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15 juil. 25
A l’international
Afrique
Cameroun

Maud, ancienne volontaire engagée pour la préservation de l’environnement

Maud, ancienne volontaire engagée pour la préservation de l’environnement

Qui es-tu et quel est ton parcours ?

Je suis Maud Lepaon, j’ai 25 ans et après avoir obtenu mon master en politiques internationales et droits humain j’ai été volontaire pour le projet FORESTS de France Volontaires au Cameroun.

Tu étais volontaire au Cameroun, qu’est-ce qui  t’a poussée à t’engager ?

J’ai découvert France Volontaires et l’engagement volontaire pendant mes études, et j’ai tout de suite accroché. Je trouvais que le volontariat était le meilleur moyen pour moi de découvrir plus en détails la solidarité internationale (dont j’étudiais la théorique) et de pouvoir également découvrir le monde et ses cultures. J’ai tout de suite vu la pluralité des missions de volontariat et étant particulièrement touchée par les enjeux climatiques et environnementaux, dès que j’ai vu les missions du projet FORESTS j’ai postulé directement !

Quelle était ta mission et tes activités quotidiennes ? Que retiens-tu de ta mission ?

Pour le projet FORESTS au Cameroun, j’étais chargée de stratégie et mise en œuvre de plaidoyer. Concrètement je rencontrais des organisations de la société civile (OSC) locales qui œuvrent pour la protection des forêts et la défense des peuples autochtones et locaux dans/autour des forêts.

Je travaillais avec eux sur des stratégies de plaidoyer visant à influencer les politiques en faveur de notre cause commune. J’ai pu créer un consortium d’OSCs et travailler à l’élaboration d’outil de plaidoyer (note d’orientation, analyse de plaidoyer…). Je suis allée sur le terrain pour échanger avec une communauté Baka (population autochtone) de la périphérie nord de la Réserve du Dja.

 

Ma mission était très intéressante et pleine de découvertes. Je retiens de cette mission l’engagement de tous les OSCs avec lesquelles j’ai pu échanger, l’accompagnement de l’Espace Volontariats Cameroun tout au long de ma mission, et la découverte d’un pays et ses multiples cultures et traditions !

Le volontariat t’a-t-il permis de monter en compétences ? Si oui, te servent-elles aujourd’hui ?

Oui, le volontariat m’a permis de monter en compétences et d’en acquérir de nouvelles, cela m’a avant tout apporté une bien plus grande ouverture d’esprit et au monde.

Le volontariat permet réellement de se découvrir personnellement et professionnellement. Je suis devenue plus patiente, à l’écoute. Au travail je fais preuve de plus de détermination et j’ai appris à travailler dans un milieu interculturel. J’ai également renforcé mes connaissances en plaidoyer et dans la protection de l’environnement.

Le volontariat t’a-t-il permis de remplir des objectifs personnels ?

Le volontariat m’a amenée à réfléchir sur mes valeurs et mes idées, en les confrontant à des perspectives et des convictions différentes. Cela m’a permis de mieux comprendre mes propres croyances et, parfois, de les remettre en question.

Mon objectif était de m’engager pour la lutte contre les défis climatiques et de découvrir un autre pays très différent de ce que j’avais pu voir auparavant. Le volontariat facilite cet équilibre entre engagement sur des missions qui ont un sens profond et découverte du monde.

Et aujourd’hui, que fais-tu ? As-tu continué dans le domaine de la solidarité internationale ?

Aujourd’hui je suis coordinatrice de projets au sein de l’équipe Monitoring et droits Humains de l’ONG Rainforest Foundation UK qui a pour objectifs de lutter contre les illégalités forestières (déforestation, braconnage etc..) et contre les violations des droits humains des peuples autochtones et riverains des forêts.  Je suis donc toujours dans le domaine de la solidarité internationale et je m’occupe des projets dans différents pays notamment au Cameroun.

Y a-t-il un lien et une continuité entre ta mission de volontariat et ton travail actuel ?

En effet, grâce à mon expérience de volontariat au Cameroun pour la défense des écosystème forestiers et des peuples autochtones et locaux, j’ai pu intégrer Rainforest Foundation UK. Je suis très heureuse de continuer à travailler sur des projets au Cameroun et surtout avec des partenaires que j’ai connu grâce à mon volontariat avec France Volontaires. Cette expérience de volontariat a été enrichissante et m’a permis par la suite de trouver une opportunité professionnelle dans ce secteur que j’affectionne particulièrement.

Recommanderais-tu l’engagement en volontariat international ? Pourquoi ?

Oui à 100% ! Le volontariat international est une très belle opportunité de découvrir le milieu de la solidarité internationale et du monde professionnel à l’étranger. Je le recommande aussi simplement pour toutes personnes (jeunes ou non) qui souhaitent s’enrichir personnellement et s’ouvrir à des perspectives très différentes de celles que l’on connait.

Même si cela peut être effrayant de partir seul.e, allez-y ! Le volontariat permet de sortir de sa zone de confort. On se fait de nouveaux amis avec qui on aura partagé une expérience commune intense et compréhensible uniquement par ceux qui l’ont expérimentée. C’est l’expérience d’une vie, tous les souvenirs créés lors d’un volontariat sont encrés à jamais dans notre mémoire.