Pauline, en service civique pour la protection des chimpanzés en Côte d’ivoire
Pauline a effectué une mission en service civique en Côte d'ivoire auprès de Wild Chimpanzee Foundation (WCF), elle nous raconte son expérience.
Pourriez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?
Pauline LANGE, 26 ans, diplômée de la Toulouse Business School (Programme Grande Ecole).
Suite à un bac S, j’ai intégré une prépa ESC, puis la TBS en 2013. J’ai obtenu mon master en 2017 avec une spécialisation en Entrepreneuriat. Ayant effectué ma dernière année en alternance, en communication et stratégie marketing dans une PME française d’import/export, j’ai conservé ce poste quelques mois avant de me réorienter vers le secteur associatif et la solidarité internationale début 2018. Ne connaissant pas cet environnement, je me suis laissée quelques mois pour me documenter sur les missions, les activités, les structures d’accueil, les contrats possibles … Durant cette phase d’orientation, j’ai mis à profit mon temps libre dans une association toulousaine de soutien aux réfugiés et demandeurs d’asile (RETSER). Puis j’ai trouvé plusieurs VSI et services civiques intéressants et j’ai fini par m’envoler vers la Côte d’Ivoire en décembre 2018.
Quelle était votre mission ?
L’intitulé de ma mission était chargée de suivi, communication et marketing à la Wild Chimpanzee Foundation.
La Wild Chimpanzee Foundation, également appelée WCF, est une ONG de protection des chimpanzés sauvages et de leurs habitat (les forêts), présente en Côte d’Ivoire, au Libéria et en Guinée. Elle œuvre pour son objectif à travers différents programmes et différents bailleurs.
Concernant ma mission, elle s’inscrivait dans le cadre du projet FSPI, financé par l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire et orienté vers la protection de la forêt classée du Cavally, une des dernières forêts primaires encore présente en Côte d’Ivoire, à l’ouest du pays. Mes missions consistaient à appuyer la chargée de programme sur les points suivant :
- Réalisation du suivi-évaluation et de la communication de l’ensemble du projet FSPI (mise-à-jour du cadre logique, préparation des réunions avec les différentes parties prenantes, compilation de tous les éléments et pièces justificatives nécessaires à l’évaluation du projet, communication de nos activités sur les réseaux sociaux …) ;
- Accompagnement de groupements de femmes et mixtes, tous issus des villages riverains de la forêt classée du Cavally, dans la commercialisation et la valorisation de produits naturels locaux, plus précisément le cacao, le makoré et les produits apicoles (création des groupements, formations, suivi, réalisation des outils marketing nécessaires pour la commercialisation …) ;
- Création d’une charte « zéro-déforestation » autour des produits décrits ci-dessus ;
- Organisation de deux événements publics de sensibilisation et d’information, à savoir un reportage sur la forêt classée du Cavally suivi d’une séance débat, ainsi qu’une pièce de théâtre sur la même thématique, jouée à Abidjan ainsi que dans toute la région du Cavally.
Pourquoi avez-vous choisi de faire une mission de service civique ?
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au milieu des ONG, mes différentes candidatures ont rapidement rencontré un mur rigide et impénétrable : le manque d’expérience. En effet, en école de commerce, je n’avais jamais travaillé dans un autre secteur que le privé, et je n’avais quasi aucune expérience à l’étranger. Au fil de mes recherches, faire un service civique m’est apparu comme le meilleur moyen de m’offrir ma première expérience dans le domaine : j’étais motivée, j’avais encore l’âge requis, la rémunération était petite mais correcte, le contrat et les conditions d’embauche étaient fiables, les missions intéressantes étaient très nombreuses … J’ai donc tenté ma chance !
Qu’est-ce qui vous a marqué pendant votre expérience de service civique ?
Le fait d’avoir pu travailler – et voyager – dans des milieux très différents tout au long de ma mission ! Basée à Abidjan la majeure partie du temps, j’ai effectué plusieurs missions dans les villages de l’Ouest du pays, j’ai pu visiter le Nord, la côte, et j’ai même eu la chance de rentrer à plusieurs reprises en forêt (dans la forêt classée du Cavally et dans le parc national de Taï).
Paysages, ambiances, modes de vie, transports, ethnies, langues … Les différences sont grandes entre Abidjan, grande capitale économique, et tout le reste du pays. Si de nombreuses choses sont communes à l’ensemble de la Côte d’Ivoire (citons le zouglou, le nouchi et l’attiéké J ), la magie ivoirienne réside, à mes yeux, dans cette grande diversité que l’on y trouve et qui nous permet de ne jamais s’en lasser !
Quel est votre parcours depuis la fin de votre service civique ?
Depuis la fin de mon service civique, je suis restée au même poste à la WCF en contrat local.
Si vous deviez résumer votre expérience de service civique en une phrase, quelle serait-elle ?
Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire ! (à dire en trinquant)