Ranjamialy, volontaire malgache en Nouvelle-Aquitaine
Ranjamialy, 18 ans, s’apprête à s’envoler pour la France où elle effectuera une mission de service civique pendant sept mois. Rencontre.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Ranjamialy Rakotondrasoa, j’ai 18 ans et je viens de Miarinarivo, dans la région d’Itasy à Madagascar. En 2016, j’ai obtenu mon baccalauréat au lycée Antanisoa, à Miarinarivo. J’ai ensuite intégré l’ISCAM – Institut Supérieur de la Communication, des Affaires et du Management – à Antananarivo. Pour ma deuxième année de licence, j’ai décidé de me spécialiser dans la comptabilité et la finance. En termes d’expériences professionnelles, j’ai effectué un stage en 2017 au sein de VIVA Television and Radio, puis un deuxième stage cette année au sein de la banque BNI Madagascar.
Quelles sont tes principales motivations à partir en tant que volontaire de réciprocité ?
La “réciprocité” signifie à mes yeux un échange entre deux volontaires, à travers des expériences personnelles et professionnelles vécues sur deux pays différents. Ce volontariat de réciprocité permet aux volontaires, mais aussi aux pays, de s’améliorer et de partager leurs pratiques avec une autre culture.
J’ai pris connaissance de l’offre de volontariat sur le site internet, et l’annonce m’a tout de suite intéressée. J’aime aider les autres. Pour moi, être volontaire c’est donner quelque chose de soi, apporter de l’aide à des personnes qui en ont besoin. C’est ce que je recherche à travers cette mission.
Ma mission de service civique sera assez éloignée de ma formation, mais j’en suis heureuse : je suis passionnée par l’organisation d’activités et d’animations, notamment pour les jeunes. Je souhaitais effectuer une mission très différente de ma formation initiale.
Peux-tu nous parler de ta mission et des organismes avec lesquels tu vas effectuer ton volontariat de réciprocité ?
Je suis envoyée par le Bureau de la Coopération Décentralisée Itasy – Nouvelle-Aquitaine, à Miarinarivo. Je serai accueillie par la mairie de Billère, mais je travaillerai au sein d’associations et du centre d’animations municipal. Je serai accompagnée tout au long de ma mission par l’association Cool’eurs du Monde.
Ma mission principale sera de sensibiliser les Billérois à la citoyenneté et à la solidarité internationale en apportant un appui à différentes structures de la ville de Billère : je participerai notamment à l’animation des écoles primaires de la ville et des centres de loisirs. L’objectif est d’initier les enfants de la ville de Billère aux questions liées à l’interculturalité. J’apporterai également mon aide à l’épicerie solidaire, et serai en appui dans des cours de français à destination des migrants. Ma mission va durer sept mois jusqu’en juin 2019.
As-tu des attentes particulières ou des appréhensions concernant ta mission ?
Je suis surexcitée à l’idée de partir ! J’ai été bénévole dans plusieurs associations à Madagascar. Aujourd’hui, j’aimerais développer davantage mes compétences dans le domaine des actions sociales. Pendant cette mission, je vais faire tout mon possible pour aider les personnes avec lesquelles je serai en contact. J’ai eu l’occasion d’échanger avec d’anciens volontaires qui ont effectué cette mission avant moi ; cela m’a permis d’être rassurée et d’être encore plus motivée.
Concernant mes appréhensions, j’ai surtout des craintes vis-à-vis des préjugés que les Français pourraient avoir sur moi. Quand on voit une personne pour la première fois, on regarde avant tout son apparence physique. Malgré tout, je pense pouvoir surpasser cela et je vais faire de mon mieux pour m’intégrer petit à petit dans la communauté locale.
Sais-tu déjà ce que tu veux faire après cette mission ?
J’ai le projet de monter ma propre association à Miarinarivo, afin de participer à l’animation du territoire, de créer de l’ambiance, mais aussi de proposer des ateliers autour de thématiques qui peuvent aider les jeunes. Je pense notamment à leurs orientations académiques : il me paraît nécessaire de guider les jeunes de Miarinarivo sur la manière de choisir sa filière de spécialité à l’université.
Un petit mot pour finir ?
Je remercie toute l’équipe de l’Espace Volontariats Madagascar et la Région Nouvelle-Aquitaine pour nous avoir accueillies, Miora et moi, et pour nous avoir accompagnées et rassurées pendant et après l’entretien.
À propos du projet SESAME
Porté par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’association Cool’eurs du Monde, le projet SESAME s’appuie sur le service civique à l’international et en réciprocité pour donner à des jeunes de France et d’ailleurs l’opportunité de vivre une expérience de volontariat à l’étranger. La coopération décentralisée entre la Région Nouvelle-Aquitaine et la Région d’Itasy à Madagascar s’inscrit dans ce projet pour favoriser les échanges entre les jeunes de leurs territoires. C’est dans le cadre du programme SESAME II que Ranjamialy effectue sa mission de sept mois au sein de la Mairie de Billère, en Nouvelle-Aquitaine.
Pour en savoir plus, contactez l’Espace Volontariats Madagascar