Raphaël, volontaire engagé auprès de l’Unicef en Mauritanie
Découvrez le témoignage de Raphaël, en mission de Volontariat de Solidarité Internationale puis de Volontaire des Nations Unies auprès de l’Unicef en Mauritanie en tant que chargé de communication.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?
Je m’appelle Raphaël, j’ai 34 ans. Je vis en Mauritanie depuis bientôt un an et demi, ma plus longue expérience d’expatriation jusqu’à présent. C’est aussi ma première expérience de volontariat et ma première expérience sur le continent africain.
Quelles ont été tes motivations pour partir en tant que volontaire ?
L’envie d’être utile bien sûr ! De faire quelque chose qui a du sens, de se mettre au service des autres. L’envie de voyager aussi, d’aller au contact des gens, de découvrir une autre culture, un autre mode de vie. Et enfin l’envie d’apprendre à mieux se connaître en sortant de sa zone de confort.
Comment t’es-tu retrouvé en Mauritanie ?
Je travaillais dans le privé à Paris et je sentais que j’arrivais à la fin d’un cycle. Je voulais me rendre utile et partir dans un pays étranger. Je pensais être trop âgé pour le volontariat mais une amie m’a parlé du statut de volontaire de solidarité internationale (VSI). C’est là que tout a commencé. Après quelques recherches je suis tombé sur une offre en Mauritanie qui correspondait à mon profil. J’ai postulé et 3 mois après j’atterrissais à Nouakchott (capitale de la Mauritanie).
Ta mission
Quelle est ta mission (description de la mission, de la structure d’accueil) ?
Je travaille pour le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef). Je m’occupe principalement du volet communication externe/visibilité : gestion des réseaux sociaux, relations avec les médias, les partenaires gouvernementaux et les ONG, organisation d’événements etc. Je fais aussi des reportages sur le terrain, c’est la partie que je préfère. Je pars à la rencontre de bénéficiaires de projets Unicef (éducation, santé, protection, etc.) et je recueille leurs témoignages. Ça me permet aussi de m’adonner à ma passion, la photographie. J’ai d’ailleurs remporté le premier prix du concours TERO – Territoires engagés pour la résilience des oasis – sur le thème de l’engagement climatique organisé par FOCSIV en partenariat avec France Volontaires (photo ci-dessous).
Comment as-tu adapté ta mission pendant cette pandémie de la COVID-19 ?
Ma mission a changé du tout au tout. C’est une plongée dans l’inconnu et une période assez stressante avec du recul. Dès le début de la pandémie, le gouvernement mauritanien a sollicité l’appui d’Unicef pour la conception et la diffusion de messages et d’outils de sensibilisation. C’est une grande responsabilité dans un pays où le système de santé est très faible et où l’accès à l’eau reste un privilège. Les enfants aussi sont particulièrement vulnérables en cette période car ils sont plus exposés aux violences domestiques (mauvais traitements et violences sexuelles) en raison notamment de la fermeture des écoles. C’est un défi immense que nous nous efforçons de relever.
Comment envisages-tu la suite ?
J’ai signé pour une seconde année avec le statut de volontaire des Nations unies (VNU). C’est une étape importante qui me permet d’intégrer le système des Nations unies. Je me suis aussi découvert une vraie passion pour le photoreportage et c’est clairement un domaine que je souhaite approfondir avant, pourquoi pas, de partir pour une nouvelle destination.
Que peux-tu nous dire de ton expérience ?
Sur le pays en général
La République Islamique de Mauritanie est un des 5 pays du Sahel. C’est un pays peu connu alors qu’il qui regorge de sites historiques et de richesses naturelles (la région de l’Adrar, la ville de Chinguetti, le parc naturel du banc d’Arguin, etc.) ! Situé entre le Sahara occidental et le Sénégal, il possède un très large littoral. Il partage aussi des frontières avec l’Algérie et le Mali voisins. C’est un vaste territoire, majoritairement désertique, peuplé par environ 4 millions d’habitants. Il y a 4 ethnies qui cohabitent : les Maures, les Wolofs, les Soninkés et les Peulhs. Ça rend le pays extrêmement intéressant sur le plan de la diversité culturelle.
La vie au quotidien
J’ai été profondément marqué par l’accueil et la générosité des Mauritaniens. Le partage est un pilier de la religion musulmane. Où que vous soyez vous trouverez toujours une personne prête à vous aider ou à vous accueillir. On se sent rapidement à l’aise et en sécurité. La notion du temps est aussi très différente ici. Les journées sont rythmées par les prières et le rituel du thé (à la menthe et très sucré !) que l’on partage très simplement entre amis ou avec ses hôtes.
Le lien avec l’espace volontariat de Mauritanie
Nous avions beaucoup échangé avec Djibrilla, le responsable de l’Espace Volontaires (EV) en Mauritanie, avant mon arrivée. Il avait pris le temps de me renseigner sur le pays et ses spécificités culturelles. S’agissant de ma première expérience ça m’a été d’une grande utilité. C’est aussi la première personne que j’ai rencontrée en arrivant. Il était là pour m’accueillir à l’aéroport au milieu de la nuit ! Il m’a hébergé à l’EV les premières semaines, le temps que je trouve un logement, et il était présent tout au long de mon expérience pour s’assurer que tout se passe bien.
Un conseil aux futurs volontaires ?
Lancez-vous ! On se pose souvent beaucoup de questions avant de partir mais si vous êtes curieux de nature et que vous aimez aller au contact des gens, le volontariat est fait pour vous ! Pour terminer j’aimerais remercier toutes les personnes qui m’ont encouragé et soutenu : Fatima, Julie, Bonko, Zahra, Rahma, Djibrilla, Hadrien, Ophélie, Nicolas, Marie et tant d’autres ! Merci !