Marie, volontaire en service civique engagée auprès du centre culturel de Koonan en Côte d’Ivoire
Entre volonté de s'engager dans une association et envie de découvrir un nouveau pays, le service civique s'est imposé à Marie comme une évidence. Elle nous raconte ses 6 mois d'expérience en tant qu'animatrice au centre culturel de Koonan, Côte d'Ivoire.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?
Je suis Marie, j’ai 24 ans, j’ai fait des études en psychologie, option enfants et adolescents. J’ai été diplômé l’année passée. En dehors des études, je suis passionnée de musique, de sport ou encore de cuisine.
Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?
Les questionnements autour d’un projet de volontariat international se sont posés lors du 1er confinement. J’avais envie de m’investir dans quelque chose de différent que des stages basiques. Et entre autres, donner de mon temps et de mon énergie dans un milieu associatif partageant les mêmes valeurs que les miennes. Cela, plus mon goût pour le voyage m’ont donné envie de partir en service civique à l’étranger.
Peux-tu nous présenter ta structure d’accueil et tes différentes missions ?
Depuis 2018, un centre culturel polyvalent a été mis en place par l’association Life on Land à la disposition des habitants du village. C’est dans ce centre que j’ai travaillé. Nous proposons des activités d’animation pour petits et grands, du soutien scolaire pour les élèves ou encore des cours d’alphabétisation pour les adultes n’ayant pas eu accès à l’éducation plus jeune. D’autres événements sont également organisés comme des échanges éducatifs ou des tournois sportifs afin de varier nos activités et plaire au plus grand nombre.
En plus du centre culturel, l’association a créé un projet d’agroécologie. L’idée est de pouvoir produire et consommer de manière plus locale, et de participer à la transition écologique en optant vers un meilleur modèle agricole respectueux des agriculteurs et de la terre.
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Les premières impressions, c’est-à-dire la première journée en arrivant au village étaient « ça y est, on y est », il y avait un peu d’angoisse, car la langue locale est complétement différente du français. Cependant, j’ai eu la chance d’être partie en binôme, c’était donc très rassurant de se dire que s’il y avait parfois des baisses de motivation, on pouvait se soutenir l’une et l’autre. Concernant l’intégration, cela a été très simple, le village nous a accueilli de manière chaleureuse, comme ce qu’on a rarement en France. De même, par l’équipe de l’association.
Est-ce que tu as connu des difficultés ?
J’ai connu des difficultés au niveau santé. Je suis tombée malade et malgré la présence du centre de santé au village, j’ai dû retourner en France durant un mois. Heureusement, j’ai pu retourner continuer ma mission par la suite.
Le meilleur moment que tu retiens dans ta mission ?
Il est difficile de citer un meilleur moment sur 6 mois de mission. Les projets réussis, les moments de partage, les événements au village… Tous sont des moments à part entière que je retiens comme « meilleur ».
Et l’accomplissement dont tu es la plus fière durant ta mission ?
Je pense que ce dont je suis le plus fière durant cette mission c’est le lien de confiance qu’on réussi à créer avec les membres de l’équipe associative, mais aussi avec des habitants du village. Professionnellement, nous allons continuer à nous investir bénévolement pour Life on land. Et nous espérons revoir les amis que nous avons rencontré à Koonan.
Quel bilan retires-tu de cette mission ?
Le bilan est évidemment positif aux deux niveaux. Le dépassement et la découverte de soi et des autres, l’adaptation à une nouvelle culture, à des façons de faire différentes.
Quels sont tes projets après cette expérience ?
J’ai tellement apprécié cette expérience que j’ai pour projet de repartir. J’aimerais cependant trouver une structure, association, qui se rapproche plus du domaine de la psychologie que de l’animation.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire du volontariat à l’international ?
Partir l’esprit ouvert, respecter la culture et les croyances du pays, ne pas culpabiliser d’appréhender le début de mission, rester persuader que le pays concerné a beaucoup à nous apporter humainement et professionnellement.