Dario, volontaire de solidarité internationale auprès de l’ONG ACRA
Découvrez le portrait de Dario, en mission au Tchad avec l'ONG italienne ACRA sur le projet « Jardins Urbains Inclusifs pour la Sécurité Alimentaire dans la ville de N’Djamena ».
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai commencé par faire des études de droit à l’Université. Cependant, je me suis vite aperçu que je n’étais pas à l’aise dans ce domaine, ça ne me ressemblait pas vraiment. Alors j’ai décidé de faire une pause dans mes études et de partir à l’aventure en enfourchant mon vélo à travers l’Europe afin de mieux me connaître, de savoir quelles étaient mes limites et surtout ce qui me motivait vraiment dans la vie. Je pense que ça a été une des meilleures décisions que j’ai prises puisque ce voyage m’a amené là où je suis aujourd’hui. En effet, à la suite de ce voyage, j’ai effectué un service volontaire européen au sein d’une association Turque dans la ville de Gaziantep. Le but de cette association était d’améliorer l’accès à l’éducation de jeunes réfugiés syriens ; c’est à ce moment que j’ai découvert ce que je souhaitais faire de ma vie. Alors, j’ai repris des études en gestion de projet de coopération internationale et j’ai décroché ma première mission au Tchad.
Pourquoi as-tu choisi de venir au Tchad ?
La curiosité ! Quand j’ai postulé au volontariat de solidarité internationale proposé par France Volontaires et ACRA, j’ai réalisé que je ne connaissais pas du tout ce pays ; j’ai eu envie de le découvrir.
Tu peux nous présenter ta structure d’accueil, ACRA?
ACRA est une ONG italienne créée et présente au Tchad depuis 1968. Elle est active dans 14 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Au Tchad, elle agit surtout dans le Sud et l’Est du pays mais intervient aussi dans la capitale, N’Djaména, concernant des projets dans les secteurs de l’éducation, la protection de l’enfance et la sécurité alimentaire.
Quelle est ta mission ?
Je suis chef du projet « Jardins Urbains Inclusifs pour la Sécurité Alimentaire dans la ville de N’Djamena ». Ce projet vise à soutenir les producteurs maraichers dans leurs activités agricoles. En plus de constituer une source de revenu pour une partie de la population locale et réfugiée de la ville, le but est aussi de soutenir le développement d’une filière durable, capable d’approvisionner la ville en produits frais et de pallier ainsi l’insécurité alimentaire.
Ce projet est mis en place en partenariat avec la ville de N’Djamena qui, avec d’autres villes de pays d’Afrique et d’autres continents, a signé une déclaration d’engagement appelée « Pacte de Milan sur les politiques alimentaires urbaines ». Par ce biais, les villes s’engagent à soutenir une agriculture durable pour améliorer la consommation et les revenus des populations. Ici, 1500 agriculteurs et personnes impliquées dans des activités génératrices de revenu (AGR) recevront un appui technique et matériel ainsi qu’un accompagnement au démarrage d’AGR via la transformation de ces produits et de leur vente.
Pour toi, c’est quoi le « volontariat » ?
Le volontariat, c’est dédier ses compétences et qualités professionnelles et humaines en pensant au-delà du simple profit personnel.
Quels sont tes projets après ce volontariat ?
Mon contrat arrive à sa fin au mois de juin alors j’espère avoir l’opportunité de vivre d’autres expériences aussi enrichissantes professionnellement et personnellement que celle que je vis actuellement au Tchad. Cependant, j’aimerais bien continuer encore un peu mes activités ici avant d’aller découvrir un autre pays d’Afrique, mais je ne sais pas encore lequel.
As-tu des conseils pour de futurs volontaires ?
Je leur conseillerais de partir sans avoir trop d’expectatives sur le pays de mission et surtout de prendre le temps et d’avoir l’envie de découvrir sa culture en échangeant avec les populations.