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24 avr. 17

Margo, en Côte d’Ivoire : “Oser le changement face à une culture différente.”

Qui es-tu ?

Peux-tu te présenter en 4 mots ?

  • Sociale
  • Ouverte
  • Dynamique
  • Sportive

Pour quelle raison ce projet d’engagement en Service Civique ?

Pour voyager et voir autre chose que ce qui peut se faire en France.

Quels objets as-tu apportés avec toi et pourquoi ?

Mon appareil photo pour prendre le maximum de souvenirs possibles, mon ordinateur pour pouvoir travailler et publier des photos pour la famille, ma crème solaire et mes lunettes de soleil.

L’interculturalité

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ? 

Premières impressions : il fait chaud et la circulation est terrible ! Dans la rue beaucoup de gens te regardent. On a pas l’habitude qu’on te regarde autant, il faut s’y habituer.

Quelles sont les différences qui t’ont le plus marquée entre la France et la Côte d’Ivoire ?

  • La circulation vraiment.
  • Tu peux aussi acheter tout et n’importe quoi dans la rue. Dans le petit magasin à côté de chez toi tu as tout ce dont tu as besoin.
  • Les gens sont beaucoup plus sociables. 

Quel est ton coup de​ cœur en Côte d’Ivoire ?

Les paysages de nature, dans les villages : un fleuve près du Libéria, un pont de liane près de Man… C’était juste magnifique.

La mission

Peux-tu présenter un peu ton association partenaire ?

L’Association Imagine le Monde (AIM) a été créée en 2013. Elle est située à Gonzagueville, un quartier défavorisé d’Abidjan et a pour but de promouvoir l’éducation par différents programmes : parrainage des enfants dont la famille n’a pas les moyens de payer l’école, autonomisation des femmes par des ateliers couture et perles (« Perles de femmes »), alphabétisation, centre d’accueil des enfants porteurs de handicap. 

Quelles sont les actions que tu as réalisées pour le moment ?

Une fois par semaine, les enfants viennent quand ils n’ont pas école pour l’animation au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle de l’ONG : je participe à l’animation. Je vais aussi faire des visites à domicile avec l’équipe du suivi scolaire et les assistantes sociales pour voir comment sont les conditions de vie et d’étude des enfants parrainés par l’association. Après j’envoie les bulletins et les rapports sociaux aux parrains pour qu’ils en sachent plus sur les enfants qu’ils parrainent. Il y a aussi différents projets en cours, comme le dépistage ophtalmologique ou contre le paludisme pour les enfants et pour les femmes bénéficiaires du programme d’autonomisation.

Au cours de ta mission de volontariat, quelles sont les trois compétences que tu as acquises jusqu’ici ?

  • Travailler avec des personnes qui n’ont pas du tout la même organisation et la même notion de temps que toi. Toi tu te dis que tu n’as que 4 mois, tu essaies de faire un maximum de choses, alors que les autres ont plus le temps ici.
  • Être un peu plus autonome.
  • Relativiser. Ce sont surtout les visites à domicile qui m’ont appris ça. Parfois il y a des coupures d’eau, tu râles alors que tu as le puit juste en bas des marches, alors qu’il y en a qui n’ont jamais d’eau et qui doivent aller la chercher au puit tous les jours alors qu’il n’est pas à côté.

Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

  • Le fait de ne plus avoir de courant parfois à cause des coupures d’électricité : tu as des choses importantes à faire et du coup ça t’empêche de les faire.
  • Être très souvent sollicitée dans la rue. Des fois tu passes à travers mais parfois tu aimerais que ça s’arrête, devenir invisible.
  • Parfois aussi quand tu ne connais pas le prix ou la valeur des choses, tu as l’impression de te faire avoir, c’est un peu frustrant.

En tant qu’Ambassadrice de l’engagement citoyen à l’international, quelles sont selon toi les trois qualités essentielles pour devenir volontaire ?

  • Etre ouvert d’esprit.
  • Oser le changement face à une culture différente, savoir s’adapter : tu ne peux pas rester avec les mêmes habitudes qu’en France, il faut changer.
  • Aimer voyager : il faut aimer voir ce qu’il y a autour, ce serait quand même dommage de rester uniquement dans une grande ville comme Abidjan quand il y a autant de villages différents aux autours.

Qu’est-ce que France Volontaires t’a apporté ou peut apporter aux volontaires ?

Le fait que la plupart des volontaires connaissent et que du coup ils peuvent nous mettre en lien avec les autres volontaires de Côte d’Ivoire. Après pour moi en particulier, comme mon programme de volontariat est associé à France Volontaires, ils m’ont aidé à m’intégrer, ils m’ont accompagné dans mon installation…

Si tu devais promouvoir l’engagement citoyen à l’international en une phrase…

S’engager c’est vouloir aider mais recevoir et comprendre des autres et de soi-même beaucoup plus.

Et après ?

Quels sont tes projets post-volontariat ?

C’est encore en réflexion, mais c’est de continuer sur du volontariat, de parcourir le monde.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Éclatez-vous, profitez-en et rencontrez le maximum de personnes.

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats de Côte d’Ivoire : [[email protected]>mailto:[email protected]]