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28 juil. 21

Seynabou, volontaire en service civique à Apt dans le cadre de la Saison Africa2020

Seynabou, jeune sénégalaise, réalise une mission de service civique auprès du Festival des Cinémas d’Afrique du Pays d’Apt dans le Lubéron. Elle fait partie des onze volontaires africains venus réaliser une mission de service civique en France dans le cadre de la Saison Africa2020. Elle nous parle de son expérience en vidéo.

Témoignage vidéo

Focus sur le Festival des Cinémas d’Afrique et sur la mission de Seynabou

Le festival des Cinéma d’Afrique a pris place en janvier : peux-tu nous parler ce festival ?

Le Festival des cinémas d’Afrique du pays d’Apt a été créé en 2003 sur le terrain du dialogue avec l’Afrique, la cinéphilie (projections), l’action culturelle en milieu scolaire. Le but du festival est de favoriser la découverte de l’Afrique par le biais de son cinéma pour permettre l’échange et le partage autour de l’Afrique et du cinéma.

Quelles ont été tes missions pour ce festival ?

Mes missions en amont tournaient autour de la distribution des flyers, des catalogues, coller des affiches dans les magasins du centre ville et aux alentours. Et durant le festival, on m’avait délégué à la cuisine pour faire le service avec des bénévoles du festival.

Qu’est-ce que cela t’a apporté de participer à l’organisation du festival et de faire partie de cette équipe ?

Cela m’a apporté encore de l’expérience, de l’ouverture parce que c’est la première fois que je participe à une organisation de festival dans un pays étranger avec une équipe dont la culture est différente de la mienne. Le plus enrichissant, c’est l’échange interculturel.

Et toi, avec ton parcours et ton regard, que penses-tu apporter au festival et à son équipe ?

J’ai grandi dans une grande famille religieuse qui accueille habituellement beaucoup de gens qui viennent soit pour la ziara soit pour une visite de courtoisie et pour réussir à gérer cela, ça demande de l’organisation, de la tolérance et de la compréhension. Par ailleurs, mes participations dans différente activités me permettent d’être freelance partout où je vais. Pour le festival, je suis un plus : pour eux tantôt je suis dans l’organisation tantôt je suis dans d’autres activités. Je me considère ici comme une apprentie ; je n’ai pas une tâche spécifique, ce qui me dérangeait au début mais j’ai fini par comprendre que c’est une chance car je suis à la quête du savoir. « Je suis là pour l’expérience », pour reprendre les mots de Joëlle la présidente du festival.

Qu’as-tu fait durant le festival et qui t’a rendue particulièrement fière ?

Ce qui m’a rendue le plus fière, c’est ma participation au marathon vidéo pendant le festival. Cela m’a beaucoup plu parce que c’était un challenge pour moi en tant qu’apprentie réalisatrice et pour mon équipe. Faire un film de trois minutes en moins de 48 heures sur un thème imposé ce n’est pas impossible mais ce n’était pas évident. On l’a fait et bien ! On n’a pas eu de prix, mais c’est en revanche une belle et inoubliable expérience acquise.

Qu’est-ce que cette nouvelle expérience de réalisation t’a apportée ?

De réaliser que « quoi que nous rêvons d’entreprendre, commençons-le car l’audace a du génie du pouvoir et de la magie ». Comme certains le disent : « c’est vrai quand on veut » et « créer c’est d’abord oser ». Mon équipe a osé, j’ai eu la chance de travailler avec eux dans une parfaite harmonie et ce n’était pas impossible de réaliser ce challenge !

Tu es aussi passée devant la caméra…

J’ai aussi participé en tant qu’actrice à des ateliers de réalisation de courts métrages dans le cadre des Jurys Jeunes, avec la participation de Lamine Makhodja, réalisateur algérien bénévole du festival. L’idée, c’était de faire des petites capsules vidéo pour les diffuser sur les réseaux sociaux. Cela permettait aussi d’avoir quelques notions sur comment magner la caméra, la perche, etc. Et ça été un plaisir d’échanger avec les participants car ils étaient sympas, drôles et ouverts d’esprit.

Si tu devais décrire l’expérience générale de ce festival en trois mots, quels seraient-ils ?

  • la patience
  • l’expérience
  • l’acceptation

Comment cette mission de service civique t’aide-t-elle à mieux penser tes projets futurs ?

Ça m’aide à avoir plus de réseaux, plus de vision, mais aussi à repenser et réorganiser mes projets. Par exemple, la mission sur les recherches des instituts de cinéma en Afrique m’a permis de découvrir beaucoup d’opportunités qui vont peut-être m’aider dans le futur.

 

En savoir plus :

Le programme de volontariat de la Saison Africa2020 :

Dans le cadre de la Saison Africa2020 et grâce à une coopération inédite entre France Volontaires, l’Institut français, l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence du service civique, onze jeunes venus de différents pays d’Afrique réalisent une mission de service civique auprès d’établissements culturels, acteurs de la Saison Africa2020, aux quatre coins de la France.

Notre rubrique sur le programme de volontariat Africa2020