Morgane, au Togo : “C’est une expérience très sérieuse qui demande beaucoup d’investissement.”
Qui es-tu ?
Peux-tu te présenter en 4 mots ?
Si je devais me présenter en quatre mots je dirais à l’écoute, sociable, curieuse et joviale
Pour quelle raison ce projet d’engagement en service civique ?
Je me suis engagée dans ce projet car j’étais déscolarisée, j’ai toujours voulu faire ce genre d’activités « humanitaires » dans ma vie, aider les autres et apprendre sur moi. Et naturellement j’adore voyager, ça apporte beaucoup plus que l’on ne pense. C’était l’occasion rêvée pour moi, j’ai su saisir cette chance et j’en suis aujourd’hui plus que satisfaite.
Quels objets as-tu apportés avec toi dans tes valises et pourquoi ?
Les objets que j’ai emportés dans ma valise… J’ai pris des produits anti-moustiques car cela va de soi ! J’ai choisis de prendre une pince multifonctions pour nos excursions hors de la ville, (ça nous a bien servi !). Et mon ordinateur comme outil de travail et objet de communication avec mes proches.
L’interculturalité
Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?
Les habitants sont très accueillants et chaleureux, toujours prêts à rire. La capitale est très polluée et bruyante, il y a des centaines de deux roues qui traversent les routes un peu dans tous les sens, comme si aucun code de la route n’avait été mis en place. Et naturellement la chaleur du pays, bien qu’on soit en période de mousson il fait assez lourd, mais quand il pleut, vaut mieux se mettre à l’abri au risque qu’une branche d’arbre vous tombe sur la tête car c’est la tempête !
Quelles sont les différences qui t’ont le plus marquée entre la France et le Togo ?
Forcément il y a la nourriture, elle est très variée, on voit des produits de toutes les couleurs dans les rues, toutes sortes de pâtes à base de farine de maïs, d’igname … Les gens ici sont très ouverts, ils communiquent entre eux, s’entraident et se soutiennent quoi qu’il arrive, en France on se croise dans la rue sans même se remarquer car nos yeux sont rivés sur nos Smartphones. Ils ont un lien qu’on n’a malheureusement pas su tisser en occident. Les gens ici sont « humains », et ça me désole d’employer ce mot, car cela voudrait dire que nous ne le sommes pas ? Vous avez 4 heures.
La mission
Quelles sont les actions que tu as réalisées pour le moment ?
Au début de la mission j’étais au sein de l’ANVT (Agence Nationale du Volontariat au Togo) sur un programme qui vise à faire travailler bénévolement des jeunes déscolarisés entre 18 et 25 ans. J’ai commencé par faire de l’administratif en rentrant leurs données sur un logiciel. Ensuite j’ai mis en place les critères de recrutements des « JDS » (Jeunes Déscolarisés), et les formations qu’ils devaient faire avant de commencer les activités. J’ai aussi dû mettre en place les activités qu’ils allaient faire : reboisement, sensibilisation sur la pollution, sensibilisation sur les MST (Maladie Sexuellement Transmissible).
Au sein de l’Espace Volontariats j’ai effectué des visites de chantiers, de la préparation et de l’animation sur des journées portant sur le volontariat, la mise en place de courts métrages que l’on diffusera au retour en France et de l’administratif. J’ai aussi travaillé sur mon projet personnel. Il vise à faire construire des objets à partir du matériel local, et le but est de promouvoir le talent des togolais en France et de montrer qu’avec peu de moyens on peut faire de très belles choses ! J’ai donc eu l’occasion de travailler avec des enfants de 5 à 12ans dans une association SOS Village Enfants. Cette expérience a été jusqu’à maintenant la plus enrichissante ! C’est assez vaste mais je touche à peu près à tout, ceci me permet d’être plus polyvalente et de découvrir beaucoup de domaine. Et encore l’aventure n’est pas finie !
Au cours de ta mission de volontariat, quelles sont les trois compétences que tu as acquises jusqu’ici ?
Pour moi cette aventure m’apporte beaucoup plus que « trois compétences », mais si je devais citer trois capacités acquises ça serait l’autonomie, la confiance en soi et le savoir de négocier.
Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées (techniques, humaines, intellectuelles etc.) ?
Tout d’abord, il y avait deux autres volontaires aux cotés de Lucas et moi, sauf que l’on s’entendait pas très bien. En plus de ça elles nous handicapaient sur notre temps de travail, en plus de s’occuper de soi on devait s’occuper d’elles. Au final elles sont vite rentrées en France, et maintenant on peut vivre pleinement notre aventure. A part cela et le fait que j’ai été malade pendant plusieurs jours où j’ai dû être hospitalisée il n’y a rien de difficile. Je me suis tellement bien adaptée que c’est un réel plaisir pour moi de travailler ici.
En tant qu’ambassadeur de l’engagement citoyen à l’international, quelles sont selon toi les trois qualités essentielles pour devenir volontaire ?
- La persévérance,
- la polyvalence,
- l’ouverture d’esprit.
Si tu devais promouvoir l’engagement citoyen à l’international en une phrase…
Vous avez le goût de l’aventure et du voyage, vous voulez découvrir une autre culture et aider la population ? N’attendez plus, et engagez-vous à l’international pour une expérience unique en son genre.
Et après ?
Quels sont tes projets post-volontariat ?
Telle est la question… J’attends de rentrer en France avant de construire tout projet, j’aimerais bien me réengager en tant que SVE (Service Volontaire Européen), mais pas dans l’immédiat. Et si je devais reprendre les études ça serait pour devenir comportementaliste animalier.
Un conseil aux futurs volontaires ?
Réfléchissez bien avant de vous engager car c’est une expérience très sérieuse qui demande beaucoup d’investissement. Prenez conscience du rôle que vous aurez et de l’aide que vous pouvez fournir. Saisissez l’opportunité qui s’ouvre à vous et profitez à fond de votre aventure !
Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats du Togo : par mail [[email protected]>mailto:mail@mail]