqua dans le cursus scolaire auquel j’aspirais.

Quels objets as-tu apportés avec toi et pourquoi ?

Une raquette de tennis, un ordinateur et un skateboard. Tout simplement car j’avais de la place dans ma valise et il fallait bien combler le trou. Malheureusement je ne me sers pas de mon skate à cause de ma cheville mais je peux ainsi le prêter aux enfants qui découvrent une nouvelle activité sportive, autre que le foot.

L’interculturalité

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

Bon, étonnamment pour un premier vrai voyage je me suis adapté directement, aucun mal du pays ou problème d’intégration pour ma part, tout c’est fait naturellement.

Quelles sont les différences qui t’ont le plus marqué entre la France et ton pays d’accueil ?

Les gens sont vraiment différents dans leurs relations, la discussion se fait facilement ici. Alors qu’en France, les gens se méfient et il est difficile d’aborder des personnes et discuter. De plus, les Congolais arrivent à se débrouiller avec peu, nous sommes sûrement beaucoup trop matérialiste. Mais ce qui me marque le plus c’est la religion, elle est vraiment très présente ici ! Ça régie beaucoup de choses, c’est une vraie institution, après mon avis sur le sujet c’est un autre débat.

La mission

Quelles sont les actions que tu as réalisées pour le moment ?

Dans un premier temps, j’ai fait de l’animation en orphelinat, ensuite je me suis rattaché avec l’Association des Scouts et Guides du Congo (ASGC). Avec eux, j’ai répondu à des appels à projets, créé des projets et réalisé diverses actions comme le nettoyage d’école, etc.

Puis, j’ai monté mon propre projet à Djoumouma, une forêt de 7 hectares qui est le centre national des scouts. Là-bas mon projet consiste en la valorisation et la réhabilitation du site. J’ai à ma charge des scouts, et avec leurs aides nous avons déjà commencé à nettoyer les sentiers et la cascade ? Nous allons bientôt construire différentes structures là-bas.

Au cours de ta mission de volontariat, quelles sont les trois compétences que tu as acquises jusqu’ici ?

La question n’est pas facile, je pense que j’ai acquis de l’assurance, le fait de manager un groupe, avec des personnes plus âgées que moi, à jouer. Aussi, j’ai gagné en maturité également. Une expérience comme celle-ci ne peut que nous grandir. Enfin, je dirais que j’ai gagné en autonomie, on apprend à se débrouiller seul et à se bouger pour réaliser des choses.

Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

Internet est malheureusement indispensable aujourd’hui et c’est très compliqué ici. Comme je souhaite continuer mes études en rentrant en France, j’ai quelques procédures administratives à faire, et gérer tout ça depuis le Congo est vraiment très compliqué. Sans l’aide de mes proches en France, ça aurait été très compliqué à cause de la faible connexion dont nous disposons.

Humainement il est parfois très difficile de gérer les retards de chacun, les Congolais arrivent toujours en retard aux rendez-vous professionnels et cela peut se compter en heures !

Intellectuellement, mes avis divergent sur la religion, donc quand le sujet vient sur la table cela fait débat, après ce n’est pas vraiment une difficulté à proprement dit.

En tant qu’ambassadeur de l’engagement citoyen à l’international, quelles sont selon toi les trois qualités essentielles pour devenir volontaire ?

Je pense qu’il faut avoir déjà une certaine autonomie pour mettre pleinement à profit le projet et savoir se passer de ses proches. Après, il faut forcément être motivé et ne pas faire ce volontariat juste pour passer le temps sinon la mission sera un échec. Puis, je dirais qu’il faut de la rigueur dans ce qu’on fait, que ce soit dans la préparation au départ, pendant la mission et pour la restitution en France.

Si tu devais promouvoir l’engagement citoyen à l’international en une phrase…

« Une expérience des plus enrichissantes que ce soit humainement, intellectuellement et culturellement. »

Et après ?

Quels sont tes projets post-volontariat ?

Pour l’instant mes projets sont tout d’abord de faire un BTS Gestion et Protection de la Nature en alternance de préférence, puis, plus tard pourquoi pas faire une nouvelle fois du volontariat sous l’une de ses formes : VSI, VNU, SVE, etc.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Il faut bien se préparer en amont du départ avec la structure d’envoi et être certain de vouloir faire cela car c’est vraiment quelque chose d’unique. Écourter l’expérience parce qu’on était pas prêt serait vraiment dommage.

Après il ne faut pas trop se mettre la pression non plus, c’est avant tout de la découverte. Il faut essayer de profiter au maximum, ne rester pas trop enfermer chez vous car 4 mois ça file à une vitesse impressionnante !