Héloïse, service civique à l’Agence Universitaire de la Francophonie de Rabat
Après ses études, Héloïse s'est envolée pour Rabat où elle effectue une mission de service civique auprès de l'Agence Universitaire de la Francophonie. Elle raconte.
Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?
Bonjour, je suis Héloïse, j’ai 23 ans et je suis volontaire en service civique auprès de l’Agence Universitaire de la Francophonie à Rabat. Quelques mois avant, j’étais étudiante à Lyon où je faisais du droit et de la philosophie.
Quelles ont été tes motivations pour partir en tant que volontaire ?
Je travaillais dans un musée le week-end, et une de mes collègues était volontaire la semaine. C’est grâce à elle que je me suis intéressée aux différentes possibilités de volontariat. J’arrivais également à la fin de mon master et je voulais découvrir quelque chose de différent. Je ne me voyais pas chercher un travail juste après mes études et s’engager en tant que volontaire avait quelque chose de rassurant : d’une part, les différentes missions m’ouvraient les portes d’organismes et de postes qui m’attiraient, de l’autre, j’étais assurée que mon travail ait un sens. A l’inverse, j’avais peur de passer des concours ou de candidater pour des emplois simplement parce que j’avais plus ou moins le profil, et me retrouver coincée dans une routine, à faire un travail que je ne trouve pas spécialement utile à des fins auxquelles je n’adhère pas particulièrement.
S’engager en tant que volontaire à l’étranger répondait à tous mes critères : un travail intéressant, qui a du sens, dans un environnement différent où je pourrais apprendre de nouvelles choses, sur le monde et sur moi.
Avec quelle structure travailles-tu ? Peux-tu présenter ta mission en détails ?
Je travaille pour l’Agence Universitaire de la Francophonie, une association d’établissement d’enseignements supérieurs présente sur les cinq continents, qui promeut le français comme langue d’avenir pour la recherche et le monde du travail. Il y a en tout dix directions régionales, dont une pour le Maghreb, qui se trouve à Rabat. C’est là que j’effectue mon volontariat.
Ma mission concerne la promotion du français comme langue de l’employabilité. Dans cette optique, j’assiste les membres de l’équipe dans les différents programmes d’entrepreneuriat et de valorisation du français dans les études supérieures. Concrètement, je donne un coup de main au chargé de communication pour couvrir un événement – en tant que jeune, je peux avoir un contact différent avec les visiteurs, et j’ai en général plus de temps pour échanger avec les personnes présentes. J’aide également dans les coulisses, pour la logistique ou l’administration. Mes tâches sont assez diverses.
Comment ta mission a-t-elle évoluée suite à la crise sanitaire du covid-19 ?
Récemment, ma mission a changé de cadre et de forme car je suis confinée à Lyon, chez mes parents ; mais elle ne s’est pas arrêtée ! Comme beaucoup d’évènements sont annulés ou reportés, on se concentre sur la mise en place de projets pour l’année prochaine, et l’analyse des besoins de l’association. J’ai actuellement une mission de veille : avec les deux autres volontaires de la DRM, nous scrutons les actualités marocaines, tunisiennes et algériennes pour élaborer un bulletin de veille sur les innovations scientifiques et l’éducation pendant la pandémie. Paradoxalement, c’est en quittant le Maroc que je me suis rapprochée de nos collègues en Algérie et en Tunisie, grâce aux réunions qui se tiennent régulièrement par visioconférence. C’est un tournant auquel je ne m’attendais pas, mais j’ai découvert de nouvelles manières de travailler qui me permettent de ne pas abandonner ma mission, même si je suis éloignée de mon lieu habituel de travail.
Que signifie le volontariat pour toi ?
Pour moi, le volontariat est un engagement de solidarité : il signifie donner de son temps avec une obligation de motivation, pas de résultats. C’est une logique que je trouve très belle.
Peux-tu décrire en trois mots ton expérience de volontaire ?
Engagement. Découverte. Aventure. Mais je ne pense pas que ces trois mots épuisent l’expérience !