Gabriel, service civique en appui aux activités génératrices de revenus dans le secteur du manioc
À Yaoundé, Gabriel effectue une mission de service civique et apporte son appui à un réseau de producteurs et de transformateurs de manioc. Il raconte son expérience et sa découverte du pays.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?
Je suis designer produit de formation, ayant fait mes études entre Paris et Londres. De nature curieuse, j’ai toujours été attiré par les voyages et j’ai eu le souhait de m’expatrier dans un pays d’Afrique où j’ai vécu avec mes parents étant plus jeune.
Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?
Je me suis installé à Yaoundé avec ma compagne qui elle avait un poste ; j’ai dû trouver une activité sur place. Après quelques mois je me suis orienté vers ce service civique car le projet, bien qu’éloigné dans mon activité initiale, m’intéressait.De plus, cela se présentait à moi comme un challenge.
Quelle est ta mission en tant que volontaire ?
Nous appuyons un réseau de producteurs et transformateurs de manioc dans toute leurs activités : production, transformation, organisation, commercialisation, évènements …
Qu’as-tu appris/transmis ?
J’ai principalement appris à avoir de l’autonomie dans le travail et à travailler avec des gens de culture différente. Je pense avoir transmis du dynamisme et de la rigueur.
Une anecdote à nous raconter ?
Les « descentes » sur le terrain ; toujours très dépaysant et très intense comme moments. C’est parfois un véritable choc culturel où les gens attendent beaucoup de nous et où il faut être à l’écoute mais aussi transmettre.
Quelle sont tes missions spécifiquement liées à la crise actuelle ?
Outre le port partiel du masque lors de rencontres officielle, le Cameroun étant relativement « détendu » avec le Covid, il n’y pas vraiment de missions spécifiquement liées à la crise.
Comment as-tu adapté ta mission de volontariat en cette période de crise sanitaire ?
J’ai dû rentrer en France plusieurs mois (4 mois) seulement 1 mois et demi après le début de ma mission ; ça a été compliqué au début de comprendre tous les enjeux n’étant pas sur place. J’ai donc télétravaillé depuis la France et développé le site internet du réseau de producteurs et transformateurs de manioc que nous appuyions. À mon retour au Cameroun j’ai pu réellement commencer ma mission, faire du terrain, rencontrer les acteurs…
La crise sanitaire change-t-elle ta vision de l’engagement ?
Personnellement pas vraiment, mais cela nous a donné à voir beaucoup de gens qui se sont fortement engagés pour lutter contre cette crise, notamment dans le domaine médical. Cela est un bel exemple d’engagement selon moi.
Une chose positive sur ce confinement ?
Cela a ouvert la voie au télétravail : plus de temps pour soi, globalement une gestion plus personnalisée de son quotidien et un peu plus de souplesse dans le travail.
Autres partages d’informations concernant la situation actuelle … ?
Bien que concerné par la crise mondiale actuelle, ici au Cameroun la situation n’est pas désastreuse ; très peu de mesures ont été prises et la vie n’a pas vraiment changé.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
J’étais déjà un peu accoutumé à l’environnement mais la personnalité des Camerounais m’a le plus surpris ; parfois un peu durs d’accès ou pas très accueillants dans les premiers rapports, parfois très rigolards et sympathiques, les gens ont des fortes personnalités un peu compliquées a cerner au début, mais qui valent le coup d’être découvertes !
Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ?
L’adaptation aux complications permanentes et aux « galères » ; les services et les infrastructures ne sont pas très bien développées, tout est assez compliqué, du passage en caisse au supermarché à l’organisation d’un weekend…
Pour toi, qu’est-ce que l’Espace Volontariats ?
C’est un lieu d’accueil et de repère, agréable, où l’on peut demander de l’aide pour nos démarches. C’est aussi un lieu de travail, de vie et de rencontres.
Un conseil aux futurs volontaires ?
Contactez des gens ayant déjà été sur place afin de poser toutes vos questions car il y a des choses à savoir avant d’arriver au Cameroun !