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05 déc. 25
Bénin
Afrique

Joanne, volontaire au service de l’hôpital de Djougou, au Bénin

J’interviens dans la gestion de projets, notamment dans le domaine de la nutrition

La mission de Joanne d’Harcourt touche bientôt à sa fin, après une année d’engagement comme volontaire des solidarité internationale à Djougou, au Bénin, envoyée par La Guilde. Durant ces douze mois, elle a mis ses compétences au service de l’hôpital de zone de l’Ordre de Malte et s’est investie pleinement dans ses missions, tant professionnelles qu’humaines. Alors qu’elle s’apprête à clôturer cette étape marquante de son parcours, elle revient avec nous sur son expérience, ses apprentissages et les moments forts de son volontariat.

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter ton parcours ?


Je m’appelle Joanne, j’ai 25 ans et je suis bretonne de cœur. Après des études spécialisées dans le secteur de la solidarité internationale, je souhaitais m’engager concrètement sur le terrain dans le cadre d’une mission professionnelle.

 Pourquoi avoir choisi de t’engager comme volontaire en VSI ?


Je connaissais déjà le dispositif du VSI grâce à un stage effectué à La Guilde. Comme je recherchais un premier poste à l’étranger dans le secteur de la solidarité internationale, il m’a semblé naturel de me tourner vers ce dispositif. Je souhaitais une mission plus responsabilisante, qui me permette à la fois de développer mes compétences et de m’investir pleinement dans un projet de terrain.

Est-ce que tu avais de l’expérience dans le domaine de la solidarité avant ta mission ?

Après le baccalauréat, j’ai effectué un Service Civique en Inde, à Kolkata, pendant dix mois, au sein d’un foyer pour personnes en situation de handicap. Cette première expérience à l’international m’a beaucoup marquée et a renforcé mon envie de poursuivre dans le domaine de la solidarité.

Peux-tu nous décrire ta mission et les missions qui te sont attribuées ?


 

Je suis attachée de direction à l’hôpital de zone de l’Ordre de Malte à Djougou, au Bénin. Ma mission est très polyvalente. J’interviens sur différents volets : la gestion administrative, la communication et l’événementiel, ainsi que la gestion de projets, notamment dans le domaine de la nutrition. Je participe également à la recherche de financements et au suivi général du fonctionnement de l’hôpital.

Quel est ton meilleur souvenir ?


J’ai organisé trois journées de dépistage dans le cadre d’Octobre Rose, auxquelles plus de 200 femmes ont participé, dépassant largement nos objectifs initiaux. J’en garde un souvenir très fort, autant pour l’engouement autour de l’événement que pour les belles rencontres faites avec les participantes. Cette expérience de terrain m’a particulièrement marquée et rendue très fière du travail accompli.


Quelle est la plus grande difficulté que tu as eu à traverser durant ta mission ? Comment l’as-tu surpassé ?  


Visite touristique de Natitingou

 

La plus grande difficulté a sans doute été la vie à Djougou, une ville où il y a peu d’activités. J’avais été prévenue avant de partir, mais cela reste parfois difficile au quotidien. Cette situation m’a néanmoins permis de sortir de ma zone de confort et d’apprendre à m’adapter autrement : j’ai cherché à développer mes hobbies, à partir certains week-ends et à aller davantage à la rencontre des autres. Au final, j’ai réussi à apprécier cette solitude et à en faire une force, sans me refermer sur moi-même.

Quelles compétences as-tu acquises ?


Au cours de ma mission, j’ai développé des compétences tant professionnelles que personnelles. Sur le plan professionnel, j’ai renforcé mes capacités d’organisation, de synthèse et mon sens des priorités. Sur le plan personnel, cette expérience m’a permis de gagner en autonomie, de m’adapter à des situations nouvelles et d’apprendre à lâcher prise lorsque nécessaire.

Qu’est-ce que tu as pu transmettre aux autres durant ta mission ?

Ma mission étant déjà bien établie, je ne saurais dire précisément quelles compétences j’ai pu transmettre. En revanche, j’ai apporté ma bonne humeur, quelques blagues et mon sourire !

Qu’est ce que tu as appris sur toi-même et sur les autres durant cette mission ?


Durant cette mission, j’ai beaucoup appris sur moi-même : j’ai découvert ma résilience, ma capacité à identifier mes limites et à dire non, ainsi que ma patience et ma persévérance face à des situations parfois complexes ou imprévues. J’ai également beaucoup appris sur les autres : j’ai découvert la richesse des parcours personnels de mes collègues, apprécié leurs différences et constaté que même les divergences d’opinion peuvent être gérées avec humour.

À la suite de la mission, quels sont tes projets pour la suite ?


Je n’ai pas encore de plan précis pour la suite, mais je souhaite prendre un peu de temps pour me reposer. Je vais chercher un travail en France, tout en continuant à regarder les opportunités de postes en VSI, car je reste motivée par des missions à l’international.

 Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui envisage de faire du volontariat international en France/au Bénin ou dans un autre pays ?


  • Se renseigner au maximum sur la fiche de poste, les missions à réaliser, la charge de travail et les conditions de vie sur place.

  • Définir ses limites : savoir ce qui est acceptable ou non pour soi, les “no-go” à ne pas franchir. Ne pas partir à tout prix, surtout pour une mission de longue durée : il faut s’assurer que le projet correspond à ses attentes et à ses capacités.

  • Prendre des moments de respiration pour se ressourcer, se recentrer et éviter l’épuisement.

 

Structure d’accueil : l’hôpital de l’Ordre de Malte de Djougou

L’Ordre de Malte est une association française catholique hospitalière, qui place la Charité au cœur de son engagement. Elle agit ainsi auprès des plus fragiles à travers des initiatives de terrain dans les secteurs de la solidarité, de la santé, du médico-social, et du secourisme. L’hôpital de l’Ordre de Malte à Djougou, dans le Nord du Bénin, est un centre de référence national pour les soins aux jeunes mamans et aux enfants. Inauguré en 1972, c’est le seul hôpital de la région à disposer d’une salle équipée pour les opérations chirurgicales.