Théo, volontaire de solidarité internationale auprès du FONAP au Tchad
Découvrez le portrait de Théo, Volontaire de Solidarité Internationale au Tchad.
Quel a été ton parcours ?
J’ai fait des études en sociologie et sciences publiques orientées en politiques publiques. Passionné de sport, j’ai ensuite repris un master spécialisé en politiques sportives.
Bénévole dans un club de ping-pong en tant que professeur, je perçois le sport non seulement comme une pratique physique mais surtout comme outil d’insertion sociale, de dialogue et d’amélioration personnelle ; c’est pourquoi j’ai souhaité réaliser des stages au sein de structures sportives en lien avec une dimension sociale comme des stages en lobbying et plaidoyer pour la promotion de l’inclusion dans le sport ou encore l’insertion sociologique et professionnelle via le sport en faveur de jeunes de quartiers défavorisés. Ces stages étaient tous orientés vers le sport autour de l’inclusion, l’insertion socio-professionnel et ce articulé autour des politiques publiques de la ville.
Pourquoi as-tu choisi d’aller au Tchad ?
Je suis venu au Tchad pour rejoindre ma compagne qui effectuait un volontariat de solidarité internationale. Contrairement à la plupart des expatriés qui vivent au Tchad, j’ai découvert ce pays d’une façon un peu particulière puisque je ne travaillais pas. J’avais donc beaucoup moins de contraintes sécuritaires habituellement imposées par les employeurs et ai pu découvrir ce pays ou du moins sa capitale plus librement. J’ai tout de suite bien aimé l’atmosphère qui y régnait et son rythme de vie alors après un premier séjour de trois mois, j’ai décidé de revenir.
Peux-tu nous parler de ta structure d’accueil ?
Je suis mis à disposition du FONAP : le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle. La mission de cette structure qui dépend du comité national pour l’éducation, la formation et l’emploi est de collecter la taxe d’apprentissage mise en place par l’état et d’organiser des formations pour les entreprises et associations.
La structure fait ce que l’on appelle de la maîtrise d’ouvrage : elle identifie les besoins, fournit des formateurs et des formations et coordonne le tout ; pour résumé, la structure identifie et fait faire.
En quoi consiste ta mission ?
Je suis intégrée à l’équipe de quatre personnes qui travaille sur le projet « Bab alamal ». Ce projet consiste à former en alternance (l’apprentissage se fait en cours et sur le terrain) des jeunes selon les besoins des entreprises notamment dans les domaines de la mécanique automobile, le bâtiment et la soudure. L’approche de ce projet est inédite au Tchad puisqu’elle se base sur les compétences et non sur les capacités des candidats ce qui donne la chance à ceux et celles qui veulent apprendre et s’améliorer de bénéficier des formations.
Nous nous occupons d’une partie de ce projet qui est géré par plusieurs autres ONG. Je viens en appui à mon équipe pour la planification, la budgétisation et le suivi des marchés mais également sur le suivi-évaluation et la communication. Je vais à la rencontre des partenaires comme les lycées ou les organisations professionnelles.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans cette mission ?
J’occupe une mission transverse dans le projet qui me permet de toucher à plein de choses différentes et ce dans un environnement encore inconnu pour moi . En effet, même s’il y a quelques similitudes avec ce que j’ai déjà vu en France, c’est un écosystème particulier qu’il faut que j’essaie de maîtriser.Comment se passe ta vie au Tchad ?
Comme j’ai tout de suite accroché avec ce pays et que je ne suis pas seul, j’aime ma vie ici. J’ai également trouvé un groupe d’amis sans qui la vie à N’Djaména ne serait pas aussi agréable. La capitale n’est pas très grande, c’est un petit monde alors être bien entouré est très important pour s’y épanouir. Je pense qu’il n’y a pas de juste milieu : soit les personnes adorent soit elles détestent. Pour ma part, j’adore le pays, le rythme de vie, le fait de vivre dans une capitale non surchargée mais aussi la routine que je me suis faite ; comme il n’y a pas pléthore d’activités en dehors du travail, il faut savoir apprécier la petite routine de son quotidien.
Quel est ton sens du « volontariat » ?
Le volontariat donne un autre angle sur ce que l’on fait et comment on le fait. Notre engagement fait qu’on a une vision désintéressée de ce que l’on fait et peut être plus éthique ; on réfléchit beaucoup à l’impact que notre action va avoir sur les personnes. C’est comme avoir une paire différente de lunette sur l’activité qu’on exerce qui ne serait sans doute pas la même sans cet engagement.
Une chose que tu apprécies tout particulièrement ici ?
La météo ! Je viens de Lille, dans le Nord de la France où le temps est souvent gris et pluvieux alors c’est un vrai bonheur de voir le soleil tous les jours ou presque et de ne pas se demander comment s’habiller : un tee-shirt toute l’année.