Maëlys, l’envie de repartir
j’ai eu la chance de côtoyer des collègues devenus des amis
Âgée de 24 ans, Maëlys a réalisé un service civique en Côte d’Ivoire, à Grand-Bassam, pour une mission de six mois, de septembre 2024 à mars 2025.
Envoyée par la structure AIME ONG et accueillie au sein de la Communauté Abel, elle s’y est pleinement épanouie, tant sur le plan personnel que professionnel.
La Côte d’Ivoire l’a véritablement charmée, au point qu’elle envisage déjà d’y revenir très bientôt…
Pour quelles raisons est-tu partie en Service civique en Côte d’Ivoire ?
Ce projet d’engagement répond à plusieurs envies profondes. D’abord, un besoin de changer d’air, de vivre une expérience différente et enrichissante. J’avais aussi envie de mettre mes compétences et mon savoir-faire au service d’une structure qui en a besoin. C’est également une façon pour moi de sortir de ma zone de confort et de rompre avec ma routine parisienne. Enfin, ce projet représente une belle opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, d’échanger, de partager et de grandir humainement.
Quelle est ta structure d’accueil ? Et quel y est ton rôle ?
La Communauté Abel, branche internationale africaine de l’ONG italienne Gruppo Abele, s’engage à restaurer la dignité et l’espoir des personnes les plus vulnérables. Présente en Côte d’Ivoire, elle collabore étroitement avec le ministère de la Justice ivoirien afin d’offrir une nouvelle chance aux mineurs en conflit avec la loi. Face aux réalités économiques, politiques et sociales du pays, la Communauté a progressivement élargi son action pour venir en aide aux enfants des rues, aux victimes de traite, ainsi qu’aux femmes et jeunes en situation de précarité. À travers ses différents programmes, elle œuvre pour une société plus juste, inclusive et solidaire.
Ma mission s’articule autour de la communication, de l’événementiel et de l’éducation. Je gère les réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn), crée des supports de communication écrits et visuels, conçois des contenus audiovisuels et participe à la refonte du site internet. J’organise également des événements et co-anime des ateliers sur la fabrication du chocolat. Enfin, j’interviens auprès des jeunes du centre à travers des activités éducatives et de sensibilisation à l’écologie.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Pour cette aventure, mes amis m’avaient préparé un carnet de bord. La première question était “comment t’es-tu sentie à ton arrivée ?”.
La réponse est en photo:
Est-ce que tu as connu des difficultés ?
Sur le plan personnel, j’ai connu un léger passage à vide environ un mois après mon arrivée, mais celui-ci a rapidement été surmonté grâce au soutien bienveillant de mes collègues et amis ivoiriens.
Du point de vue de ma mission, une période d’adaptation a été nécessaire afin de comprendre et d’intégrer les modes de fonctionnement locaux. Les horaires parfois flexibles, les délais de réalisation des projets souvent plus étendus qu’en France, ainsi que la durée des réunions, parfois plus longues que prévu, ont constitué autant d’aspects auxquels il m’a fallu m’habituer.
Quel est le meilleur moment que tu retiens dans ta mission ?
Sur le plan personnel, le souvenir le plus marquant que je garde de cette mission réside dans les nombreuses rencontres faites en Côte d’Ivoire. À la Communauté Abel, j’ai eu la chance de côtoyer des collègues devenus des amis, des personnes qui occupent aujourd’hui une place importante dans ma vie, dans mon cœur et pour la personne que je suis devenue à la suite de cette expérience.
Au cours de ma mission, deux moments forts se distinguent particulièrement.
- Le premier est la diffusion du dernier « Jeudi cinéma ». Avec Guilhem, nous avions instauré la projection hebdomadaire d’un film à destination des jeunes du Centre. Cette activité favorisait les échanges et la mixité, en réunissant garçons et filles autour d’un moment de détente. Pour la dernière séance, nous avions préparé une grande quantité de pop-corn, au grand bonheur des participants. J’ai été profondément touchée de voir leurs visages illuminés de sourires.
- Le second moment marquant fut l’accueil des candidates de Miss France 2025 au Centre Abel, lors d’un atelier de fabrication du chocolat. Ce temps de partage, alliant découverte, transmission et valorisation des valeurs portées par la Communauté Abel, a constitué un moment particulièrement fort et symbolique.
Et l’accomplissement dont tu es la plus fière durant ta mission ?
L’accomplissement dont je suis la plus fière durant ma mission est l’organisation, de A à Z, de la visite du Centre Abel par l’association Moi Jeu Trie. Cet événement a rassemblé une cinquantaine d’élèves âgés de 7 à 10 ans. Malgré un important retard sur le planning initial, la journée s’est déroulée avec succès grâce à une gestion rigoureuse et une bonne coordination entre les équipes du centre. L’attention des enfants a réussi à être captée tout au long de la visite.
Quel bilan retires-tu de cette mission ?
Sur le plan personnel, je tire un bilan très positif de cette mission. Elle m’a permis de sortir de ma zone de confort avec aisance et de vivre une expérience profondément enrichissante. J’y ai fait la rencontre de personnes formidables, découvert une culture d’une grande richesse et un pays qui m’a profondément marquée. Cette immersion m’a apporté une ouverture d’esprit et une maturité nouvelles.
Sur le plan professionnel, le bilan est également très positif. Cette expérience m’a permis de prendre pleinement conscience de mes compétences en communication et de ma capacité à les mettre en œuvre de manière autonome. Fraîchement diplômée et tout juste sortie d’une alternance, j’avais quelques appréhensions quant à ma capacité à répondre aux attentes de la Communauté Abel. Finalement, le fait d’avoir été la seule sur cette mission s’est révélé une véritable opportunité pour affirmer ma polyvalence et renforcer ma confiance professionnelle.
Quels sont tes projets après cette expérience ?
Mes projets à la suite de cette expérience sont de terminer l’année 2025 en France, idéalement dans le cadre d’un CDD dans le domaine de la communication.
À plus long terme, mon objectif pour 2026 est de revenir en Côte d’Ivoire, que ce soit dans le cadre d’un VIE, VSI, VIA ou d’un CDI. J’aimerais pourquoi pas y poursuivre mon parcours professionnel et y vivre plusieurs mois, voire plusieurs années… L’avenir nous le dira !