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31 jan. 24
A l’international
Cameroun

Kenza, volontaire dans une école camerounaise

« Je retiendrai de cette expérience camerounaise :

l’humilité, la patience, le courage et le partage. »

 

  • Parle-nous un peu de toi. Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Kenza Benhamida, j’ai 23 ans et je suis française. En France, je vis à Marseille où je fais mes études en Master 1 d’école de commerce à Kedge. J’ai choisi de faire une année de césure pour pouvoir partir six mois à l’étranger et réaliser une mission de solidarité au sein de l’ONG FAPEFE (Fondation des Femmes actives pour la promotion de l’éducation de la femme et de l’enfant).

 

  • Pourquoi as-tu choisi le volontariat international ?

J’ai choisi de faire un Service Civique de six mois (de fin juillet 2023 à fin janvier 2024), à l’international pour plusieurs raisons :

– vivre une expérience à l’étranger et découvrir une nouvelle culture, d’autres façons de vivre, de penser et de travailler

– acquérir une première expérience dans le domaine des ONG et du développement (car je souhaiterais travailler dans ce domaine)

– valider un de mes requis diplômants qui est de vivre une expérience de six mois à l’étranger

 

  • Quelles étaient tes missions au quotidien ?

J’ai rejoint l’association FAPEFE qui œuvre pour l’éducation des enfants, à travers l’école bilingue Noula, et l’autonomisation de la femme, située à Yaoundé IV dans le quartier d’Awae. Mes missions concernaient donc l’école et l’association.

Pour l’école, je faisais :

– L’animation des cours d’été

– Des sensibilisations auprès des enfants concernant : l’hygiène, le harcèlement, la sécurité routière…

– L’animation d’activités extrascolaires le mercredi après-midi : sport, ateliers créatifs, débats

– Des formations auprès des enseignants sur : les gestes de premiers secours et l’évacuation de l’école en cas d’incendie

Pour l’association, je m’occupais de :

– Restructurer l’association : établir les nouveaux projets et événements, recruter des membres, formation des membres sur la gestion d’une association

– Développer la communication sur Instagram et le site internet (ongfapefe)

– Rechercher des nouveaux partenariats locaux et internationaux

Promouvoir l’autonomisation de la femme à travers des formations, des accompagnements et des sensibilisations

Animation des ateliers à l’école Noula, durant le Summer Program (sécurité routière, protection de l’environnement…)
Distribution des prospectus avec l’équipe enseignante de l’école Noula afin d’augmenter notre effectif d’élèves pour la rentrée 2023

 

  • Comment décrirais-tu ta vie au quotidien au Cameroun, as-tu des anecdotes ?

Dans mon appartement au Cameroun, je n’avais pas du tout le même confort de vie au quotidien qu’en France. Je n’avais pas d’eau courante et des coupures d’électricité régulières, donc cela demande une organisation pointilleuse. Il fallait aller remplir les bidons d’eau à la source pour se laver, faire la vaisselle et la lessive, penser à charger sa batterie et lampe torche en cas de coupure d’électricité. Ces conditions de vie pouvaient parfois être pesantes mais amusantes aussi. Heureusement que je vivais en collocation, à 4, et que nous pouvions partager et rire de nos galères.

À Yaoundé, j’ai pu aussi réaliser des projets et vivre des expériences au quotidien que je n’aurais pas pensé vivre, donc tout est possible au Cameroun ! J’ai eu la chance de participer à un spectacle de danse africaine avec une troupe de danseurs incroyables (La Cabane de la Danse), de reprendre l’équitation dans de bonnes conditions, de faire du motocross, de beaucoup voyager, de dormir avec des gorilles et des chevaux sauvages à l’état naturel…

Toutes ces expériences ont été très enrichissantes et ont rythmé mon quotidien camerounais.

 

  • Que retiens-tu de cette expérience ? Qu’as-tu appris ?

Cette expérience, humaine, a été très enrichissante en termes de développement personnel. Je dirais que le Cameroun a été, pour moi, une école de la vie. J’ai vécu des situations et rencontré des personnes qui me marqueront à vie.

Dans certains moments, j’ai dû repousser mes limites physiques et mentales, sortir de ma zone de confort, avoir du courage. Cela m’a permis d’en apprendre davantage sur moi-même et de grandir. Cette aventure aura été très riche et intense en émotions à travers les rires, les pleurs, la colère…

Je retiendrais de cette expérience camerounaise : l’humilité, la patience, le courage et le partage.

Dernier jour de la volontaire Sarah au sein de l’école Noula // Atelier arts plastiques durant le Summer Program

  • As-tu des projets pour la suite ?

Ma mission touche à sa fin, au bout de six mois, et je reprends mes études en mars. Je dois terminer mon master 1 et commencer mon master 2.

 

  • Des conseils pour les futurs volontaires ?

Pour les futurs volontaires, je leur conseille de profiter pleinement, car le temps passe très vite, de donner le meilleur de soi-même dans tout ce qu’ils entreprendront pour ne pas avoir de regrets, de saisir chaque opportunité qui se présentera à eux, d’être curieux et ouverts.