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28 jan. 20

Delphine, volontaire burkinabè à Nantes

Envoyée par le Programme national de volontariat du Burkina Faso, Delphine réalise une mission de service civique auprès de l’antenne de France Volontaires à Nantes.

Comment as-tu connu le programme de réciprocité ?

J’ai connu la réciprocité par le biais d’un ami, un ancien camarade du collège que je tiens à remercier. Cette connaissance était un peu superficielle et je me suis documentée via la page officielle du groupement d’intérêt public-programme national de volontariat burkinabé (GIP-PNVB) et celle de France volontaires (FV).

Qu’est-ce qui t’a motivé à partir en volontariat en France ?

Sans réfléchir, le rêve d’aller en France, de découvrir un nouveau monde, de partager et de vivre de nouvelles expériences tout en donnant une plus-value au quotidien de ceux qui m’entourent.

Comment as-tu préparé ton départ ?

France Volontaires au Burkina en partenariat avec le groupement d’intérêt public-Programme national de volontariat burkinabé (PNVB) m’ont accompagnée dans toutes les démarches administratives – de la demande  du visa à la réservation du vol – pour mon départ. Avec l’assistance des anciens volontaires, surtout celui de mon prédécesseur, nous avons procédé au décryptage de ma fiche de mission et à une présentation de la vie en France. Sans oublier les appels Skype avec mon tuteur depuis la France !

Peux-tu nous parler de ta mission, qui s’est faite en plusieurs temps ?

Dans un premier temps, des activités au sein de l’Espace Volontariats du Burkina pour :

  • Découvrir France volontaires et son réseau d’Espaces Volontariats (EV), les outils utilisés par les EV pour l’accueil et l’envoi,
  • Comprendre le programme de volontariat de réciprocité au travers d’échanges avec l’agence nationale, FV et les anciens volontaires de réciprocité,
  • Découvrir les structures qui ont déjà accueilli des volontaires.

Dans un second temps, sensibiliser les publics aux engagements citoyens à l’international, y compris en réciprocité, faciliter la mise en relation des volontaires sur les territoires, participer au développement de l’offre de mission au près de France volontaires région Ouest à Nantes.

Enfin, j’aurai à mener des activités au sein du GIP-PNVB et à l’EV une fois de retour au pays, entre autres :

  • restituer mon expérience à l’EV et à l’agence nationale,
  • analyser le fonctionnement de l’EV et apporter mon regard au vu de mon expérience à Nantes et au 102 Espace inter,
  • enrichir de mon expérience le contenu de la journée de préparation au départ organisé par l’EV,
  • avoir un temps d’information avec l’agence nationale sur la réciprocité, le service civique et les acteurs français qui sont impliqués dans le pays.

Ta mission a commencé récemment mais as-tu déjà développé des compétences particulières ?

L’inexpérience croit que tout est facile, mais tout devient difficile quand il faut le faire. Avec cette mission, déjà après trois mois, j’ai développé des compétences comme : la rédaction des mails professionnels avec toutes les formules de politesse que cela demande, la création et le respect d’un planning, la transmission et la réception des connaissances, le secourisme, l’improvisation en prise de parole, l’animation, l’élaboration d’un rapport, la cohésion sociale, l’écoute.

D’un point de vue personnel, comment as-tu vécu ton arrivée en France ?

Le climat typique de Nantes ne s’est pas fait attendre à mon arrivée, il était bien là se manifestant par un vent très glacial accompagné de la pluie qui m’ont escortée de la gare à mon appartement. Mon tuteur m’avait fait écho du temps à Nantes mais cela n’a pas gâché la surprise. 🙂

Une anecdote sur ta découverte de la France ?

Cette anecdote, je la nomme “ma couette : mon augmente-matelas :D”. La première semaine, j’ai dormi avec mon manteau, des gants, un bonnet, mes chaussures et pire avec mon jean. J’avais une couette mais j’ignorais ce qu’était une couette, pour moi c’était pour augmenter le volume du matelas et de ce fait je n’utilisais qu’un morceau de tissu (une couverture fine) pour me couvrir. Je n’avais pas de radiateur et le chauffage de l’immeuble n’était pas encore allumé.

Cette semaine était une confirmation pour moi de ce proverbe qui dit : l’expérience que le voyageur acquiert dans ses courses a souvent pour effet de le guérir de la manie de voyager. Je n’avais plus qu’une seule envie repartir chez moi au chaud !

Qu’envisages-tu pour la suite ?

Finir mes études en passant mon examen de fin de cycle en décembre 2020 ; commencer en élevage de cochons pour plus d’autonomie financière ; suivre une formation en coordination et gestion de projets humanitaire avec l’institut Bioforce afin de poursuivre mes engagements.