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24 nov. 21
Cameroun

Sylvia, volontaire de solidarité internationale à la communauté urbaine de Douala

Après un parcours universitaire tourné vers l'international, Sylvia est arrivée au Cameroun en 2017, d'abord au service de la Fondation SGMC à Douala. Puis, en 2019, elle s'est engagée en volontariat de solidarité internationale pour faire vivre la coopération décentralisée entre Bordeaux et Douala.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Sylvia, j’ai 28 ans et je suis franco-malagasy. J’ai obtenu un master 1 en management des organisations à Paris-Dauphine et j’ai poursuivi un master 2 en « gestion des crises, interventions d’urgences et actions de développement » à la Sorbonne. J’ai commencé assez rapidement mes expériences à l’international : semestre universitaire en Thaïlande, responsable associative dans un projet de développement scolaire entre le Togo et la France, stage dans une institution de microfinances aux Philippines puis responsable d’une antenne d’une ONG de « women empowerement » en Inde. Je suis arrivée en 2017 au Cameroun en tant qu’agent de développement au sein de la Fondation SGMC à Douala. A la suite de cette mission de deux ans, j’ai poursuivi mon expérience à Douala en tant que coordinatrice de l’accord-cadre de coopération décentralisée entre Bordeaux et Douala.

Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?

Ayant toujours été passionnée par les questions de développement international, j’ai souhaité m’engager dans un projet de coopération bilatérale afin de mieux appréhender les enjeux et mécanismes de coopération internationale. Après avoir réalisé des missions en développement local au plus proche des bénéficiaires, j’ai voulu saisir l’occasion de m’immerger dans le milieu décisionnel participation au développement et de réflexion sur le long terme.

Quelle est ta mission en tant que volontaire ?

Je suis en charge de coordonner l’ensemble des actions existantes dans la coopération. Cela va de l’identification et du suivi des projets dans les différentes thématiques de l’accord de coopération, la recherche des financements et des partenaires mais également la représentation des institutions aussi bien à Bordeaux qu’à Douala et la supervision des différentes missions bilatérales.

Qu’as-tu appris/transmis ?

L’accord de coopération recouvre un large domaine de thématiques : la ville et les services urbains, le renforcement des liens économiques, universitaires, culturels, sportifs et dans les domaines de la santé et du social. J’ai appris énormément dans chacun des domaines concernés aussi bien au niveau technique qu’organisationnel. Je me suis familiarisé avec le monde institutionnel et les politiques d’aide au développement.

J’ai pu contribuer au renforcement de capacités des acteurs dans la recherche de financements, le suivi des projets et les relations avec les bailleurs de fonds dans les spécificités françaises. J’ai également pu transmettre de mes diverses expériences d’autres modes de gestion et suivi des projets notamment concernant les projets liés à l’eau et l’assainissement et l’insertion socio-professionnelle.

Comment as-tu adapté ta mission de volontariat en cette période de crise sanitaire ?

Au début de la crise sanitaire, nous avons reçu pour consigne d’effectuer du télétravail. Cette période n’a pas duré très longtemps car la crise a eu un plus faible impact au Cameroun qu’en France. Cependant, dans un contexte de coopération bilatérale, de nombreux projets ont dû être suspendus du fait de la fermeture des frontières et ma charge de travail a été considérablement augmenté à la reprise des activités.

La crise sanitaire change-t-elle ta vision de l’engagement ?

Ma vision de l’engagement a toujours été forte et n’a pas été altérée du fait de la crise sanitaire.

Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée ?

Je me suis rapidement sentie à l’aise à mon arrivée. J’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes de différents milieux ce qui m’a vite fait découvrir les lieux et différentes ambiances de Douala.

Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ?

Je n’ai pas eu de très grandes difficultés rencontrées mais l’éloignement de mes proches dans certaines situations a pu être ressentie.

Pour toi, qu’est-ce que l’Espace Volontariats ?

Il s’agit d’un espace avec pour vocation de fédérer l’ensemble des volontaires du territoire. Il permet également de répondre à d’éventuelles difficultés et d’appuyer les volontaires dans leurs démarches administratives.

Un conseil aux futurs volontaires ?

Ne restez pas dans votre coin ou votre zone de confort, restez ouverts aux propositions des collègues et amis afin de faire de votre expérience une somme de souvenirs inoubliables.