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28 nov. 23
Côte d’Ivoire

Simon, volontaire engagé dans la protection des chimpanzés en Côte d’Ivoire

Je suis fier d’avoir formé les équipes. En effet, je n’avais jamais été formateur, mais je suis content d’avoir commencé à l’apprendre, cela me sera probablement utile dans l’avenir.

Envoyé auprès de la Wild Chimpanzee Foundation (WCF) par le Service de coopération au développement (SCD) Simon a, pendant un an, effectué un volontariat en Service Civique afin d’appuyer la mise en œuvre de projets dans le domaine de la protection de la forêt et des chimpanzés en Côte d’Ivoire.

Il reste environ 65,000 chimpanzés sauvages en Afrique de l’Ouest, une espèce menacée par la destruction de leur habitat forestier (déboisement, exploitation minière…), leur vulnérabilité aux maladies humaines, la chasse (pour leur viande) et la séparation des jeunes de leurs mères pour être vendus comme animaux de compagnie. C’est ce contre quoi lutte l’association Wild Chimpanzee Foundation, auprès de laquelle Simon, 26 ans, a effectué sa mission de volontariat entre les mois de juillet 2022 et juin 2023.

  • Concrètement, en quoi consistent les missions de la Wild Chimpanzee Foundation ? 

La fondation travaille globalement à la protection des chimpanzés. Dans les faits, cela se traduit par plusieurs activités au premier rang desquelles le biomonitoring, qui consiste à surveiller les espèces sauvages dans leurs milieux natifs. Il y a également de l’éco-tourisme, un campement éco-responsable au sein d’une forêt primaire avec suivi des singes, ainsi que des éco-gardes: des patrouilles dans la forêt qui ont pur but de surveiller le braconnage, l’orpaillage et le défrichage. Enfin, la fondation fait de l’observation indépendante qui a pour but la recherche de prise sur le fait accompli de stockages et transports du cacao illégal cultivé dans la forêt classée du Cavally, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

  • Quel était ton rôle au sein de la fondation ? 

Ma mission portait sur les activités administratives du bureau d’Abidjan. Je faisais le reporting mensuel pour notre financeur principal, la rédaction des demandes de fonds, les procédures d’achats pour le gros matériel, la communication, la création d’une étude de faisabilité et la formation aux outils nécessaires aux équipes terrain et la traduction de divers documents officiels.

  • Qu’est-ce que tu retiens le plus de ta mission ?

Mon meilleur moment a été la réalisation d’une formation sur un outil de récolte de résultats pour l’étude de faisabilité et son enseignement aux équipes de terrain. Il a fallu réaliser le questionnaire, apprendre à utiliser le logiciel, éditer le questionnaire dans le logiciel, préparer la formation et aller sur le terrain pour la réaliser. Je suis fier d’avoir formé les équipes. En effet, je n’avais jamais été formateur, mais je suis content d’avoir commencé à l’apprendre, cela me sera probablement utile dans l’avenir.

 

  • Est-ce que tu as connu des difficultés ?

Au travail, je suis légèrement tombé des nues car la mission présentée avant le départ et mes tâches réelles différaient un peu, je n’exclus pas la possibilité d’avoir mal compris le poste. Je pensais m’aventurer dans un poste de gestion de projet mais mes activités s’apparentaient plus à être assistant de direction. Mais avec le temps, j’ai compris que ce poste a été utile pour mon parcours professionnel. Certes, je n’ai pas vraiment pratiqué de gestion de projet mais cela m’a appris à professionnaliser ma rédaction et ma compréhension orale et écrite de l’anglais. Cette mission m’a permis, non pas de travailler sur le fond de la gestion de projets comme je m’y attendais, mais sur la forme : l’écriture, la formation, les procédures institutionnelles et le fonctionnement des demandes de fonds.

  • Tu as enchaîné avec une nouvelle mission en Côte d’Ivoire depuis le mois de juillet, peux-tu nous en dire plus ?

J’ai été recruté pour un volontariat de solidarité internationale (VSI) à la Mairie d’Odienné dans le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Cette mission porte sur la mise en place d’une économie circulaire autour des secteurs de la gestion des déchets, de l’assainissement et l’embellissement de la ville ainsi que sur la valorisation des activités de maraîchage et agro-pastorales.

  • Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire du volontariat à l’international ?

Si votre objectif est de partir travailler à l’étranger sur plusieurs années mais que vous n’avez pas de porte d’entrée directe dans le domaine qui vous intéresse, il faut s’ouvrir à une mission dans le domaine en question car vous trouverez toujours un moyen de réutiliser ce que vous aurez appris. C’est beaucoup plus facile de trouver du travail quand on est sur place, que ce soit grâce au réseau constitué ou à la connaissance du pays. Cette dernière montrera par les faits que vous avez su vous adapter au pays, ce qui est un élément primordial pour travailler dans un contexte culturellement différent du vôtre.