Lina, volontaire en service civique pour l’ONG Cavoequiva en Côte d’Ivoire
Envoyée par la ville de Saint-Denis, Lina a effectué une mission de service civique de 3 mois en Côte d’Ivoire. Elle nous raconte son expérience de volontariat.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour la communauté de France Volontaires !
Alors pour commencer je me présente, Lina Bahri, j’ai 23 ans. Appréciant tout particulièrement le domaine social, je me suis également tournée vers la communication, car étant une femme engagée, il a été essentiel pour moi de maximiser les compétences, afin de contribuer à un fort impact social.
J’ai été volontaire pour participer à une mission humanitaire liée au développement d’une ONG présente en Côte d’Ivoire.
Peux-tu présenter ta structure d’accueil ?
J’ai eu l’opportunité de travailler au sein de l’organisation non gouvernementale “Cavoequiva” qui signifie “Unissons-nous”. Cette structure lutte pour la défense et la protection des enfants, des jeunes filles vulnérables présentes en Côte d’Ivoire qui ont été victimes de maltraitance, d’exploitation sexuelle et économique, du mariage forcé et d’autres violences physiques et psychologiques.
L’humanisme est l’une des valeurs les plus fortes qui se fait ressentir lorsqu’on passe la porte d’entrée de cette ONG, l’amour de ces enfants y règne grandement et c’est à ce moment-là que j’ai compris que j’aillais intégrer une structure très humaine riche en émotions.
Pourquoi as-tu voulu faire un service civique ?
Après avoir obtenu une licence en communication, j’ai eu pour ambition de profiter d’une année sabbatique afin de voyager, de faire face à la réalité de ce monde, de découvrir les différents modes de vie et traditions qui existent. Je voulais absolument gagner en maturité, vivre des expériences humaines fortes, rencontrer des personnes ayant les mêmes visions et ambitions que moi mais aussi gagner en estime et en confiance en soi. Pour conclure, profiter des bénéfices du voyages et profiter de la connaissance que cela pouvait m’apporter.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en arrivant en Côte d’Ivoire ?
J’avais une image en tête de l’Afrique qui s’apparente à de vertueuses forêts comportant de nombreux animaux tels que des éléphants, des hippopotames, des panthères … Cependant, j’ai été fortement surprise à mon arrivée lorsque j’ai vu la forte déforestation, ce qui a contribué à la disparition de ces différentes espèces.
Peux-tu nous décrire le plus beau moment que tu as vécu en Côte d’Ivoire ?
Lorsque nous vivons une expérience en service civique à l’étranger, l’un de nos plus grands souhaits est de pouvoir voyager afin de profiter un maximum du séjour pour découvrir de nouvelles choses. L’un de mes plus beaux moments en Côte d’Ivoire concerne un voyage que nous avons effectué entre volontaires en prenant les moyens de transport locaux. Alors vous imaginez les moments de rire qu’on partageait, les difficultés que nous avons rencontrées en chemin mais toujours sous le ton de l’humour et la découverte de sublimes paysages.
Est-ce que tu as connu des difficultés ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières, si nous arrivons à nous adapter et à comprendre la différence de culture, on peut faire facilement face à la différence de langage.
Selon toi, quel est l’impact du volontariat sur les projets que tu mènes ?
L’impact du volontariat sur les projets que je menais répondait à une problématique urgente présente en Côte d’Ivoire mais également sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et du contient en général : les diverses violences faites à l’encontre des enfants, des jeunes filles et des femmes. De plus, en tant qu’assistante en communication, je participais au développement de la structure.
Cependant, il est essentiel à mon sens de rester sur une période assez longue, afin de voir les résultats du travail que nous effectuons sur place. Malheureusement, la période de 3 mois ne m’a pas permis de mettre en place tout ce que je souhaitais intégrer dans ma structure d’accueil.
Qu’est-ce que France Volontaires t’a apporté ou peut apporter aux volontaires ?
France volontaires peut te faire bénéficier d’un réseau de volontaires présents au sein du pays et contribue à notre vie sociale. L’avantage est que nous rencontrons des personnes avec la même ambition que nous à vouloir aider autrui.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire du volontariat ?
Selon moi, lorsque nous savons que nous allons changer d’environnement, il faut se préparer à faire face à la pauvreté et ses conséquences. Les histoires sont fortes et c’est d’ailleurs ce qui participe à l’enrichissement de notre expérience personnelle.
Je pense également qu’il faut avoir une vraie ambition intérieure à vouloir aider la structure ou les personnes en difficulté, c’est le but du volontariat, nous ne sommes pas seulement là pour profiter du voyage mais nous sommes là pour donner de notre temps, partager nos compétences et nos connaissances.
Et pour la suite, qu’envisages-tu de faire ?
Mon année sabbatique se termine, je compte reprendre mes études dans l’action humanitaire dont l’option est le développement. J’espère pouvoir repartir en mission d’ici quelques mois, mais dans quel pays exactement, je ne sais pas encore.
Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats de Côte d’Ivoire : [email protected]