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18 mar. 21

Etienne, volontaire de solidarité internationale à Tonga : une mission pour la promotion de la langue française

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Étienne Hus, j’ai 27 ans et je viens du Finistère. Je suis volontaire à Tonga depuis deux ans. Ma mission consiste à aider au développement de la francophonie à Tonga dans un lycée local, mais aussi en organisant des cours du soir et des évènements à l’Alliance Française, à Nuku’alofa.

Quel est ton parcours ?

Un Bac S en Bretagne, puis un BTS photographie à Paris et quelques mois à travailler comme assistant de photographes. Je me suis vite rendu compte que la société ne se porterait pas forcément plus mal sans l’existence du monde de la communication et de la mode. J’ai donc décidé de me réorienter et de partir à Nouméa pour 3 ans, faire une licence de Langues et Cultures Océaniennes. Je suis ensuite rentré en France pendant deux ans pendant lesquelles j’ai essentiellement travaillé comme assistant de photographes à nouveau, mais aussi comme enquêteur pour l’agence nationale de la rénovation urbaine. Vient ensuite un contrat d’un an de professeur de FLE à l’Alliance Française de Suva et enfin le VSI à Tonga !

Quelles ont été tes motivations pour partir en tant que volontaire ?

J’exerçais déjà comme enseignant de FLE à Fidji, et souhaitais continuer dans ce domaine. La mission de VSI à Tonga était une bonne opportunité d’élargir ma palette de compétences car nous sommes peu nombreux à Nuku’alofa, et on finit forcément par faire un peu de tout (organisation d’évènements, vie de l’Alliance, etc.). De plus c’était l’occasion de créer quelque chose, puisque j’étais le premier professeur de français à Queen Sālōte College, le lycée où j’enseigne depuis deux ans. Cette mission est co-financée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie qui a fait appel à France Volontaires.

Parle-nous de ta mission de VSI ?

Ma mission est essentiellement composée de cours dans un lycée de filles. J’ai commencé avec deux classes, puis trois, et cette année elles sont quatre. Je donne parfois des cours du soir à des adultes pour l’Alliance Française et aide à organiser des soirées films hebdomadaires et d’autres évènements autour de la francophonie. Je travaille souvent avec les deux autres professeures de français du pays qui sont dans un lycée voisin, et aussi parfois avec l’Alliance Française de Fidji dont nous dépendons.

Quels ont été les projets auxquels tu es particulièrement fier d’avoir contribué ?

Je suis très content d’avoir été le premier professeur de français à Queen Sālōte College, voir les élèves partir de zéro et progresser au fur et à mesure est une source de joie et de satisfaction quotidienne, même s’il y a bien sûr des jours plus difficiles. Les classes les plus jeunes sont nombreuses et parfois turbulentes, mais au fil des années, le tri se fait naturellement (le français est une option, parmi d’autres) et ne reste plus que des élèves motivées. Après deux ans de cours, elles passent chaque année des épreuves orales, et ce qui est stressant pour elles est le meilleur moment de l’année pour moi. J’espère de tout cœur que la collaboration avec cet établissement se poursuivra longtemps.

Comment s’est passé ton adaptation dans le pays ?

Très bien, ayant vécu plusieurs années dans le Pacifique, l’adaptation culturelle a été plutôt facile. J’habite un logement dans mon lycée; vivre et travailler au même endroit est parfois contraignant et pas forcément idéal pour faire des rencontres. Mais avec un peu de temps et de bonne volonté, l’adaptation se fait très facilement.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Le pas peut être difficile à franchir, mais n’hésitez pas trop et ayez confiance en vos capacités d’adaptation. On peut se sentir seul au début, mais on finit toujours par rencontrer des gens et se faire des nouveaux amis. C’est encore plus facile pour ceux qui viennent du Pacifique, puisque l’environnement culturel est moins différent. Une fois sur place, soyez curieux.se, prenez le temps d’observer et de questionner tout ce qui vous entoure pour éviter les gaffes, qui sont inévitables quand on est immergé dans une autre culture.