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21 nov. 17

Fanette revient sur son engagement de deux ans en VSI aux Philippines

Découvrez le témoignage de Fanette, ancienne volontaire en VSI en tant que Coordinatrice-Pays chez Asmae-Association Soeur Emmanuelle aux Philippines de mai 2015 à mai 2017. Pour qui le volontariat est : "Une expérience internationale demeure l’occasion d’apprendre davantage sur soi et sur sa capacité à faire face à des situations de stress et de frustration souvent liées à l’incompréhension générée par un environnement étranger et dépourvus des repères familiers de notre culture."

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

Titulaire d’un Master 1 de Langues Etrangères Appliquées (LEA) et d’un Master 1 de Droit Public, j’ai souhaité me spécialiser en développement international en postulant à un Master 2 d’Entrepreneuriat et Gestion de Projet proposé par l’Université Lyon 2. J’ai effectué cette formation à l’Université Royale de Sciences Économiques (URDSE) de Phnom Penh au Cambodge dans le cadre d’un programme de la Coopération Française. Au cours de cette année de formation, j’ai suivi des cours le soir et les week-ends et j’ai travaillé en parallèle sur plusieurs projets au sein de l’ONG Aide et Action Asie du Sud Est et d’une entreprise d’investissement socialement responsable.
Suite à ces expériences, j’ai obtenu une mission auprès de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) au Cambodge dans le cadre du programme ’Better Factories’ visant à améliorer les conditions de travail dans le secteur de l’industrie du textile. Puis, j’ai été engagée comme Représentante-Pays pour le compte de deux ONG, Kids Home France et Kids Home Italia, afin de développer leurs activités en Thaïlande et diriger la Fondation Kids Home Thaïlande qui agit au profit des enfants et jeunes en grande difficulté dans la région de Chiang Mai (nord de la Thaïlande), en particulier les membres de communautés immigrées.
Suite à ce poste de deux ans, j’ai souhaité rejoindre une ONG créée par un groupe d’amis et implantée depuis peu à Bacolod aux Philippines (Negros Occidental) et j’ai contribué à développer un programme de soutien pour les enfants en situation de rue et les jeunes délinquants. C’est à l’issue de cette expérience que j’ai postulé à l’offre de Coordinatrice-Pays d’Asmae-Association Soeur Emmanuelle aux Philippines. Mon engagement en VSI a été motivé par les actions et les valeurs portées par cette organisation et par ma sensibilité aux projets de développement éducatifs et sociaux. Mon expérience et mon affinité pour la culture Philippine a également fortement influencé ma candidature à ce poste.

Peux-tu présenter Asmae et son action aux Philippines ?

Asmae-Association Soeur Emmanuelle est une association française qui œuvre pour l’éducation et la protection de l’enfant. Elle agit en France et dans sept pays étrangers : le Burkina Faso, l’Egypte, l’Inde, le Liban, Madagascar, le Mali et les Philippines. Aux Philippines, l’association soutient depuis 1989 des organisations locales de solidarité qui aident les enfants et les jeunes en situation de grande précarité, notamment victimes d’abus, en situation de handicap, vivant dans la rue. Ces organisations travaillent au quotidien avec les enfants, les jeunes et leurs familles afin d’améliorer leur accès à des services d’éducation, de santé, de soutien psychosocial, d’accompagnement à la parentalité, d’aide à la recherche d’emploi, etc.
La mission d’Asmae-Association Soeur Emmanuelle auprès de ces acteurs locaux vise à renforcer leur capacité et assurer la pérennité de leurs actions. Asmae-Association Soeur Emmanuelle poursuit actuellement la stratégie mise en place aux Philippines avec une équipe pour la plupart nouvelle. L’équipe, majoritairement philippine, est désormais mieux outillée afin d’optimiser les ressources en adéquation avec les besoins et les difficultés identifiés.

Quelles étaient tes missions en tant que Coordinatrice-Pays ?

En charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie d’Asmae aux Philippines pendant deux ans, j’ai contribué au développement des projets et des activités dans le pays et assuré le suivi des partenariats locaux. J’ai aussi veillé au bon fonctionnement de l’équipe locale et à l’allocation des ressources en cohérence avec les besoins réels. J’ai dirigé une petite équipe de deux à trois membres nationaux et internationaux et assuré l’encadrement ponctuel des volontaires internationaux.
Mes contacts les plus réguliers avec la communauté locale ont été réalisés via le développement et le suivi des relations partenariales. Mes entretiens avec les partenaires locaux ont permis d’identifier leurs forces et leurs difficultés et de proposer des ateliers de discussion et de formation en réponse à leurs besoins tout en respectant leur disponibilité. Toutes les initiatives proposées ont été récompensées par un engagement actif et productif des différents interlocuteurs.

Quels sont les aspects interculturels à prendre en compte ?

Aux Philippines, à l’instar de nombreux pays en développement, la communication doit être établie au regard des particularités culturelles et dans le respect des différences et de la dignité humaine. La confrontation lors d’un conflit ou d’une divergence d’opinion est souvent un sujet sensible et il importe de faire preuve de diplomatie pour aborder un problème. Il est aussi essentiel de relativiser notre raisonnement et notre mode de fonctionnement occidental pour comprendre et appréhender au mieux les spécificités de la communauté Philippine.

Ta vision des Philippines…

Mon expérience aux Philippines m’a offert une vision très variée du pays et de sa population et m’a nourrit d’espoir et de perspectives optimistes quant au développement des sociétés contemporaines. Les philippins possèdent des ressources et une force de vie inaliénable. Leur positivisme leur permettra sans nul doute de surmonter les divers obstacles qui entraveront leur route vers une vie plus prospère et plus équitable.

Ton bilan personnel et professionnel ?

Mon aventure au sein d’Asmae-Association Soeur Emmanuelle s’est avérée riche en opportunités et en défis et se révèle être un complément d’apprentissage tant professionnel que personnel. Une expérience internationale demeure l’occasion d’apprendre davantage sur soi et sur sa capacité à faire face à des situations de stress et de frustration souvent liées à l’incompréhension générée par un environnement étranger et dépourvus des repères familiers de notre culture.

Des conseils pour les futurs volontaires ?

Tout volontaire doit être prêt à faire face aux doutes et à s’ouvrir pour mieux comprendre l’autre. La quête de soi est à mon sens illimitée dans le temps et dans l’espace. Je m’appuie sur cette certitude que la vie est remplie de questions qui nous permettent de dévoiler notre identité jour après jour. Alors pourquoi ne pas avancer vers nous-même en territoire inconnu ?

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