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20 mai. 20
Equateur

Sophie, volontaire en congé de solidarité s’est engagée sur les questions de genre en Equateur

Sophie est partie 6 mois en congé de solidarité en Equateur. Sa mission : l'intégration de la dimension genre dans les projets de la fondation Heifer.

Quelques mots sur vous et sur vos motivations à venir en Equateur pour faire un volontariat ?

J’ai décidé de prendre 6 mois de pause dans mon emploi à l’Agence Française de Développement dans le cadre du dispositif congé de solidarité internationale car j’avais besoin de me reconnecter au travail de terrain au plus proche des populations participant aux projets et de pouvoir en observer les impacts. Je cherchais à découvrir un pays andin étant fan d’escalade et de rando et c’est la fondation Heifer en Equateur qui m’a ouvert ses portes.

Que signifie pour vous faire un volontariat ?

Faire un volontariat signifie changer de perspective sur l’aide au développement, la vivre depuis la mise en oeuvre de projets sur le terrain avec les contraintes financières qui sont celles d’une petite organisation mais aussi la richesse de son expérience grâce à sa proximité avec les problématiques locales.

Quelles sont vos missions et votre quotidien en tant que volontaire ?

Ma mission consiste à travailler sur l’intégration du genre dans les projets de la fondation, faire en sorte que chaque projet puisse bénéficier équitablement aux femmes, aux hommes et aux jeunes et contribue à réduire les inégalités. C’est une mission à la fois stratégique, méthodologique et opérationnelle. Avant le confinement mon quotidien se partageait entre le travail de bureau à Quito et les missions de terrain pour rendre visite aux participant.e.s des projets, animer des formations sur le genre et collecter des données sur la mise en place des plans d’actions visant notamment à intégrer davantage de femmes dans les coopératives agricoles qui sont nos partenaires. Depuis que nous sommes en quarantaine je continue le travail sur la partie méthodologique (programmes de formation principalement) et stratégique mais depuis la France en télétravail.

Qu’est-ce qui vous a surpris le plus en arrivant en Equateur ?

J’ai trouvé très intéressant de comprendre le fonctionnement des organisations sociales avec la juxtaposition des droits locaux, ancestraux et nationaux qui le rendent si complexe et si riche. Dans un contexte latino-américain marqué par les luttes sociales j’ai trouvé saisissant de voir dans quelles conditions certaines femmes continuent de se battre contre les violences qui les touchent et les préjugés d’un autre âge.

Quel est votre regard sur votre pays d’accueil, sur la région dans laquelle vous vivez et sur ses habitants ?

Un regard admiratif sur la résilience des femmes paysannes, leurs connaissances si précieuses de la terre nourricière et leur engagement dans les réseaux d’entraide tissés entre elles. Malheureusement je n’ai pas eu assez de temps pour parcourir les paysages splendides et si diversifiés de ce beau pays, mais j’espère y revenir un jour!

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent vivre une expérience de volontariat ?

C’est une expérience extrêmement enrichissante sur le plan humain que je recommande vivement et qui peut se réaliser tout au long de la vie. Ne vous laissez pas enfermer dans votre quotidien et osez l’aventure de la découverte !