Emmanuel, volontaire au Tchad s’engage pour l’accès à l’eau, l’éducation et l’environnement
 
          Je me suis formé à la prospection hydrogéologique et à la gestion de chantiers BTP
Volontaire de solidarité internationale (VSI) avec la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), il occupe le poste d’assistant à la gestion de projet au sein du Vicariat Apostolique de Mongo, dans le centre du Tchad.
“Mon envie de partir en volontariat est née pendant mon année Erasmus en Allemagne. Je crois profondément que les échanges culturels permettent à nos sociétés de mieux se comprendre et de réévaluer nos schémas culturels.”
Peux-tu présenter ta structure d’accueil et sa mission principale ?
Le Vicariat Apostolique de Mongo est la structure en charge des actions de l’Église catholique dans le nord-est du Tchad, une région particulièrement pauvre et sujette à de fortes tensions climatiques et sociales.
Son objectif est double : accompagner la communauté chrétienne et soutenir le développement des populations locales à travers des actions dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la gestion de crise.
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En santé, le vicariat gère plusieurs centres et mène des projets d’accès à l’eau potable. 
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En éducation, il accompagne plus de 40 établissements et crée des bibliothèques et internats pour les élèves. 
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En environnement, il promeut des solutions locales et durables pour faire face à la désertification. 
Quelles étaient tes motivations pour t’engager dans la solidarité internationale ?
Je voulais mettre mes compétences et mon temps au service de personnes dans le besoin. Partir en Afrique était aussi un choix de cœur et de sens : nos histoires sont liées, et je ressens ce besoin de “rendre” une part du confort dont j’ai bénéficié. Le volontariat, c’est pour moi un acte de rétribution et un moyen de donner du sens à mon travail.
Sur quels projets concrets travailles-tu et quelles compétences as-tu développées ?
Ma mission couvre trois grands domaines :
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Santé : identification de points de forage, suivi technique et demandes de financement. J’ai participé à la réalisation de deux forages à Mongo, aujourd’hui sources d’eau potable pour des centaines de personnes. 
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Éducation : suivi de chantiers de construction d’écoles et d’internats, et appui au parrainage scolaire. 
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Environnement : coordination d’un projet de charbon écologique, destiné à remplacer le charbon de bois par une alternative plus respectueuse des forêts. 
J’ai appris à m’adapter à un environnement totalement différent. Sur le plan technique, je me suis formé à la prospection hydrogéologique et à la gestion de chantiers BTP.
J’ai aussi beaucoup progressé dans la gestion interculturelle : ici, le management repose davantage sur la confiance, la patience et la communication indirecte.

Emmanuel, VSI Français en mission de solidarité internationale à Mongo au Tchad.
Qu’as tu retenu de cette expérience ?
Vivre à Mongo m’a appris le lâcher prise. Au Tchad, il faut savoir s’adapter aux aléas du climat, des infrastructures et des conditions de travail. C’est une belle école de vie qui m’a appris à relativiser et à trouver de la force dans la simplicité du quotidien.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut s’engager ?
Foncez ! Le volontariat est un moyen d’aider des personnes dans le besoin tout en se découvrant soi-même. C’est une aventure humaine et spirituelle qui fait grandir, et qui aide à mesurer nos privilèges et nos responsabilités.
À la fin de sa mission, Emmanuel souhaite parcourir les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, pour prendre du recul et réfléchir à la suite de son parcours.
Son objectif : continuer à travailler dans un secteur où son engagement aura un impact direct sur les communautés locales et sur la préservation de l’environnement.
 
  