Méredith Ulysse, VSI à Sainte-Lucie
En tant que Guadeloupéenne, je rêvais de participer à des projets qui rapprochent nos territoires.
Méredith Ulysse, 28 ans, volontaire de solidarité internationale à Sainte-Lucie pendant un an, est assistante de communication à l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO).
La Guadeloupe et la Martinique sont membres associées de l’organisation des États de la Caraïbe orientale. Pour autant, les territoires français de la Caraïbe restent peu connus des caribéens, et les franco-caribéens ont peu d’informations sur l’OECO. Afin de pallier ce manque de connaissance réciproque, des volontaires, comme Meredith, sont déployés dans les organisations régionales afin de renforcer la communication en français et diffuser la culture des Antilles françaises au travers de ces institutions.
Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?
Je m’appelle Meredith Ulysse. J’ai fait une école de commerce et j’ai un Master en Marketing digital et Réseaux sociaux. J’étais VSI à Castries, Sainte-Lucie au sein de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale ( OECO) pendant un an.
Comment s’est passée ton intégration ?
Mon intégration s’est bien passée. J’ai été accueillie par l’ambassadeur du Conseil régional de Guadeloupe à l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale. Puis, j’ai intégrée mes fonctions progressivement. Mes collègues sont très ouverts et j’ai été rapidement intégré. De plus, au début de ma mission, nous étions deux volontaires de Guadeloupe, ce qui a contribué à ramener une nouvelle dynamique dans le bureau et nous a permis de mieux répartir la charge de travail.
Peux-tu nous décrire ta mission et tes activités quotidiennes ?
La mission est intense, elle implique de relayer les informations de plusieurs chargés de communication, en simultané, mais, être en binôme a été un véritable atout.
À mon arrivée, la traduction du contenu anglais vers le français occupait une part importante de mon temps. Au quotidien, je faisais la traduction des contenus du site web de l’organisation, la traduction des publications sur les réseaux sociaux…
Néanmoins, ma mission englobe tous les volets de la communication. J’ai fait de la captation, du montage vidéo, de la création de contenu et élaboré des campagnes de communication digitale.
J’ai eu l’opportunité de participer à de nombreux événements sportifs, des conférences de presse, des colloques…
Enfin, ma mission est également une partie animation qui m’a amenée à me rendre dans les écoles afin de présenter l’OECO aux élèves et promouvoir la culture des Antilles françaises.
Pourquoi t’être engagée ?
En tant que Guadeloupéenne, j’ai toujours été profondément attachée à la Caraïbe et aux liens qui unissent nos îles. Élevée dans cette région, je rêvais de participer à des projets qui rapprochent nos territoires et renforcent la coopération régionale. J’ai eu l’opportunité de travailler dans une association visant à créer des connexions entre la Guadeloupe et le reste de la Caraïbe, ce qui a renforcé ma volonté d’être actrice de cette dynamique. Quand j’ai découvert cette mission de VSI en communication à Sainte-Lucie, c’était l’occasion parfaite d’allier mon envie de contribuer à la solidarité internationale, mes compétences professionnelles, et mon engagement personnel pour la région.
J’aurais pu choisir un chemin plus classique, avec un emploi stable et un meilleur salaire, mais j’ai préféré m’investir dans une mission porteuse de sens. Au début, je craignais que les nombreuses tâches de traduction soient frustrantes, car j’ai déjà plusieurs années d’expérience et des compétences variées. Cependant, la structure d’accueil m’a permis d’être proactive et de proposer mes propres idées, ce qui a rendu l’expérience beaucoup plus enrichissante. Au final, ette mission me permet d’apprendre, de grandir, et de participer activement au rapprochement entre nos îles.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Pour le reste de ma mission, je souhaite initier un projet en Guadeloupe et Martinique pour mieux faire connaître l’OECO et renforcer les liens avec les autres îles de la Caraïbe.
À long terme, j’aimerais continuer à travailler dans la coopération régionale et l’intégration des territoires français dans la Caraïbe orientale. Sainte-Lucie reste une option si un poste s’ouvre, car je me sens profondément connectée à cette région.
Quels conseils donnerais-tu aux futurs volontaires ?
Il faut choisir une mission en lien avec ses compétences, mais aussi ses passions. Cela renforcera ton engagement. Durant la mission, il faut être patient et savoir s’adapter. Et enfin, il faut constamment se rappeler que le volontariat n’est pas un emploi, c’est un engagement par lequel on contribue à une cause plus vaste. Le volontariat en solidarité internationale est une aventure unique. Il demande un engagement, mais il offre aussi des opportunités exceptionnelles de croissance personnelle et professionnelle. Alors, si tu hésites, vas-y : tu ne le regretteras pas !
L’organisation des États de la Caraïbe Orientale en quelques lignes :
L’OECO est une organisation internationale qui rassemble principalement de très petites îles. L’OECO propose la création d’un espace supranational dont l’objectif est l’intégration politique, économique, monétaire et juridique. Elle entend créer un espace de libre circulation des hommes et des marchandises.