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09 nov. 21
Côte d’Ivoire

Nicolas et sa famille, 17 mois de volontariat au service des habitants d’un quartier populaire d’Abidjan

Nicolas et sa femme Clotilde, accompagnés de leurs 4 enfants, ont décidé de consacrer plusieurs mois de leur vie à aider des personnes dans le besoin dans un quartier populaire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Peux-tu te présenter en quelques mots, quel est ton parcours ?

Je suis marié, j’ai 4 enfants de 12 à 6 ans et je suis juriste dans un établissement public de coopération intercommunal à Auxerre dans l’Yonne.

Je suis né à Valenciennes mais j’ai fait l’ensemble de mes études de droit à Toulouse. J’ai commencé à travailler en région parisienne puis à Alençon, Dijon et enfin Auxerre dans le domaine des marchés publics.

Pour quel raison ce projet d’engagement ? Pourquoi  as-tu voulu faire un volontariat à l’international ?

Avec mon épouse Clotilde, nous avions depuis notre mariage en 2007 ce projet de partir en coopération aider les plus pauvres mais sans jamais l’envisager concrètement et puis en 2018, portés par la Communauté de l’Emmanuel et par différentes circonstances notamment professionnelles, nous avons décidé de discerner un éventuel départ en mission avec l’association Fidesco.

Notre désir profond était vraiment d’apporter, par nos compétences, notre aide à ceux qui en ont besoin avec un désir aussi de découvrir un pays du sud loin de l’Occident.

Peux-tu nous présenter tes différentes missions ainsi que l’association partenaire en France ?

En Côte d’Ivoire, j’étais responsable de projets pour la Communauté de l’Emmanuel présente sur place. La Communauté de l’Emmanuel rassemble des laïcs (mariés, célibataires, consacrés dans le célibat) et des prêtres, qui vivent au cœur du monde et se mettent ensemble au service de la mission de l’Église catholique.

J’ai travaillé principalement sur 2 projets :

– L’aménagement d’un terrain (clôture, nivellement, sanitaires, apatam) pour y recevoir pendant l’été mais aussi le reste de l’année des sessions spirituelles à l’attention des enfants, des familles et des adultes. J’étais responsable du suivi de chantier.

– L’élaboration d’un business plan pour cultiver de l’Artemisia (plante permettant de lutter contre le paludisme) en lien avec un partenaire local spécialisé dans le domaine agricole.

L’association Fidesco qui nous a envoyé en mission en famille est une organisation catholique de solidarité internationale qui envoie des volontaires mettre leurs compétences au service de projets de développement mis en œuvre par l’Eglise locale dans les pays du sud.

En 2019, nous étions 101 volontaires à partir en mission avec Fidesco en Amérique, Afrique et Asie.

 

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

En arrivant, nous avons été très bien accueillis dans le quartier populaire d’Abobo où nous vivions. Et nous avons eu l’impression que les Ivoiriens que nous avons rencontré avaient une vie quotidienne simple avec ses difficultés bien sûr mais sans les milles et une activités après lesquelles nous courons en France. Je n’ai pas eu le mal du pays. Au contraire avec le Covid nous étions mieux en Afrique qu’en Europe. La formation reçue de FIDESCO et notre désir profond de servir nous ont permis rapidement de nous intégrer.

Qu’est-ce que t’a apporté ta mission sur le plan personnel et professionnel ?

Sur le plan personnel, la mission oblige véritablement à se faire violence pour lâcher prise et s’adapter aux façons de faire locales si différentes. On relativise beaucoup de choses, on apprend à prendre du recul, à être à l’écoute et à communiquer beaucoup.

Sur le plan professionnel, ce fut très enrichissant car j’ai été amené à gérer des projets que je n’avais jamais gérés et c’est évidemment formateur.

Est-ce que tu as connus des difficultés ?

Non pas de difficultés majeures.

Comment as-tu été accompagné par FIDESCO ? 

FIDESCO est très présent dans l’accompagnement des volontaires sur place avec un correspond pays qui connait bien le pays, les missions et les partenaires et que l’on peut joindre facilement pour lui exposer toutes les difficultés rencontrées. Par ailleurs, un chargé de suivi gère toutes les questions administratives que l’on est amené à traiter au cours de la mission.

Qu’est-ce que France Volontaires t’a apporté ou peut apporter aux volontaires ?

Je pense que France Volontaires a un rôle à jouer pour organiser des rencontres permettant aux volontaires français de se retrouver et d’échanger.

Quels sont tes projets post-volontariats ?

J’aimerai repartir travailler à l’étranger. C’est un projet auquel nous réfléchissons en famille.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire du volontariat ?

De franchir le pas ! En ne s’exonérant pas cependant de suivre une formation exigeante afin d’une part de discerner ce souhait de partir faire du volontariat et d’autre part de partir avec des bases solides permettant de s’intégrer sur place.