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22 jan. 24
Bénin

La sensibilisation à la protection de l’environnement avec Charline au Bénin

Envoyée par la Guilde au sein de l’ONG Gbotebo, Charline a participé à divers projets en lien avec l’environnement, principalement dans les écoles primaires.

“N’importe quel voyage nous fait évoluer bien sûr, sur différents points”

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Charline Antraigue, biologiste/écologiste spécialisée dans le domaine marin depuis 2022. Depuis toujours j’ai voulu allier métier, passion et voyage. Avec persévérance, j’ai pu aller au bout de mes rêves professionnels et humains à travers des expériences qui me marqueront à jamais telles qu’en Galice (Espagne) dans un centre de recherche des mammifères marins à l’île Maurice, au sein d’une ONG réputée sur la préservation de la mégafaune marine… J’ai eu la chance de pouvoir étudier, au plus près, sur et dans l’eau, ces animaux qui me passionnent tant.

Qu’elle était ta motivation pour faire du volontariat ?

J’ai effectué des études dans l’éthique de préservation environnementale afin de réaliser un métier de passion, et souvent en déplacement à l’étranger. Suite à l’obtention de mon diplôme, je cherchais du travail, toujours à l’étranger. J’étais ouverte à tout type de contrat, dont un service civique international, dans cette même éthique. Bien que mon projet professionnel tende davantage vers le vivant et le domaine marin (mon volontariat se déroule autour de la problématique du déchet), plusieurs facteurs ont fait que j’accepte le contrat :

– Volonté de longue date de travailler dans le continent africain, ainsi découvrir, déjà une infime partie, sa culture profonde et variée ;

– Sensibiliser la jeune génération est pour moi quelque chose de primordial dans un changement environnemental positif, car c’est dès le plus jeune âge que nous pouvons avoir un impact sur les mentalités, et ce sont les générations futures ! ;

– Gagner en compétences dans la gestion de projet et mieux connaître le fonctionnement d’une association bien établie ;

– En apprendre davantage dans la gestion des déchets, une problématique internationale bien présente et actuelle.

Peux-tu nous parler de ta mission au sein de ta structure d’accueil ?

Je suis partie avec la Guilde au sein de l’ONG Gbotebo, ma principalement mission a été :

– Accompagner le chargé de mission

– les écoles primaires (sensibilisation et divers projets auprès des écoles) :

  • Confection et accompagnement pour les classes environnementales/sensibilisation
  • Accompagnement général au suivi des divers autres projets tournés vers les écoles – Communication réseaux ;

– Accompagnement dans la vente des charbons écologiques fabriqués par l’ONG et marketing ;

– Tâches diverses administratives (rédaction de compte-rendus, aide à la rédaction d’appels à projet et de divers documents administratifs,  recherche de partenaires…).

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée au Bénin ?

Chaleur et humidité bien sûr ! Hormis cela, ce qui frappe à l’arrivée c’est l’image du blanc très forte que l’on renvoie, malgré nous. Je suis arrivée avec une tout autre mentalité, ce qui me n’a pas rendue à l’aise au départ. Aujourd‘hui, je sais comment vivre avec et comment trouver l’équilibre face à ça, même si ça colle à la peau (c’est le cas de le dire) ! Tout de même, je comprends très bien les racines de ce contexte et tout cela s’estompe au fur et à mesure que l’on connaît les personnes qui nous entourent et leur manière de fonctionner –en général.

Qu’est-ce que cette expérience de volontariat t’a apporté ?

Sur le plan professionnel :

  • J’ai appris des outils et une rigueur de travail utile pour la suite ! C’est ce que je recherche dans l’expérience professionnelle, donc top. J’ai appris le fonctionnement de la bonne mise en place et le cadre de travail d’une ONG.
  • Bien que ça reste de l’éthique de la préservation de l’environnement, m’éloigner un peu du métier choisi de par ma formation a consolidé le domaine professionnel qui me fait vibrer et envie de travailler chaque jour (la préservation du vivant directement !).

Sur le plan personnel :

  • N’importe quel voyage nous fait évoluer bien sûr, sur différents points. Ici, j’ai connu une tout autre réalité, dans un pays qui a été colonisé par nos ancêtres. Ma couleur de peau (blanche) me colle une étiquette prédéfinie, il a fallu composer avec ! Cela apporte beaucoup de recul sur mes acquis, sur des schémas de pensées déjà construits en tant qu’Européenne. On grandit beaucoup.
  • J’ai rencontré des personnes formidables d’une générosité ensoleillée et un courage de la vie impressionnant.

Quels sont tes projets post-volontariat ?

Je compte revenir en Europe, embrasser la famille, sans avion. Je pars donc avec ma moto, mon compagnon, à travers l’Afrique de l’Ouest jusqu’au Sénégal. Puis l’objectif est de trouver un voilier pour continuer le voyage. Par la suite, je rechercherai du travail, cette fois-ci au plus proche de mon domaine professionnel qui me manque tant malgré tout ! Et ce, toujours à l’étranger ou dans les DOM.

Un conseil aux futurs volontaires ?

De bien s’entourer, avoir de l’ouverture, car son expérience peut être complètement différente selon les rencontres créées. Beaucoup de curiosité aussi, aller à la rencontre de belles choses.