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15 sep. 16

Pol, en Côte d’Ivoire : “Videz vos esprits de tous les préjugés, des a prioris et attentes que vous pourriez avoir et attendez de voir.”

Qui es-tu ?

Peux-tu te présenter en 4 mots ?

  • Indépendant,
  • posé,
  • aimable
  • et fêtard !

Pour quelle raison ce projet d’engagement en Service Civique ?

L’idée de partir à l’étranger me trottait dans la tête depuis quelque temps déjà. Je souhaitais rencontrer d’autres cultures en évitant le plus possible de jouer les touristes. Lorsqu’on m’a proposé de partir 4 mois quelque part dans le monde, j’ai sauté sur l’occasion ! C’était pour moi le projet rêvé pour un premier « long » voyage.

Quels objets as-tu apportés avec toi dans tes valises et pourquoi ?

J’ai apporté mon ordinateur afin de pouvoir jouer de temps en temps.

L’interculturalité

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

Il fait chaud et lourd ! J’ai envie de fumer une cigarette, mais je ne vois aucun mégot par terre à la sortie de l’aéroport, et personne qui fume, sans compter les policiers armés de kalachnikov. J’hésite. Plusieurs personnes m’abordent, elles sont plutôt prévenantes, mais elles essaient toutes de me vendre quelque chose. Je finis par monter dans un taxi et je découvre une ville « normale » avec beaucoup d’enseignes françaises, contrastée par une circulation chaotique.

Quelles sont les différences qui t’ont le plus marqué entre la France et la Côte d’Ivoire ?

La première chose qui m’a frappée c’est la circulation. Visiblement le code de la route qu’on connaît si bien en France est auxiliaire à Abidjan, et il faut jouer des coudes si l’on veut avancer. Ensuite j’ai découvert qu’on pouvait manger essentiellement avec les mains, il m’a fallu quelques jours pour comprendre comment on se débrouillait pour manger l’attieké (sorte de semoule à base de manioc).

La mission

Quelles sont les actions que tu as réalisées pour le moment ?

Dans l’ensemble, j’ai passé le plus clair de mon temps au sein d’une ONG nommée Cavoequiva. Elle s’occupe de la protection de l’enfant et de la femme, plus particulièrement les jeunes filles vulnérables, souvent issues de la rue. Elle les accueille et leur apporte un soutien holistique. J’passe du temps avec elles, je joue, je leur lis des histoires et discute avec elles. Elles sont si curieuses !

Au cours de ta mission de volontariat, quelles sont les trois compétences que tu as acquises jusqu’ici ?

  • Je ne sais pas si l’on peut considérer cela comme une compétence, mais j’ai gagné énormément en assurance sur tous les plans.
  • J’essaie aussi de développer mes compétences en termes d’animation pour et avec les enfants, même si cela n’est pas toujours facile.
  • Enfin, et je ne m’y attendais pas, j’ai développé des compétences de négociation, puisque que ce soit le taxi ou au marché, tout est à négocier.

Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

La principale difficulté que j’ai rencontrée a été de s’ouvrir aux autres, car très vite on a le sentiment d’être perçu comme un « portefeuille ambulant » et donc à la longue on a l’impression que tout le monde attend quelque chose de vous. Il y a aussi un certain racisme mélioratif, c’est-à-dire que les Africains ont une tendance à mettre l’homme blanc sur un piédestal, et n’hésitent pas par exemple à vous faire passer devant tout le monde à la caisse d’un supermarché. J’ai trouvé ça très gênant.

En tant qu’ambassadeur de l’engagement citoyen à l’international, quelles sont selon toi les trois qualités essentielles pour devenir volontaire ?

  • Je pense qu’il faut avant tout de l’ouverture d’esprit afin d’accepter une culture différente.
  • Il faut aussi de la patience et ne pas trop se prendre au sérieux, particulièrement en Afrique où le rapport au temps et au travail est totalement différent de ce qu’on connaît en Occident.
  • Et enfin, je pense qu’il faut être un tantinet optimiste parce qu’évidemment on ne changera pas le monde, on ne fait qu’apporter une brique à l’édifice.

Si tu devais promouvoir l’engagement citoyen à l’international en une phrase…

L’engagement citoyen à l’international est une chance de rencontrer des populations d’ailleurs, d’échanger avec elles et de montrer que l’on est tous, avant tout, des citoyens du monde.

Et après ?

Quels sont tes projets post-volontariat ?

Pour le moment je n’ai pas encore décidé, mais n’ayant pas d’idée précise pour continuer mes études, et ne craignant plus de partir seul à l’étranger, j’envisage certainement de continuer à parcourir le monde.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Videz vos esprits de tous les préjugés, des a prioris et attentes que vous pourriez avoir, attendez de voir, mais surtout n’hésitez pas, allez-y !

https://france-volontaires.org/wp-content/uploads/2019/01/Pol_service_civique_cote_ivoire_web.jpg

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats de Côte d’Ivoire : par mail [[email protected]>mailto:mail@mail]