Passer au contenu principal
30 mar. 20

Soumeya, volontaire de solidarité internationale en Tanzanie

Volontaire de solidarité internationale depuis 1 an, en Tanzanie, Soumeya revient sur son parcours et nous partage une expérience hors du commun qu'elle a eu la chance de vivre durant sa mission de volontariat : l'ascension du plus haut sommet d'Afrique ! Rencontre.

Parle-nous de toi

Soumeya, 30 ans, originaire de l’Indianocéanie : les îles du sud-Ouest de l’océan Indien. Quand on est né à Madagascar, qu’on a grandi à La Réunion puis qu’on a vécu à l’île Maurice, on est content qu’il y ait un nom pour représenter cette belle région. J’ai suivi un double cursus management et technologique/scientifique en France métropolitaine et j’effectue actuellement un Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)[1] en Tanzanie avec France Volontaires, et en partenariat avec l’Ambassade de France et l’Alliance française de Dar es Salaam, en tant que chargée de mission recherche et coopération régionale.

Quel a été ton parcours de mobilité ?

Après un baccalauréat scientifique obtenu à La Réunion, j’ai entamé mes études supérieures à Paris où j’ai obtenu mes diplômes de master en management & biotechnologies à l’ESIEE Paris puis en économie et gestion des organismes de santé à l’Université Paris Descartes. Durant ces années de master, j’ai effectué mes stages à La Réunion afin de me familiariser avec l’environnement professionnel local. J’ai ensuite bénéficié du programme de mobilité du Département de La Réunion qui m’a permis d’occuper le poste d’assistante chargée de mission au sein de la Commission de l’océan Indien, basée à Maurice. Après un court retour à La Réunion, j’ai candidaté auprès de l’antenne France Volontaires de La Réunion pour une nouvelle expérience de mobilité.

© Département de La Réunion

Parle-nous de ta mission

Depuis un an maintenant, je suis en charge des projets relatifs à l’enseignement supérieur et la recherche, en priorité dans le domaine du changement climatique et de l’agriculture durable, financés par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI), un programme du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), ainsi que de la coopération décentralisée, notamment les projets financés par le programme INTERREG V Océan Indien.

 Que t’apporte l’expérience de volontariat à l’international ?

Cette expérience de volontariat à l’international m’apporte une expérience professionnelle unique et pleine de rebondissements, que je n’aurais sans doute pas eue si je n’avais pas quitté La Réunion. Je gagne aussi en ouverture d’esprit, en capacité d’adaptation, en interculturalité ou encore en expérience terrain. J’élargis ma zone de confort ainsi que mon champ de compétences et j’apprends également le Swahili, la langue la plus parlée d’Afrique subsaharienne.

Qu’en est-il de la Tanzanie ? Une expérience dont tu es particulièrement fière ?

La Tanzanie est un pays immense, réputé pour ses safaris, parmi les plus spectaculaires au monde, grâce à ses paysages grandioses et sa faune sauvage très riche. Les ethnies locales sont nombreuses dans le pays, dont l’une des plus mythiques, les Maasaï, très attachés à leurs traditions. Il y a aussi Zanzibar, son île de rêve très touristique avec sa propre culture aux influences arabes, indiennes et omanaises. Elle est également connue pour le Kilimandjaro, toit de l’Afrique (5895m d’altitude), dont j’ai eu la chance de faire l’ascension le mois dernier, une expérience incroyable ! J’ai encore un peu de mal à réaliser ce que j’ai accompli mais j’en reviens grandie, reconnaissante, satisfaite et des étoiles pleins les yeux ! En somme, c’est un très beau pays que je recommande fortement de visiter. 

Quels sont tes projets pour la suite ?

C’est encore flou pour le moment mais j’envisage de passer le concours d’attaché territorial à la fin de cette année. De cela dépendra sans doute la suite de mon parcours, une année supplémentaire de volontariat (en Tanzanie ou dans la zone) ou alors un retour à La Réunion, même si je n’exclue pas de nouveaux horizons. Dans tous les cas, j’ai pris goût aux projets de coopération internationale et régionale et je pense continuer dans ce sens. C’est un métier qui me plaît, qui donne du sens à ma vie et qui est en adéquation avec mes valeurs.

Un conseil à donner aux futur.e.s volontaires ?

Foncez ! Je pense que le volontariat c’est « partir pour mieux revenir », revenir grandi qu’une expérience personnelle, humaine, professionnelle. Avant mon VSI, je ne connaissais pratiquement pas l’Afrique continentale qui est très différente des îles. J’ai eu l’occasion de la découvrir à travers ce volontariat et les quelques voyages qu’il m’a permis de faire dans les pays avoisinants et c’est un monde à part que j’affectionne tout particulièrement. Il y a des hauts et des bas mais dans l’ensemble c’est une très belle aventure dont on garde des souvenirs inoubliables.

[1] Mission de volontariat cofinancée par France Volontaires, le Département de La Réunion et les fonds européens Interreg V Océan Indien, au départ de La Réunion.