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14 nov. 24
Sénégal

Manon : un service civique post étude

J'ai accompagné un Groupement d’intérêt économique (GIE) qui travaille sur la transformation de produits locaux, comme le mil

Manon, 25 ans, originaire de Nancy, a récemment terminé un master en relations internationales. Elle a décidé de s’engager dans une mission de volontariat au Sénégal pour prendre du recul après ses études et réfléchir à son avenir professionnel. Retour sur ses six mois de mission au Sénégal.

Pourquoi avoir choisi le volontariat ?
J’ai voulu faire une pause après mes études pour me concentrer sur quelque chose d’utile et de significatif. Je n’avais pas en tête un pays, mais je savais que je voulais sortir de l’Europe. La mission elle-même m’a vraiment attirée.

Justement, peux-tu nous expliquer en quoi elle consiste ?
Je me suis retrouvée dans la commune de Méri, au Fouta, avec l’association des Volontaires du développement durable Sénégal, qui collabore avec l’association française International Impact. Cette organisation, créée en 2010, se concentre sur le développement durable à travers plusieurs pôle comme l’éducation.

Ma mission a évolué avec les besoins du terrain. J’ai participé au recensement des groupements féminins dans la commune, qui compte 21 villages. J’ai également accompagné un Groupement d’intérêt économique (GIE) qui travaille sur la transformation de produits locaux, comme le mil, pour offrir des services aux villageois.  J’ai aussi dispensé des formations en informatique et en anglais, en fonction des besoins identifiés.

Quel a été le plus grand défi que tu as rencontré ?
Le climat a été un vrai défi. J’ai subi des températures pouvant atteindre 45 à 50 degrés. Au début, mon corps ne comprenait pas et c’était très dur. La fatigue était immense, et j’avais souvent envie de dormir. C’était vraiment dur de lutter ! Travailler dans de telles conditions était épuisant.
Egalement, j’ai pub ressentir la différence culturelle dans la gestion du temps qui était un défi au quotidien. La patience était essentielle, car la perception du temps est différente ici.

Un moment fort de ton expérience ?
Le moment le plus marquant a été la remise de mon travail à la commune. Tous les membres de la communauté, y compris les chefs de village, étaient présents. C’était la fin de mes six mois de mission et cela m’a permis de faire le point sur mon expérience et de préparer mon départ. C’était un moment d’aboutissement et d’émotion.

Comment as-tu ressenti ton arrivée ?
Dès mon arrivée, j’ai ressenti un choc d’abord bien sur entre la France et le Sénégal mais surtout entre le Fouta et Dakar. La chaleur était omniprésente, et je me suis dit : « Je suis vraiment au fin fond du Sénégal ! » Le paysage désertique était incroyable, mais je me suis “Wuhou, vraiment, je vais vivre ici?

Quels conseils donnerais tu à ceux qui envisagent de faire du volontariat ?
Je ne regrette pas d’avoir d’abord choisi ma mission avant le pays. L’engagement dans la mission est crucial, et il faut vraiment que cela vous passionne. Une bonne capacité d’adaptation et une ouverture d’esprit sont indispensables.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Je souhaite explorer des missions près de chez moi, mais j’envisage aussi une mission de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). Pour l’instant, je me concentre sur mon retour en France et le fait de retrouver ma famille et mes amis.


Restitution de Manon THIELIN, volontaire en service civique qui a fait une brillante présentation des actions qu’elle a menées au cours des six derniers mois, lors de l’Atelier de partage sur les projets et programmes organisé par la commune de MERI en partenariat avec l’association des Volontaires du développement durable.