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12 avr. 23
France
Madagascar

Service Civique : un tremplin pour découvrir sa vocation dans l’associatif et agir pour l’intérêt général

Ce service civique est une opportunité qui a ouvert d’autres opportunités.

Découvrez le témoignage inspirant d’Herdo en service civique en France ! Il a choisi le volontariat pour réfléchir à son projet d’avenir et pour défendre une cause qui lui tient à cœur.

Qu’as-tu fait avant d’arriver en France ?

J’ai effectué des études en Administration d’Entreprises (Licence) dans une grande école à Madagascar.

Pourquoi avoir choisi de partir en Service Civique ?

Après l’obtention de mon diplôme, je voulais réfléchir à mon projet d’avenir, notamment sur ce que je veux vraiment faire car je ne trouvais pas encore ma vocation. Cela fut une décision importante car j’aurais pu continuer dans un master qui ne me plaisait pas, juste dans l’objectif de suivre les études comme mes amis. Heureusement, le service civique m’a séduit car pour moi c’était un partage de valeurs et de convictions ; défendre aussi une cause qui nous tient à cœur.

En quelques lignes peux-tu nous décrire ta mission ?

Je suis sur deux missions principales : l’administration et l’animation. Je suis en appui administratif de la direction dans diverses tâches : l’administration du personnel, les partenariats publics et privés, l’organisation des événements tout public. Quant à l’animation, je suis amené à animer les enfants de 6-12 ans pendant les accueils de loisirs dans l’objectif de les reconnecter à la nature.  Par ailleurs, j’ai aussi été accompagnateur dans l’animation d’un jardin partagé dans un quartier prioritaire de la ville de Mulhouse. Le but est de favoriser l’intergénérationnel et l’interculturalité, mais surtout de rendre la nature à proximité.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir est notre participation aux rencontres de 1% pour la planète 2022 à Paris. J’ai eu cette opportunité d’accompagner la directrice et la responsable administrative et financière pour présenter notre projet à destination de la petite enfance. J’ai pu rencontrer d’autres associations engagées sur diverses thématiques et apprendre sur la façon d’aborder des mécènes, une compétence capitale pour mon projet professionnel.

Ta plus grande difficulté ?

Je n’ai pas vraiment rencontré de grande difficulté dans ma mission. Ayant une forte capacité d’adaptation, je me suis bien épanoui. Je trouve que quand on est bien préparé, on sait ce qui nous attend.

Qu’as-tu appris et qu’as-tu transmis durant ton expérience ?

J’ai beaucoup appris des autres et de moi-même. Le plus important est la découverte de ma vocation au cours de ma mission, c’est de rester dans l’associatif et agir ainsi pour l’intérêt général. J’ai acquis beaucoup de compétences, notamment le sens du relationnel car j’ai été emmené à travailler avec divers publics : des enfants de tout âge, des parents, des partenaires, des associations et même des élus. J’ai aussi beaucoup appris sur l’importance de l’éducation à la nature et à l’environnement, et j’aimerais bien mener des projets sur cette thématique dans mon pays. Une citation qu’on dit souvent au Moulin Nature est : « on ne peut pas aimer la nature sans la connaître. »

Par ailleurs, j’ai aussi pu apporter un regard neuf sur la structure, entre autres la manière dont les actions d’éducation populaire auprès des publics défavorisés sont menées. Un partage de valeurs était aussi le centre de ce volontariat : l’amour, la solidarité, et bien d’autres valeurs morales… mais surtout la gratitude. Cette dernière est fondamentale pour moi et je l’ai transmis aux autres. C’est important d’être reconnaissant de ce que nous avons, à l’apprécier à sa juste valeur au lieu de se focaliser sur ce que nous n’avons pas.

Par conséquent, ce service civique est une opportunité qui a ouvert d’autres opportunités. J’ai eu l’occasion de participer aux journées des « Jeunes Solidaires Sans Frontières » où j’ai pu rencontrer d’autres engagés. Nous avons travaillé sur diverses thématiques interdépendantes : la migration, la solidarité internationale et l’interculturalité. En outre, grâce à France Volontaire, je représente actuellement la voix des volontaires internationaux au sein du Collège des Volontaires de l’Agence du Service civique. Nous travaillons sur les questions de santé mentale, droits des volontaires, valorisation de l’engagement et l’accompagnement projet d’avenir. L’objectif de ce mandat 2023 est de porter un projet sur ces thématiques afin de le présenter au Comité Stratégique.

Que retiens-tu de la France ?

En France, il y a beaucoup d’acteurs qui se mobilisent pour l’intérêt général. Beaucoup de gens sont engagés, partagent communément de belles valeurs, défendent des causes qui leur tiennent à cœur. C’est aussi un pays où l’interculturalité commence à être au cœur de l’éducation pour promouvoir le « vivre-ensemble ».

Quels sont tes projets pour la suite ?

J’envisage de continuer mes études pour un master en Economie Sociale et Solidaire (ESS). À la suite de cette expérience, je veux rester dans le monde associatif et contribuer pour un monde plus juste, équitable et solidaire. Ainsi, je dois me spécialiser et approfondir davantage ce domaine pour que je puisse être opérationnel par la suite.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui envisage de faire du volontariat international en France ou dans un autre pays étranger ?

Choisissez bien votre mission en fonction de ce que vous aimez, ce qui vous correspond vraiment et où vous pourrez être véritablement efficace. Le plus important c’est d’aimer ce que l’on fait. C’est une expérience exceptionnelle et j’encourage les jeunes à le faire.

Ayez une grande soif de connaissances car vous en apprendrez beaucoup. Formez-vous aussi sur l’interculturalité. Et enfin, appréciez juste l’aventure !!!