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08 juin. 22
Tchad

Fabrizio, volontaire italien au Tchad

Fabrizio vient de Sicile, installé au Tchad depuis novembre 2021 il a rejoint l’ONG italienne ACRA, qui opère au Tchad depuis plus de 50 ans. L’ONG intervient dans les domaines de la sécurité alimentaire, l’éducation, la protection des femmes et des enfants, le soutien des réfugiés, la protection de l’environnement, le renforcement des capacités en faveur des OSC. A N’Djamena, elle intervient principalement pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition. Fabrizio travaille en tant qu’assistant à la coordination. Basé à N’Djamena, sa mission consiste à assurer la rédaction des projets et d’assurer les relations avec les bailleurs de fonds et les partenaires. Il participe également à l’élaboration d’une nouvelle plateforme de collecte de données.

Comment s’est passé ton intégration ?

Le début n’est jamais facile, c’est une sorte de mise à l’épreuve. Je suis arrivé alors qu’ACRA était en pleine transition, il a fallu s’habituer, rencontrer de nouvelles personnes, connaitre la ville et me familiariser avec le nouveau staff. La structure était en pleine réorganisation, plusieurs projets nous ont été confiés, l’équipe s’est agrandit et je me suis adapté à tout ce changement.

Depuis quand es-tu volontaire ?

J’ai fait une année avec France Volontaires au Tchad, 3 mois de volontariat au Niger et 3 mois à Milan en tant que volontaire également. J’espère que cette expérience mènera vers un emploi.

Au vu de ton expérience, quels conseils donnes-tu aux futurs volontaires ?

Il faut trouver le courage de partir, de ne pas abandonner au début même si c’est difficile, il faut rester. C’est à ce moment là que vous verrez vos capacités. C’est une expérience importante pour connaitre vos limites, ce que vous voulez vraiment faire, si le travail vous plaît. C’est une expérience importante. Parmi tous les pays de la coopération internationale, le Tchad a sa particularité, c’est un pays compliqué, mais qui offre beaucoup.

Qu’as-tu appris de cette expérience au Tchad ?

Tout d’abord j’ai évolué professionnellement. Je fais un peu de tout, je suis avec tout le monde car mon poste en tant qu’assistant me le permet. J’explore tous les secteurs comme l’administration, le suivi des projets et les relations avec les partenaires.

J’ai appris à développer les relations avec les bailleurs de fonds, c’est un long processus qui nécessite d’instaurer une certaine confiance et être patient pour obtenir des résultats à long terme. Cela passe notamment par le plaidoyer.

J’ai aussi appris à me débrouiller, car nous faisons souvent face à des problèmes de dernière minute, cela m’a offert la capacité de résoudre des problèmes imprévus avec réactivité.

Enfin, j’ai gagné en maturité, au début je donnais mon avis tout le temps sur tout sans forcément prendre en compte l’avis des autres. J’ai développé une certaine patience, j’écoute les gens et je prends en compte leur avis dans le processus de décision. Écouter pour être mieux écouté.

Penses-tu que ta mission de volontariat peut changer les choses ?

Je vois des petits changements. Des gens nous remercient car grâce à nous ils bénéficient de petits moyens pour développer leurs activités. On ne peut pas changer le Tchad mais on peut améliorer la vie de certaines personnes. On a eu des échecs mais aussi beaucoup de réussite.